A Blessing for you

A BLESSING FOR YOU

par Chantal Epee, lundi 22 novembre 2010, 18:08

God bless you with ability

 

God bless you with abundance

 

God make His angels go with you

 

God give you assurance of

His love and grace

 

God bless you with clear direction

 

God bless you with a controlled

And disciplined life

 

God bless you with courage

 

God bless you with creativity

 

God bless you with spiritual

Perception of God’s truth

 

God bless you with faith

 

God bless you with God’s favour

And with man’s favour

 

God bless you with good health

 

God bless you a good wife or

A good husband

 

God bless your hands

To bless others

 

God bless you with hapiness

 

God bless you with fulfillment

 

God bless you with contentment

 

God bless you with hope and

A good outlook on life

 

God bless you with a listening ear

 

God bless you with an obedient heart

To the Spirit of God

 

God bless you with His peace

 

God bless you with pleasant speech

 

God bless you with a pleasant personality

 

God bless you with promotion

 

God bless you with protection

 

God bless you with provision

Safety and strength

 

God bless you with success

 

God bless you with trust and wisdom

 

God bless you with goodness

and mercy following you

all the days of your life

that you might dwell in

the house of the Lord forever

 

 

Written by Pastor John Kilpatrick



La sauvagerie de l’impérialisme états-unien par Noam CHOMSKY (à lire absolument !)

Dans un contexte dans lequel le rouleau compresseur de la pensée unique s’amplifie avec des relais de plus en plus subtils voire sournois, il est utile et salutaire de sortir la tête de l’asphyxie. C’est important de s’abstraire de l’organisation de l’atrophie de la pensée. Ce texte long certes tiré d’une intervention de Noam Chomsky lors d’une conférence est nécessaire et utile, non pour acquiescer sans réfléchir, mais pour recevoir de la matière pour  se fonder une opinion, un regard sur le monde. Questionner sans cesse les affirmations et prises de positions d’un monde occidental à l’impérialisme arrogant est une nécessité. Dans un contexte dans lequel l’actualité nous rappelle cette arrogance, cette conférence sur l’impérialisme américain peut ouvrir les yeux et la pensée. Je vous encourage à prendre le temps de lire ce texte et à le faire lire. Les chaines tombent et tomberont encore. Bonne lecture ! 

Chomsky : la sauvagerie de l’impérialisme états-unien

Conférence de Juin 2010

Article paru sur le site : http://www.legrandsoir.info/Chomsky-la-sauvagerie-de-l-imperialisme-etats-unien.html

1. L’empire des États-Unis, le Moyen-Orient et le monde

Il est tentant de reprendre depuis le début. Le début c’était il y a bien longtemps, mais il est utile de revoir certains points d’histoire qui pourront être comparés à la politique actuelle des États-Unis au Moyen-Orient. Les États-Unis sont un pays très particulier par bien des aspects. Ils sont probablement le seul pays au monde qui soit né empire. C’était un empire enfant – comme George Washington l’a appelé –, et les Pères fondateurs étaient très ambitieux. Le plus libéral d’entre eux, Thomas Jefferson, pensait que l’empire enfant devait s’étendre davantage et devenir le « nid » à partir duquel le continent entier serait colonisé. Cela signifiait se débarrasser des « rouges », les Indiens, lesquels ont effectivement été déplacés ou exterminés. Les Noirs devaient être renvoyés en Afrique dès qu’on n’aurait plus besoin d’eux et les Latins seraient éliminés par une race supérieure.

La conquête du territoire national

Les États-Unis ont été un pays très raciste pendant toute leur histoire, et pas seulement à l’encontre des Noirs. Les idées de Jefferson étaient assez communes, les autres étaient globalement d’accord avec lui. C’est une société de colons. Le colonialisme de peuplement c’est ce qu’il y a de pire comme impérialisme, le genre le plus sauvage parce qu’il requiert l’élimination de la population indigène. Ce n’est pas sans relation, je crois, avec le soutien automatique des États-Unis à Israël, qui est aussi une société coloniale. La politique d’Israël d’une certaine façon fait écho à l’histoire états-unienne, en est une réplique. Et, il y a plus, les premiers colons aux États-Unis étaient des fondamentalistes religieux qui se considéraient être des enfants d’Israël répondant au commandement divin de peupler la terre et de massacrer les Amalécites, etc. C’est tout près d’ici, les premiers colons, au Massachusetts.

Tout cela était fait avec les meilleures intentions. Ainsi, par exemple, le Massachusetts (le Mayflower et toute cette histoire) à reçu sa Charte de la part du roi d’Angleterre en 1629. La Charte chargeait les colons de sauver les populations locales des affres du paganisme. D’ailleurs si vous regardez le sceau de la Bay Colony du Massachusetts vous voyez un Indien qui tient une flèche pointée vers le bas en signe de paix. Et devant se bouche il est écrit « Come over and help us » [« Venez et aidez-nous »]. C’est l’un des premiers exemples de ce qu’on appelle aujourd’hui l’interventionnisme humanitaire. Et ce n’est qu’un exemple, il y a bien d’autres cas au cours de l’histoire, et cela dure jusqu’à nos jours. Les Indiens demandaient aux colons de venir et de les aider et les colons suivaient gentiment le commandement leur demandant de venir et de les aider. En fait nous les aidions en les exterminant.

Après coup on a trouvé ça bizarre. Dans les années 1820, un membre de la Cour suprême a écrit à ce propos. Il dit qu’il est assez étrange que, malgré toute notre bienveillance et notre amour pour les Indiens, ils dépérissent et disparaissent comme les « feuilles d’automne ». Comment était-ce possible ? Il a fini par en conclure que la volonté divine est « au-delà de la compréhension humaine ». C’est simplement la volonté de Dieu. Nous ne pouvons pas espérer comprendre. Cette conception – appelée le providentialisme – selon laquelle nous suivons toujours la volonté de Dieu existe encore aujourd’hui. Quoi que nous fassions nous suivons la volonté de Dieu. C’est un pays extrêmement religieux, unique en son genre en matière de religiosité. Une grande partie de la population – je ne me souviens plus du chiffre, mais il est assez élevé – croit littéralement ce qui est écrit dans la Bible. Le soutien total à Israël est l’une des conséquences de tout cela, parce que Dieu a promis la terre promise à Israël. Donc nous devons les soutenir.

Les mêmes personnes – une part importante des plus importants défenseurs d’Israël – sont des antisémites, parmi les plus extrémistes du monde. À côté d’eux Hitler semble assez modéré. Leur perspective est l’élimination des Juifs après Armageddon. Il y a tout un tas d’histoires à ce propos, lesquelles sont crues, littéralement, jusqu’à un très haut niveau – probablement des gens comme Reagan, George W. Bush, et d’autres. Cela n’est pas sans lien avec l’histoire colonialiste du sionisme chrétien – il précède le sionisme juif, et il est beaucoup plus puissant. C’est l’une des raisons qui expliquent le soutien automatique et inconditionnel à Israël.

La conquête du territoire national est une histoire assez laide. Certaines des personnes les plus honnêtes l’ont reconnu, comme John Quincy Adams, qui était l’un des grands stratèges de l’expansionnisme – le théoricien de la Destinée manifeste, etc. À la fin de sa vie, longtemps après ses propres crimes, il se lamentait sur le sort de ceux qu’il appelait « la malheureuse race des indigènes américains, que nous exterminons sans pitié et avec une perfide cruauté ». Il a dit que ce serait l’un des péchés pour lesquels le Seigneur allait nous punir. Nous attendons encore.

Ses idées sont jusqu’à nos jours tenues en haute considération. Il y a un livre de référence, universitaire, écrit par John Lewis Gaddis, un grand historien états-unien, qui concerne les racines de la doctrine Bush. Gaddis, avec raison, présente la doctrine Bush comme héritière de la grande stratégie de John Quincy Adams. Il dit que c’est un concept qui existe tout au long de l’histoire des États-Unis. Il en fait l’éloge, il considère que c’est la conception correcte – nous devons assurer notre sécurité, l’expansion est le moyen de la sécurité, et vous ne pouvez pas vraiment assurer votre sécurité sans tout contrôler. Donc nous devons nous déployer, non seulement dans l’hémisphère, mais partout dans le monde. C’est la doctrine Bush.

Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, sans entrer dans les détails… Bien que les États-Unis aient été depuis longtemps et de loin le pays le plus riche du monde, ils jouaient un rôle secondaire sur la scène mondiale. L’acteur principal c’était la Grande-Bretagne – et y compris la France avait une plus grande présence dans le monde. La Deuxième Guerre mondiale a changé tout cela. Les stratèges états-uniens durant la Deuxième Guerre mondiale, les planificateurs de Roosevelt, ont dès le début de la guerre très bien compris qu’au bout du compte les États-Unis allaient se retrouver dans une position de supériorité absolue.

Alors que la guerre se déroulait – les Russes terrassaient les Allemands, ils ont à ce moment presque gagné la guerre en Europe – on avait compris que les États-Unis seraient dans une position de domination encore plus nette. Et ils ont donc élaboré des plans pour la configuration du monde de l’après-guerre. Les États-Unis auraient le contrôle total d’une zone qui comprendrait l’hémisphère occidental, l’Extrême-Orient, l’ex-Empire britannique, la plus grande partie possible de l’Eurasie, incluant donc l’Europe occidentale et son importante infrastructure commerciale et industrielle. C’est le minimum. Le maximum c’est le monde entier ; et bien entendu c’est ce dont nous avons besoin pour notre sécurité. Dans cette zone les États-Unis auraient le contrôle incontesté et empêcheraient tous les pays d’aller vers davantage de souveraineté.

Les États-Unis se trouvent à la fin de la guerre dans une position de domination et de sécurité sans équivalent dans l’histoire. Ils ont la moitié de la richesse mondiale, ils contrôlent tout l’hémisphère occidental et les deux rives des deux océans. Ce n’était pas un contrôle total. Les Russes étaient là et il y avait encore quelques parties hors de contrôle, mais l’expansion avait été remarquable. Juste au centre se trouvait le Moyen-Orient.

Adolf A. Berle, une personnalité libérale, qui fut très longtemps le conseiller du président Roosevelt, mettait l’accent sur le fait que contrôler le pétrole du Moyen-Orient signifierait dans une bonne mesure, contrôler le monde. Cette doctrine reste inchangée, elle est encore en vigueur actuellement et c’est l’un des facteurs essentiels pour décider des orientations politiques.

Après la Deuxième Guerre mondiale

Durant la Guerre froide les décisions politiques étaient invariablement justifiées par la menace russe. C’était dans une bonne mesure une menace fictive. Les Russes géraient leur propre petit empire avec un prétexte similaire, la menace états-unienne. Ce rideau de fumée n’existe plus depuis la chute de l’Union soviétique. Pour ceux qui veulent comprendre la politique étrangère de États-Unis, un point qui de toute évidence devrait être observé c’est ce qui est arrivé après la disparition de l’Union soviétique. C’est naturellement le point qu’il faut observer, et il s’ensuit presque automatiquement que personne ne l’observe. On en parle à peine dans la littérature universitaire alors qu’il est évident que c’est ce que vous devez regarder pour comprendre la Guerre froide. En fait si vous regardez vous obtenez des réponses tout à fait claires. Le président à l’époque était George Bush I. Immédiatement après la chute du mur de Berlin, il y a eu une nouvelle stratégie de sécurité nationale, un budget de la défense, etc. C’est très intéressant. Le message principal est le suivant : rien ne va changer sauf les prétextes. Donc nous avons encore besoin, disaient-ils, d’une force militaire gigantesque, non pas pour nous défendre des hordes russes parce que ça n’existe plus, mais à cause de ce qu’ils ont appelé la « sophistication technologique » de certains pouvoirs dans le Tiers monde. Maintenant si vous êtes une personne bien éduquée, bien formée, qui vient de Harvard, etc., vous n’êtes pas supposé rire quand vous entendez ça. Et personne n’a ri. En fait je pense que personne n’en a rendu compte. Donc, disaient-ils, nous devons nous protéger de la sophistication technologique des puissances du Tiers monde et nous devons maintenir ce qu’ils ont appelé la « base industrielle de la défense » – un euphémisme pour parler de l’industrie high-tech (les ordinateurs, Internet, etc.), qui dépend principalement du secteur étatique, sous le prétexte de la défense.

Concernant le Moyen-Orient… Ils disaient que nous devions maintenir nos forces d’intervention, la plupart d’entre elles au Moyen-Orient. Puis vient une phase intéressante. Nous devons faire barrage pour contenir l’ennemi. Nous devons maintenir les forces d’intervention au Moyen-Orient pour défendre nos intérêts, la région qui « ne pouvait pas être offerte en cadeau au Kremlin ». En d’autres termes, désolés les gars, nous vous avons menti pendant 50 ans, mais maintenant que le prétexte n’existe plus, nous vous dirons la vérité. Le problème au Moyen-Orient est ce qu’on appelle le nationalisme radical. « Radical » signifie simplement indépendant. C’est un terme qui signifie « ne suit pas les ordres ». Le nationalisme radical peut être de différentes sortes. L’Iran en est un bon exemple.

 

La menace du nationalisme radical

En 1953 la menace iranienne c’était un nationalisme laïque. Après 1978 c’est le nationalisme religieux. En 1953 on a renversé le régime parlementaire et on a installé un dictateur beaucoup plus à notre goût. Ce n’était pas un secret. Le New York Times, par exemple, dans un éditorial, se réjouissait du renversement du gouvernement iranien, estimant qu’il s’agissait d’une bonne « leçon de choses » pour les petits pays qui devenant fous, emportés par le nationalisme radical, rejettent toute autorité et veulent contrôler eux-mêmes leurs ressources. Ce sera une leçon de choses pour eux : n’essayez pas ce genre de bêtises, et certainement pas dans cette région dont nous avons besoin pour contrôler le monde. C’était en 1953.

Depuis le renversement du tyran imposé par les États-Unis en 1979 l’Iran a continuellement été attaqué par les États-Unis. Au début Carter a essayé de répondre au renversement du shah en organisant un coup d’État. Ça n’a pas marché. Les Israéliens – l’ambassadeur… il y avait des relations très proches entre Israël et l’Iran sous le shah, bien que théoriquement il n’y eût pas de relations formelles – ont fait savoir que si nous pouvions trouver des officiers disposés à tuer 10 000 personnes dans les rues, nous pourrions rétablir le régime du shah. Zbigniew Brzezinski, le conseiller de Carter à la sécurité nationale, avait à peu près les mêmes idées. Mais ça n’a pas vraiment marché. Les États-Unis ont alors immédiatement soutenu Saddam Hussein, pour qu’il envahisse l’Iran. Et ce n’est pas une mince affaire. Des centaines de milliers d’Iraniens ont été massacrés. Les gens qui sont à la tête de l’Iran actuellement sont des vétérans de cette guerre et ils ont une claire conscience du fait que l’ensemble du monde est contre eux – les Russes, les États-Uniens, tout le monde soutenait Saddam Hussein, tout le monde voulait renverser le nouvel État islamique.

Ce n’est pas peu de choses. Le soutien des États-Unis à Saddam Hussein est allé très loin. Les crimes de Saddam – comme le génocide d’Anfal, massacre de Kurdes – étaient niés. Le gouvernement Reagan les démentait et les attribuait à l’Iran. À l’Irak on a même donné un privilège rare. C’est le seul pays, avec Israël, qui a pu attaquer un navire états-unien et s’en sortir impunément. Dans le cas d’Israël c’était le USS Liberty en 1967. Dans le cas de l’Irak c’était le USS Stark en 1987 – un navire qui appartenait à la flotte états-unienne protégeant les convois irakiens des attaques iraniennes pendant la guerre. Ils ont attaqué le navire avec des missiles français, ils ont tué plusieurs dizaines de marins – et ils n’ont reçu qu’une petite tape sur la main, rien de plus.

Le soutien des États-Unis était tel que c’est quasiment eux qui ont remporté la guerre pour l’Irak. Une fois la guerre finie, le soutien des États-Unis à l’Irak a continué. En 1989 George Bush I a invité des ingénieurs nucléaires irakiens aux États-Unis, pour qu’ils reçoivent des formations de pointe dans le domaine des armes nucléaires. C’est l’une de ces petites choses qu’on cache parce que quelques mois plus tard Saddam est devenu un mauvais garçon. Il a désobéi aux ordres. Juste après cela il y a eu de terribles sanctions, etc.

La menace iranienne

Pour en revenir à notre époque, dans la littérature sur la politique étrangère et dans les commentaires généraux ce que vous lisez généralement c’est que le problème le plus important pour les États-Unis était et reste la menace iranienne. Qu’est-ce que c’est que cette menace iranienne au juste ? Nous disposons d’une source qui fait autorité sur ce point. C’était il y a quelques mois : un compte rendu au Congrès des États-Unis émanant du département de la défense et des services d’intelligence. Tous les ans ils font un compte rendu au Congrès sur la situation mondiale en matière de sécurité. Le dernier compte rendu, celui d’avril dernier, comporte une partie qui concerne l’Iran, bien sûr, la plus grande menace. Il est important de lire ce compte rendu. Ce qu’ils disent c’est que, quoi qu’il en soit de la menace iranienne, ce n’est pas une menace militaire. Ils disent que les dépenses militaires iraniennes sont plutôt basses, y compris si on les compare aux pays de cette région ; et si on les compare à celles des États-Unis, elles sont insignifiantes – probablement moins de 2% de nos dépenses militaires. Par ailleurs ils disent que la doctrine militaire iranienne est basée sur le principe de la défense du territoire national, elle est conçue pour contenir une invasion pendant un temps suffisant pour rendre possible le passage à l’action diplomatique. Voilà la doctrine militaire des Iraniens. Ils disent qu’il est possible que l’Iran pense aux armes nucléaires. Ils ne vont pas plus loin que cela, mais ils disent que si les Iraniens développaient des armes nucléaires ce serait dans le cadre de leur stratégie défensive, afin de prévenir une attaque, ce qui est une éventualité assez réaliste. Le plus grand pouvoir militaire de l’histoire – c’est-à-dire nous –, qui leur a toujours été extrêmement hostile, occupe deux pays frontaliers de l’Iran et menace ouvertement d’attaquer ce pays. Israël, État client des États-Unis, lance les mêmes menaces. Voilà pour le côté militaire de la menace iranienne telle qu’identifiée dans le Military Balance.

Ils disent par ailleurs que l’Iran est une menace majeure parce que ce pays tente d’étendre son influence dans les pays voisins. On appelle cela déstabilisation. Ils œuvrent à la déstabilisation dans les pays voisins en tentant d’augmenter leur influence et cela est un problème pour les États-Unis, parce que les États-Unis tentent d’apporter la stabilité. Lorsque les États-Unis envahissent un pays c’est pour apporter la stabilité – un terme technique dans la littérature des relations internationales qui signifie obéissance aux ordres des États-Unis. Donc lorsque nous envahissons l’Irak ou l’Afghanistan, c’est pour créer de la stabilité. Si les Iraniens essaient d’accroître leur influence, juste chez leurs voisins, c’est déstabilisant. Cette doctrine, comme tant d’autres, est élaborée dans les universités. Un commentateur libéral et ex-éditeur de Foreign Affairs, James Chase, a même pu dire sans crainte du ridicule que les États-Unis devaient déstabiliser le Chili d’Allende pour apporter la stabilité – c’est-à-dire la soumission aux États-Unis.

Qu’est-ce que le terrorisme ?

La deuxième menace iranienne c’est le soutien au terrorisme. Qu’est-ce que le terrorisme ? On nous donne deux exemples du soutien de l’Iran au terrorisme : son soutien au Hezbollah libanais et son soutien au Hamas palestinien. Quoi que vous pensiez du Hezbollah et du Hamas – vous pensez peut-être que c’est ce qu’il y a de pire au monde –, qu’est-ce qui fait qu’on les considère terroristes ? Bon, le « terrorisme » du Hezbollah est fêté tous les ans au Liban le 25 mai, fête nationale libanaise qui célèbre l’expulsion des envahisseurs israéliens du Liban en 2000. La résistance du Hezbollah et sa guerre de guérilla avaient fini par obliger Israël à se retirer du Sud-Liban, mettant fin à une occupation de 22 ans, avec son lot de terreur, de violence, de torture – occupation maintenue en violation des ordres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Donc Israël a finalement quitté le Liban et c’est le jour de la Libération au Liban. Voilà globalement ce qui est considéré comme le terrorisme du Hezbollah. C’est comme ça qu’il est décrit. En fait, en Israël c’est même décrit comme une agression. Vous pouvez lire la presse israélienne ces jours-ci et des politiciens de premier plan disent que c’était une erreur de se retirer du Sud-Liban parce que cela permet à l’Iran de poursuivre son « agression » contre Israël, agression qui a commencé en 2000 avec le soutien à la résistance contre l’occupation israélienne. C’est considéré comme une agression contre Israël. Ils ont les mêmes principes que les États-Unis, nous disons la même chose. Voilà pour le Hezbollah. Il y a d’autres actes que vous pourriez critiquer, mais voilà ce qu’est le terrorisme du Hezbollah.

Un autre crime commis par le Hezbollah c’est que la coalition dont il est l’élément principal a largement emporté les dernières élections parlementaires ; mais en raison du principe communautariste qui prévaut pour l’assignation des sièges ils n’ont pas reçu la majorité des sièges. Thomas Friedman [du New York Times] a donc versé des larmes de joie, comme il l’a lui-même expliqué, lors de ces merveilleuses élections libres au Liban, le président Obama ayant battu le président iranien Ahmadinejad. D’autres se sont joints à cette célébration. Autant que je sache personne n’a rendu compte des véritables résultats électoraux.

Et le Hamas ?

Hamas est devenu une menace sérieuse – une organisation terroriste importante – en janvier 2006 lorsque les Palestiniens ont commis un crime vraiment grave. C’était au moment des premières élections libres jamais tenues dans le monde arabe et les Palestiniens ont voté comme il ne fallait pas. C’est inacceptable pour les États-Unis. Immédiatement, sans la moindre hésitation, les États-Unis et Israël ont fait savoir qu’ils prenaient la décision de punir les Palestiniens pour ce crime. Juste après vous avez pu lire dans le New York Times deux articles qui se côtoyaient – l’un des deux parlant de notre amour pour la démocratie, ce genre de choses, et l’autre parlant de nos projets de punition contre les Palestiniens parce qu’ils avaient mal voté aux élections de janvier. Aucune contradiction.

Les Palestiniens avaient dû subir bien des punitions avant les élections, mais elles ont été accentuées après – Israël est allé jusqu’à couper l’alimentation en eau à la bande de Gaza, si aride. Au mois de juin Israël avait déjà lancé 7 700 roquettes sur Gaza. Tout cela s’appelle défense contre le terrorisme. Puis les États-Unis, et Israël, avec la coopération de l’Autorité palestinienne, ont essayé d’organiser un coup pour renverser le gouvernement élu. Ils ont échoué et le Hamas a pris le contrôle de Gaza. Après cela le Hamas est devenu l’une des principales forces terroristes au monde. Vous pouvez leur faire beaucoup de critiques – leur façon de traiter leur propre population par exemple – mais le terrorisme du Hamas est assez difficile à prouver. Les accusations actuelles concernent les roquettes lancées de Gaza sur les villes israéliennes frontalières. C’est la justification qui a été donnée pour l’opération « plomb durci » (l’invasion israélo-états-unienne de décembre 2008) et aussi pour l’attaque israélienne contre la Flotille de la paix en juin 2010, dans les eaux internationales. Neuf personnes avaient alors été tuées.

Il n’y a que dans un pays très endoctriné que vous pouvez entendre ces choses ridicules et ne pas rire. Passons sur la comparaison entre les roquettes Qassam et le terrorisme que les États-Unis et Israël pratiquent constamment. L’argument n’a absolument aucune crédibilité pour une raison bien simple : Israël et les États-Unis savent très bien comment arrêter les tirs de roquettes : par des moyens pacifiques. En juin 2008 Israël a accepté un cessez-le-feu avec le Hamas. Israël ne l’a pas vraiment respecté – ils étaient supposés ouvrir les frontières et ils ne l’ont pas fait – mais le Hamas l’a respecté. Vous pouvez vérifier sur les sites officiels israéliens ou écouter leur porte-parole officiel, Mark Regev : ils sont d’accord pour dire que durant le cessez-le-feu le Hamas n’a pas lancé une seule roquette.

Israël a rompu le cessez-le-feu en novembre 2008 en envahissant Gaza et en tuant une demi-douzaine de militants du Hamas. Quelques roquettes ont alors été lancées, puis Israël a lancé une attaque bien plus importante. Il y a eu des morts, tous palestiniens. Hamas a proposé le retour au cessez-le-feu. Le gouvernement israélien a évalué l’offre, puis l’a rejetée, optant pour le recours à la violence. Quelques jours plus tard il y a eu l’attaque israélo-états-unienne contre Gaza.

Aux États-Unis, et en Occident de façon générale, y compris les organisations de défense des droits humains, y compris le rapport Goldstone, on considère comme une évidence le droit d’Israël à se défendre en utilisant la force. Il y a eu des critiques disant que l’attaque était disproportionnée, mais cela est secondaire par rapport au fait qu’Israël n’avait absolument pas le droit d’utiliser la force. Vous n’avez aucune justification pour l’utilisation de la force tant que vous n’avez pas épuisé les recours pacifiques. Dans ce cas les États-Unis et Israël n’avaient non seulement pas épuisé les recours pacifiques, ils avaient rejeté tout recours aux moyens pacifiques, alors que c’était parfaitement possible et ils le savaient bien. Ce principe selon lequel Israël a le droit de lancer des attaques militaires est tout bonnement un fascinant cadeau.

Quoi qu’il en soit, que l’Iran essaie d’étendre son influence et que l’Iran soutienne le Hezbollah et le Hamas c’est, du point de vue des services d’intelligence et du département de la défense, ce qui constitue son soutien au terrorisme.

Noam Chomsky

Source : http://www.zcommunications.org/u-s-…

Traduction : Numancia Martínez Poggi

 



Je voudrais de tout coeur

Je voudrais de tout cœur

Te prêter une larme

Pour t’offrir dans la peine

Un instant de répit

 

Je voudrais de tout cœur

Trouver la clé qui ouvre

Les portes de ta peine

Pour la mettre dehors

 

Je voudrais de tout cœur

Détenir le pouvoir

De soulager les peines,

Pour que la tienne s’efface

 

Juste le temps d’un sourire,

Ou d’un éclat de rires,

Juste le temps d’une visite

De la joie, de l’espoir

 

Je voudrais de tout coeur

Pourvoir pousser pour toi le cri

Que tu retiens

Alors que ton cœur saigne

 

Je voudrais de tout coeur

Trouver les mots qu’il faut

Mais face à l’indicible

Les mots sont indigents

 

Vouloir ne suffit pas

Quand on n’est qu’un humain

On se sent impuissant

A aider ceux qu’on aime

 

Mais j’apporte mon cœur

Mon amour mes prières

Pour que dans le chagrin

Tu trouves la lumière

 

Et de toutes mes forces

Je me mets en prières

Pour que dans la douleur

Tu trouves consolation

 

 

13/12/2010



Ola ou yé Patrick St Eloi? Ripozé an pè

 

Ola ou yé Patrick St Eloi? Ripozé an pè dans Ma musique à moi 61916_433209101469_682081469_5629473_35404_n

Ripozé an pè Patrick. Rispè baw

 Ce 18 septembre la nouvelle est tombée : vous avez quitté la terre des vivants.

Ma tristesse est immense, vous n’aviez pas 52 ans. « Ola ou yé » Patrick ? La nouvelle ne passe pas.

 Bien des rumeurs avaient couru annonçant prématurément votre mort et vous étiez bien là, luttant courageusement contre ce funeste mal.  Oui nous vous savions malade mais espérions secrètement en un miracle. Votre voix n’était elle pas une démonstration de l’existence du miraculeux ? L’entendre voler avec aisance d’une note à l’autre était une source d’émerveillement et un enchantement sensoriel qui nous accompagnait encore bien après que la musique se soit tue.

 

Elle était ainsi votre voix, elle avait la maîtrise de ceux qui n’ont pas paressé et ont pris le soin de la travailler comme un instrumentiste pour la dompter, sans pour autant laisser la technique en masquer la vérité. Elle avait ce plus, cette chaleur, cette vérité qui vous classait parmi les artistes, bien au-dessus de la mêlée des marathoniens de la performance vocale pour elle même.

 

Votre voix Patrick était si belle, si envoutante, que le temps d’une chanson elle nous faisait adopter ces caraibes que vous aimiez. « Baby, love me, take me to West Indies ». Quel bel équipage pour atterir sur votre île. L’émotion dans ce cri était un boulevard pour ranger les miennes entre ma terre et la vôtre. Le rapport que l’on entretient à la musique est si personnel.

 

Vous seriez surpris des dialogues que nous avons entretenus avec votre musique. Je suis certaine que nous sommes nonbreux à pouvoir raconter mille dialogues avec « Eva », « Rev’an mwen », « Kryé » et tant d’autres chansons élevées au rang de joyaux par la grâce de votre voix.

 

Quand vous preniez possession d’une chanson elle semblait s’envelopper de lumière. Égrener les souvenirs tristes ou heureux qu’ont accompagné ce miracle acoustique serait par trop long. Il y a tant d’espoirs, de larmes, de rires, d’amours, de désamours,  de danses, de joies et de mélacolies qui en toile de fond laissent passer votre voix. « A dan rev an mwen »

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Non Patrick je ne vous connaissais mais votre voix était une amie. De ces amies qui par leur présence vous tirent un sourire ou une émotion, de celles avec qui vous partagez des moments de complicité. De celles dont les bras vous enlacent pour reccueillir un instant fragile.   Est-ce pour cela que j’ai la gorge étrangement nouée et les yeux qui picotent ? L’émotion qui me submerge me prend par surprise et me rappelle que votre voix était juste devenue un membre de ma famille émotionnelle.

 

Je suis encore éblouie par votre reprise de « Mi tchè Mwen ». Chanson magnifique que vous aviez me semble t-il écrite. Est-ce pour cela que par votre voix vous sembliez l’éclairer autrement mais avec tant de beauté ? Qui d’autre que vous aurait pu aller chercher le bijou créé avec une bouleversante sensibilité par une Jocelyne Beroard inspirée ? 

Un miracle que la voix de celui qui vient de nous être enlevé.

 

Merci de nous en laisser l’usage bien après vous. Votre départ prématuré à nos yeux viens amplifier la larme silencieuse qui enveloppe désormais les voix de Gilles Floro et Edith Lefel.

 

 

Quel plus beau témoignage que celui de laisser résonner votre voix sublime ? Nous l’écouterons encore longtemps comme le magnifque testament de l’astiste immense que vous étiez. Elle demeure le meilleur témoin et la dépêche la plus efficace pour dire qui nous avons perdu ce 18 septembre 2010.

MERCI à vous d’avoir mis à la disposition du public la grâce de votre talent et la beauté de votre voix.

 

Pensées empathiques et attristées pour la famille qui vous perd ce jour.

 

Ce 18 septembre a pris un manteau de tristesse

 Forcément.

 

Ripozé an pé Patrick

Ola ou yé Patrick ? Mistè la via..

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Participer à briser le silence autour du Congo est un devoir d’Africain et d’humain

« Imagine that over 6 million Black people have beenkilled and continue to die, hundreds of thousands of Black womensystematically raped while corporate plundering reigns, and mass crimeshave been committed by foreign corporations in cahoots with Africanpuppets – yet the world has been deadly SILENT. This is modern-day Congo » 

(Friends of Congo)

Participer à briser le silence autour du Congo est un devoir d'Africain et d'humain dans Africa ! 45504_423974681469_682081469_5424223_2041656_n

 

 

 

Depuis 1996, la République Démocratique du Kongo, connue auparavant sous le nom de Zaïre par la volonté de l’homme léopard connaît une véritable tragédie.

 

Cela fait près de quinze ans que dans ce pays on tue, viole, torture, abime les vies au Congo dans un silence assourdissant, oppressant, insupportable. La prétendue « communauté internationale » à d’autres chats à fouetter et d’autres cris de vierge effarouchée à pousser. Pourquoi irait-elle se soucier de « règlements de comptes entre barbares » ? Elle a d’autres épouvantails à agiter et d’autres orchestrations de compassion mondiale à mettre en scène. Non que ceci ne soit pas important mais un tel silence !!!  Dans le casting des tragédies mondiales, le Congo n’a pas été retenu, tant pis pour lui, et tant pis si depuis moins de 15 ans a péri 4 fois la population du Gabon, un quart de celle du Cameroun ou de la Côte d’Ivoire, un dixième de celle de la France. 6 millions de personnes au moins ont perdu la vie dans cette épouvantable guerre. 

 

Pendant ce temps des USA à l’Europe en passant par le « machin » autrement connu sous le nom des nations unies on sort l’épouvantail Mahmoud Ahmadinejad ! On s’offusque d’un essai nucléaire dans l’une des Corées, on sonne le clairon pour condamner la Burqa ou le niqab mais pas un mot sinon en passant sur un véritable génocide qui se produit au Congo. Plus de 6 millions de mort déjà et toujours le silence, l’indifférence orchestrée. C’est intolérable, c’est violent, c’est une négation insupportable d’un véritable drame.

 

Au Congo victimes et bourreaux se déshumanisent peu à peu et l’on peut craindre pour l’équilibre d’enfants qui n’auront connu que la violence et la guerre. Quels adultes pour demain s’ils ont grandi dans une totale anomie ? Le monde dans une stupide indifférence laisse se fabriquer là bas des bombes humaines de désespoir et d’anomie. Rien que par bon sens les nations devraient se préoccuper de la pacification de ce pays. Mais voilà les gouvernants ont parfois la pensée à court terme.

 

Imaginez un peuple privé en 15 ans de 10% de sa population. On n’a pas besoin d’être sociologue ou économiste pour affirmer que c’est dramatique pour le développement d’une nation.  Mesurons nous la tragédie que subit ce peuple depuis 15 ans ? C’est un dixième de la population qui a été effacée des tablettes en moins de 15 ans. Quelle horreur n’est-ce pas ? Oui mais voilà après s’être offusqué que faire ?

Nous pouvons déjà décider de briser le silence autour de cette guerre qui mine un pays, génère des réfugiés, et au nom de laquelle l’on viole des enfants et des femmes, torture, au nom de laquelle l’on assassine impunément. Comme souvent les enfants et les femmes sont les otages de la folie des hommes, le terrain d’expression de leurs abjectes soifs de pouvoir, l’exutoire de leur trop plein de haine, de laideur, de colère, de non sens, et de folie.

 

Et pourtant le silence est là, pesant, désespérant pour ceux qui sont de ce pays encore une fois meurtri, pays d’une extraordinaire richesse et objet de tant de convoitises depuis des temps immémoriaux.

Il y a longtemps déjà, Malcolm X déclarait ceci :  » This is all a cold-blooded act on the part of your Western powers, namely the Western powers here in the United States — interests in the United States, in England, and France, and Belgium and so forth. They want the wealth of the Congo, plus its strategic geographic position.« 

L’histoire du Congo et les tragédies que cette terre a connue sont en grande partie liées à cette incroyable richesse qui devrait être mise au service du peuple congolais mais qui a été « prostitué » aux colons par des roitelets afraicains aux panses abyssales. La convoitise des hommes, le manque de sens de l’Etat des personnes comme Mobutu, Kabila1, Kabila 2 et leurs hommes ont rendu une grande partie du pays exsangue. Et voici qu’au milieu de cela les congolais, ceux qui de plein droit sont fils et filles de cette terre sont pris en otage dans une barbarie sans nom, loin de la jouissance des richesses de leurs terres ils versent du sang et des larmes.

 

Combien il est dur d’entendre les témoignages de ces femmes violées puis bannies, d’entendre parler de fillettes victime de viols collectifs et rejetées par leurs pères. C’est horrible certes, mais il faut le faire savoir, il faut briser le silence, il faut s’organiser pour que la chape de plomb déposée sur cette épouvantable guerre soit levée.

Ernesto Guevarra connu sous le surnom de « Che » déclarait ceci :  « The Congo problem is a world problem. Victory will be continental in its reach and its consequences and so would defeat »

 

Le problème du Kongo est un problème mondial mais les instances internationales ont fait le choix de l’oublier. Il est temps que nous autres africains prenions conscience du fait que ces organisations internationales n’ont pas pour priorité les intérêts de notre continent. Elles ont pour vocation de reproduire à l’infini un ordre mondial qui sied à l’occident.  Pour quelles raisons se soucieraient elles de nos nations ? Sortons de nos sidérations utopiques et prenons en mains nos affaires.Je me souviens du silence aurour de l’épouvantable conflit libérien tandis que dans les coulisses les états africains et autres instrumentalisaient telle ou telle faction dans son intérêt. Et pendant ce temps les libériens mouraient en masse.

 

L’Afrique n’est pour beaucoup d’occidentaux qu’un continent folklorique et barbare. L’on meurt au Congo « oh la la ! Pourvu qu’ils ne sortent pas les machettes comme au Rwanda  » se dit-on entre le fromage et le dessert. Puis l’on oublie l’information aussi vite qu’elle a traversé nos consciences. On a des urgences, il y a un programme de télé réalité à regarder.

 

Nous autres Africains n’avons pas le droit d’être indifférents à cette tragédie. Nous n’avons pas le droit d’en faire une info poussée par une autre  :

  • parce que partout où l’on dénie à l’homme son humanité, c’est la nôtre qui recule
  • parce que si nous nous taisons personne ne parlera depuis le coeur de la tragédie
  • Parce que nos pays ne sont pas à l’abri de telles tragédies, il n’y a qu’à observer le quasi clonage de nos dirigeants
  • parce qu’il faut que nous éduquions nos fils à être panafricains dans la perception des enjeux du continent
  • parce que nous devons éduquer nos fils à recevoir avec bienveillance le réfugié congolais
  • parce que les congolais ont besoin de savoir que l’Afrique est là avec eux
  • parce que le panafricanisme n’est pas qu’une rhétorique nombriliste et le Congo est l’occasion pour nous de montrer que nous ne sommes pas asservi(e)s aux frontières dessinées par la colonisation. 
  • parce que nous devons oeuvrer pour qu’il y ait une voix africaine qui s’élève du coeur de cette tragédie pour poser des fondations d’un être ensemble. Que cet épouvantable drame aide au moins à enfanter une conscience panafricaine plus grande

 

Ne rêvons pas d’un salut qui viendrait de l’occident fût-il porté par les traits d’un président noir. La tragédie et l’indifférence face au drame du Congo devraient nous mobiliser pour inventer des solutions propres à notre terre.  Bien entendu si des occidentaux se réveillaient à cette tragédie et que leur aide pouvait faire avancer la sortie de la tragédie pourquoi pas ? Mais n’attendons pas d’eux quelque miracle nous ne sommes pas prioritaires dans les agendas des nations occidentales aussi longtemps qu’ils n’y trouvent pas quelque intérêt économique, géopolitique ou financier.

 

Mais voilà malgré nos bonnes intentions et autres sentiments nous nous sentons démunis, comme désarmés face à l’immense chantier qui es devant nous. Que faire individuellement ? Comment agir, participer à apporter une lueur d’espoir, à être une voix pour le Congo ?  Nous pouvons déjà nous servir du media internet que nous utilisons pour transmettre des choses amusantes, légères, nous pouvons faire des réseaux sociaux tels que Facebook , twitter et autres de même que de nos blogs des armes contre le silence et contre l’oubli.

 

Nous pouvons par ailleurs solliciter nos députés et maires, les inonder de courrier disant l’incompréhension face à la gradation des tragédies mondiales. Nous pouvons nous faire tellement insistants qu’ils finissent par agir. Sans marchands d’armes les guerres feraient long feu et les nations démocratiques sont de cyniques pourvoyeurs d’armes tandis que les opinions de leurs pays ne le savent pas. Internet est aussi un moyen de le dire et des prises de consciences dans l’opinion pourraient être fort utiles.

 

Nous pouvons nous organiser, créer des collectifs locaux pour donner une parole à la tragédie congolaise. Nous pouvons…

 

J’entends d’ici des résistances et autres regards railleurs mais n’est-il pas mieux d’agir quitte à se tromper que d’être inactif et certain de ne pas faire d’erreur ? Jusques à quand serons-nous complice du silence ? Nous sommes dans un temps qui permet de s’informer. Informons nous sur ce drame et donnons la main d’association à nos frères du Congo pour être ne serait-ce qu’une goutte d’eau dans la mer des actions pour le Congo.

 

La mémoire de Patrice Lumumba, son rêve pur le Congo, son rêve panafricain peuvent nous inspirer. Donnons nous le droit à l’erreur mais pas à l’indifférence ce sont nos semblables, nos frères que l’on assassine, c’est l’Afrique que l’on pille et prive encore de ses forces vives, c’est sur nos terres que l’on fabrique des bombes à retardement humaines.

 

Vive le Kongo, Vive l’Afrique



Les promesses tenues du sourire de Richard Bona : Impressions subjectives sur le concert du 25 juillet à Vincennes

Les promesses tenues du sourire de Richard Bona : Impressions subjectives sur le concert du 25 juillet à Vincennes dans Caramba la basse ! 37803_416250001469_682081469_5226105_2534288_n

Dimanche 25 juillet, Richard Bona s’est produit au parc floral de Vincennes, lieu où semble-t-il il revient tous les ans ou presque, en été. Ceci explique peut-être l’impression de décontraction et d’aisance qu’il dégagera tout au long de sa prestation.

Il est plus de 16h30 quand Richard Bona arrive sur la grande scène du parc floral. Le public qui l’attend est fébrile. Autour de moi des personnes de tous âges et phénotypes sont dans une attente à la fois fiévreuse et souriante. La musique de Richard Bona a suffisamment d’amplitude pour toucher des personnes de toute origine culturelle ou sociale.
Ses albums sont des promesses et justifient que la foule soit nombreuse pour communier au son de sa bass et à la beauté de sa voix.

Mais pour moi il y a une autre promesse que j’espère qu’il tiendra. Je l’ai vu en concert au New Morning et si son talent y a été incontestable, sa bass majestueuse et sa voix quelquefois angélique, Richard Bona n’avait pas tenu les promesses de son sourire.

Quoi les promesses d’un sourire ? Je vous entends d’ici vous interroger sur la lucidité de celle qui écrit cette chronique. Repliez vous suspicions je suis aussi normale que n’importe quel humain vivant dans la folie de notre siècle (hihi !).
Avez-vous déjà regardé le sourire de cet homme ? Il est chaleureux, enfantin , communicatif, malicieux, bref il est magnifique. Il semble vous parler d’un homme chaleureux. Sur scène son sourire semble vous dire qu’il est avec vous et que vous êtes en phase, cheminant ensemble au gré des notes de musique. Imaginez les attentes générées par les promesses d’un sourire ! Oui j’ai un rapport totalement subjectif à la musique et je l’envisage comme un tout dans lequel le musicien ne saurait être antithétique de sa musique dans mon esprit. L’auteur de Souleymane me rencontrerait-il ?

Si le concert au New Morning avait été acoustiquement formidable, il m’y avait manqué la communion, la complicité, le dialogue, de fait ce qui pour moi est essentiel. J’avais lu des promesses dans son sourire et j’attendais de lui davantage que de la virtuosité. Quand on l’écoute cette dernière est une évidence.
Il est possible que ce soir là ait été un soir au cours duquel il n’était pas totalement avec nous. Sa maestria était là, sa bass résonnait avec majesté, sa voix offrait ces surprenantes envolée qui sont sa signature, mais lui je n’avais pas eu l’impression de l’avoir rencontré. J’ai quitté le concert avec un sentiment d’inachevé. Il manquait le moment magique au cours duquel soudain, l’on est ensemble, comme si les âmes se rencontraient sur une note, un rythme, un accord.

Quand j’assiste à un concert, j’aime l’idée d’y aller pour un échange, un dialogue avec l’artiste qui se produit. J’aime l’idée que la fragilité du direct enfantera des moments qui feront que les individualités sur scène et dans l’auditoire se fondront dans un nous qui rendra chaque note de musique plus vivante, plus enveloppante et le concert plus jouissif. Quand le jeu de scène m’apparaît comme un monologue, il n’ajoute pas grand-chose au plaisir procuré par l’écoute d’un CD.

Cette après-midi de juillet, Richard Bona sera en phase avec son public, mieux encore il nous donnera l’impression à chacun de nous peut-être d’être dans un dialogue personnel avec lui. Cela ne s’explique pas, ça appartient à la grâce de la musique, de l’art. Quand un artiste réussit cela c’est beau, c’est inoubliable, ça s’inscrit en nous.

Revenons à Richard Bona à Vincennes. Il succède à Sandra Nkake que malheureusement je n’aurais pu qu’entendre sur la fin sans la voir. Immense est ma frustration. Pour l’avoir déjà vue sur scène, je sais avoir manqué quelque chose. Sandra Nkake, a une voix exceptionnelle ajoute une présence scénique impressionnante. Elle occupe l’espace par sa voix, par sa gestuelle, par son humour. Elle est brillante, pertinente et pleine d’esprit. Ne pouvoir l’entendre que de loin frise la torture. A l’avenir je saurais que pour assister à un concert à 15heures en ce lieu, il faut y être au plus tard à 14h, … la veille !

Sur la scène, ses musiciens le précèdent. C’est un groupe cosmopolite à l’image de la musique de Bona qui absorbe des influences de divers continents. Richard Bona les présentera plus tard avec humour en nous invitant dans leur car aux heures de la coupe du monde football. Moment hilarant s’il en fut.
Le batteur vient de Cuba. Cet homme a quelquefois durant le concert donné l’impression d’avoir de multiples bras alors qu’il se déchainait sur scène. Le pianiste vient de Hollande (origine Surinam), le percussionniste du Brésil, le trompettiste des USA et le guitariste de Guadeloupe.
Alors qu’ils s’installent, la fièvre monte dans le public. Carré VIP ou pas, la musique est reine et nous sommes de volontaires sujets le temps d’une après-midi.

 

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Le bassiste arrive sur scène vêtu d’un confortable ensemble blanc et des baskets aux couleurs du Cameroun, comme pour rappeler que l’on emporte toujours ce pays en soi où que l’on aille. Dès son entrée en scène, il est chez lui. Souriant, confiant il entame le premier morceau. Il n y a pas de phase qui sert à apprivoiser le public. Celui qui est là, est déjà conquis. Je suis préparée à profiter de l’instant quand bien même l’échange que j’espère n’aurait pas totalement lieu.
Je n’ai pas la prétention de raconter le concert de manière exhaustive mais juste des moments qui m’ont touchée, marquée, impressionnée.

Est-ce parce qu’il nous a présenté sa maman dans le public que son « Mbemb’a mama » (les larmes de ma mère) me touche particulièrement malgré l’humour avec lequel il présente la chanson ? Voir cette petite dame le visage radieux qui sourit au public en le saluant est émouvant. Le rapport à la figure maternelle trouve en chacun diverses résonances ce soir là à Vincennes la chanson et le visage illuminé de cette maman rencontrent les miennes. Écouter la chanson et l’entendre coule de source.

Quand il entame « Shiva Mantra » composé ô surprise en Inde (^_^), le bassiste amorce un étrange mouvement de la main droite comme si elles étaient habitées par la figure de Shiva. Le mouvement de ses mains appelle une attente de virtuosité qui sera largement tenue et soutenue par des musiciens inspirés, notamment le trompettiste et le percussionniste grâce auxquels l’ailleurs s’installe au milieu de nous. L’Inde est là avec ses représentations forgées entre autres par Bollywood.

La densité de l’intro de « O sen sen » me fait regretter d’être dans le carré VIP juste derrière l’ambassadeur du Cameroun et son épouse. Le syndrome de la contorsion contrariée me reprend. Il est des musiques qui appellent naturellement des réponses corporelles inappropriées au milieu des VIP. Ils restent assis les bougres. Obligée de faire comme eux. Au premier rang un enfant de sept ans peut-être n’est pas tenu par de telles contraintes. Il danse avec frénésie et sans le savoir me venge.
Richard Bona profitera de cette chanson pour inviter des choristes exceptionnels : nous !
Les hommes et les femmes rivaliseront de virtuosité pour affirmer leur présence et épater le musicien. L’homme sur scène dévoilera un humour étrange comme il demandera aux femmes de plus de quarante ans de chanter. Mais quelle idée ! Puis suivront les femmes de plus de cinquante, etc. Heureusement que j’ai vingt ans pour la durée des temps. Pfttt !!! Si vous aviez vu l’air malicieux du monsieur ! Mais quel coquin. Le public hilare était conquis. Si vous croisez monsieur Bona, dites lui qu’au-delà de vingt ans, une femme n’a plus d’âge voyons.

Sur « Jombwe », l’homme livrera un solo de bass de toute beauté et tout en subtilité. Ce moment l’inclinera à clore les yeux comme pour un dialogue avec la musique dans lequel il s’isolerait. Un beau moment. Puis vient le moment au cours duquel il défie de sa bass chacun des musiciens ces derniers ne se laissant pas intimider. Chaque musicien a l’occasion de dévoiler sa virtuosité.

Comment raconter le moment magnifique au cours duquel à l’aide d’une espèce de pédalier qui enregistre sa voix il se fait homme orchestre ? La voix de cet homme est un instrument dont il joue en virtuose.

A la fin du concert il conditionne sa prestation par le fait que tout le monde danse. Mais comment a-t-il su que ce n’était plus possible de rester assise ? Quand je dis que nous étions en phase, dans un dialogue, CQFD (hihi). Est-il besoin de vous dire que les bras, les jambes, la tête, le corps entier ne se sont pas fait prier pour se trémousser ? Autour de moi les VIP devaient être dans le même état d’urgence. Un moment superbe. Trop court forcément.

A la fin du concert, après une fausse sortie, il entame « Eyala », un bijou mélodique et harmonique. La voix du chanteur s’ouvre, s’amplifie, s’élargit, c’est un moment magnifique. Les notes semblent s’attarder dans sa voix comme pour retenir l’instant, ralentir le temps, maintenir encore un peu la magie d’une après midi ensoleillée parée par une musique merveilleuse.

 

38658_416250896469_682081469_5226110_5372066_n dans L'Afrique en musique

Richard Bona et ses musiciens nous ont offert un joli moment de complicité, de beauté, de musique, de détente, de vie. Un de ces moments au cours desquels le temps, pris dans l’écrin précieux qu’est la musique, semble suspendre son vol. Quand des musiciens vous offrent cela leur mission est accomplie. J’espère qu’en retour nous le public leur aurons offert un beau moment accomplissant en retour notre mission.

Richard Bona m’a touchée parce qu’il aura été avec son public, en phase avec lui, heureux de ce que l’auditoire lui offrait le recevant avec délectation mais sans arrogance. Il a tenu les promesses annoncées par son magnifique sourire.
Ce soir là à Vincennes j’ai sans surprise rencontré le virtuose attendu mais, j’ai de surcroît l’impression que l’homme annoncé par la fenêtre de son sourire s’est laissé dévoiler, rencontrer, au moins en partie. Cet homme c’est un peu de Richard Bona dans sa vérité. L’homme que j’ai vu sur scène avait l’élégance, l’ouverture, la malice et la simplicité promises dans son sourire. C’est le Richard Bona que j’attendais. Merci monsieur d’être venu. 

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Enfanter notre Afrique à sa destinée

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Elle est lumière dans nos entrailles, revenir à elle et la voir revenir : Mama Africa.

Combien il me tarde qu’elle naisse enfin à sa destinée ! La mère est dans les entrailles des ses enfants. Paradoxe ? Non ! La vie est un cycle dans lequel les fils se révèlent pères pour parer les parents.

Notre mère l’Afrique a été niée, violée, piétinée, dénigrée contrefaite dans le discours au point que certains de ses fils croient que réussir c’est se défaire de tout ce qui la rappelle. Ils la délaissent, ils en ont honte. Chaînes mentales ! Chaînes de servitude !

On a honte de son accent, de ses traits, du voile ébène qui pare nos dermes et l’on se détruit à coup d’hydroquinone : Esclavage mental. Servitude de la pensée !

L’Afrique est là dans nos entrailles attendant nos prises de conscience. Parce que son relèvement ne viendra pas de l’extérieur mais de ses filles et ses fils. C’est en cela que nous pouvons l’engendrer, l’enfanter à sa destinée.

Penser que le salut viendrait de l’occident et de quelque organisation mondiale est un leurre né de pensées en captivité. L’occident et ses organisations internationales servent leurs intérêts, pas les nôtres et c’est de bonne guerre ! L’indépendance, la force et le relèvement de l’Afrique n’en sont pas.

C’est à nous de la faire naître l’Afrique telle qu’en elle même, dépouillée des oripeaux de la vassalité, de la servitude et du dénigrement de soi.

Cette Afrique naîtra à chaque chaine de servitude qui tombera de nos systèmes de pensée, elle s’affirmera dans et par l’éducation de la génération d’après. Elle naîtra chaque fois que l’on restaurera la mémoire et le souffle de nos pères, en faisant passer le témoin de la mémoire à nos enfants. Elle naîtra chaque fois que l’urgence de penser l’Afrique et de la construire nous embrasera.

L’Afrique n’attend pas une aide extérieure pour exister. Elle existe en soi et attend juste de passer par ses fils pour paraître dans l’éclat de sa vérité. Nous gémissons comme des femmes en travail pour la voir naître et nous luttons comme de vaillants guerrier pour faire tomber les chaînes et chasser les prédateurs. Nous sommes reconnaissants à Lumumba, Sankara, Nkrumah, Samora, Nyobe, et tant d’autres mais nous voulons prendre notre tour dans les bâtisseurs de l’Afrique et la voir jaillir telle qu’en elle même. C’est notre tour, à nous de ne pas le manquer.

 

Amandla !



Young gifted and black par Donny Hatthaway : un défi et une affirmation aux enfants afro-descendants

J’aime beaucoup ce chant parce que par delà la voix et le phrasé uniques de ce chanteur incroyable, au delà de cette sensibilité qui passe par la voix et parle à mes entrailles, la chanson est à la fois affirmation et défi. Défi pour la jeunesse d’origine africaine qui doit revoir se regarder et se projeter autrement.

Des décennies après, la thématique reste d’actualité. Ne nous leurrons pas c’est à nous de protéger nos enfants des visions que l’on veut leur imposer pour les maintenir à la périphérie de tout, les mots ignobles devenant des prophéties auto réalisatrices.

Est-il besoin de citer ceux qui notamment en France veulent les réduire à une population de trafiquants de stupéfiants entre autres fantasmes abjects ?

Il ne suffit pas de s’offusquer. Il faut déconstruire ces murs en eux et bâtir les fondations nécessaires à leur accomplissement. Ils sont nos fils, ils sont l’Afrique et sa diaspora.

C’est quand la dernière fois que nous avons dit à ces petits qui nous sont confiés qu’ils sont merveilleux, brillants, beaux et capables de tout conquérir par le travail, le savoir et la connaissance ?

Le combat est là, dans la mentalité de nos enfants. Ne laissons pas les autres y construire des forteresses qui les amèneraient à rêver petit, étriqué, resserré. Nous les savons aigles et non poussins. Nos encouragements et aides seront les vents ascendants dont ils ont besoin pour aller le plus hait possible, à la rencontre d’eux mêmes.

Que Dieu bénisse nos enfants.

Dédicace particulière aux enfants et jeunes adultes TTAKK.Luv always

 

YOUNG GIFTED & BLACK

 

« To be young, gifted and black,

Oh what a lovely precious dream

To be young, gifted and black,

Open your heart to what I mean
In the whole world you know
There are billion boys and girls
Who are young, gifted and black,
And that’s a fact!

You are young, gifted and black
We must begin to tell our young
There’s a world waiting for you
This is a quest that’s just begun

When you feel really low
Yeah, there’s a great truth you should know
When you’re young, gifted and black
Your soul’s intact

Young, gifted and black
How I long to know the truth
There are times when I look back
And I am haunted by my youth

Oh but my joy of today
Is that we can all be proud to say
To be young, gifted and black
Is where it’s at »

 

http://www.dailymotion.com/video/xd54lo



Nya Mulema par Charly Nelle

Cette chanson est tirée de l’album le plus récent de Charly Nelle : Sacramento.

C’est un magnifique opus qui recèle de bien belles choses. Les arrangements de Conti Bilong sont soignés et inventifs.

« Nya mulema » est la déclaration d’amour d’un homme à une femme. Il dit ces petites choses ordinaires qui se revêtent d’exceptionnel sur les traits, dans l’allure ou dans la façon d’être de la personne aimée. Déclaration d’amour sur rythmes afro zouk tirée d’un album absolument magnifique.

http://www.dailymotion.com/video/xd3u0c

« Wa nde na bele no na équilibre … »Cool



Jonathan Butler(Feat.Ernie Smith)-Kwazulu(my hometown)

Coup de coeur absolu pour Ernie Smith. Il est excellent.

Confirmation de Jonathan Butler. 

20 ans que je l’aime. Il a une voix, une âme, un groove que j’aime beaucoup. Et nous partageons un essentiel qu’il chante de manière sublime.

Quand nous levons les yeux c’est dans la même direction.

Jonathan et Ernie, fils d’Afrique.

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