Aimé Césaire au Panthéon. Et après ?

Aimé Césaire au Panthéon. Et après ? dans De quoi je me mêle 217669_180689638644942_100001117219382_442233_4417966_n

 

Ce 6 avril, l’on fait entrer Aimé Césaire au Panthéon. Il paraît que dans la république française c’est l’un des plus grands honneurs que l’on peut rendre à une personnalité importante. On est semble t-il loin des tractations au principe d’une légion d’honneur désormais galvaudée pour cause de copinage excessif.A priori Christian Clavier, Mireille Matthieu ou Didier Barbelivien ne devraient pas troubler le repos des illustres figures qui reposent au panthéon. Ceci dit sait-on jamais ? Prudent Aimé Césaire n’a pas souhaité être arraché de sa terre Martinique pour s’exiler définitivement en métropole, fut-ce par la dépouille.

Bref reconnaître l’immense apport du « nègre fondamental » au patrimoine littéraire, culturel, politique, humain et plus encore à celui des définitions de l’humanité va de soi. Celui qui à 17h a fait un discours hommage l’a t-il jamais lu ? Le doute en moi est entêté. La biographie ânonnée par le chef de l’Etat donne à penser que le souffle qui animait le poète ne l’a pas touché. Un homme peut-il lire Césaire réellement, profondément sans que son humanité et son rapport à l’autre s’en trouvent modifiés ? Peut on avoir lu Césaire et véhiculer insidieusement dans la nation des semences de division et d’infériorisation latente de l’autre ? Peut-on avoir lu cet homme et envisager des identités strapontin pour les français issus de l’immigration  ?  J’en doute.  

En citant les extraits du discours sur le colonialisme Nicolas Sarkozy était il pris dans une dissociation de soi, dans cette forme de schizophrénie propre à la France qui d’un côté exporte à grands cris des valeurs telles que la déclaration universelle des droits de l’homme et qui de la bouche d’un ancien président peut cyniquement affirmer en parlant du Rwanda qu’un génocide en Afrique n’est pas bien grave ?  Le président entendait-il ce qu’il lisait ?

Aimé Césaire à mon humble avis méritait mieux que le discours sans vie, sans grâce et ponctué de mots sur lesquels la langue présidentielle n’a cessé d’achopper. Absence de conviction quand tu nous tiens…

La mise au Panthéon de Césaire ne saurait être un enfermement de sa pensée, de son verbe de sa liberté pour n’en laisser qu’un ersatz, une coquille vide qui servirait d’alibi à des politiques de gauche comme de droite incapables de repenser leur rapport au monde, à l’autre et à l’outre-mer.

Il n’est pas anodin que les télévisions hexagonales aient montré de Césaire  à l’envi l’image d’un entretien aux apparences suranné avec Nicolas Sarkozy, ce dernier hochant la tête le regard perdu au loin, comme si la photo avec celui qui auparavant avait refusé de le recevoir avait davantage d’importance que l’échange avec cet homme essentiel, celui dont le verbe ouvrait à la liberté, à la dignité, cet homme rebelle à toute forme d’asservissement.

Celui que l’on a célébré ce jour à juste titre est irrécupérable, il n’est pas possible de l’enfermer dans un lieu glorieux qui serait un cimetière pour la vie de son verbe. Je revois l’oeil amusé avec lequel il regardait défiler les politiques hexagonaux en voyage en Martinique qui voulaient une photo avec lui comme d’autre voudraient toucher le crâne de la statue de quelque figure religieuse. Ils en faisaient un grigri électoral passant à côté d’un homme essentiel au crépuscule de sa vie, inconscients du fait que désormais sa parole était d’or.

Ne faisons pas assaut de naïveté en pensant que cet honneur fait au grand homme est dépourvu de toute arrière pensée politique. Entendre Jean-François Copé louer son amitié avec Aimé Césaire et faire le grand écart entre la vision de cet homme et son pitoyable débat (déballage) sur l’islam et la laïcité était un moment ubuesque. J’en aurais avalé mon dentier si j’en avais eu un !

Enfermer cet homme (encore que sa dépouille demeure en Martinique ouf !) au Panthéon sans libérer son œuvre et lui donner les moyens d’arriver aux jeunes consciences que l’on forme dans les écoles de la république serait une escroquerie intellectuelle. L’éducation nationale est attendue au tournant de la réalité des convictions concernant la figure de Césaire.

Son discours sur le colonialisme est un texte essentiel que bien des politiques gagneraient à lire pour sortir de visions du monde datées et stupides. Césaire de son vivant était libre, la mort ne l’aura pas rendu captif.

Il nous appartient de le laisser voler encore et toujours comme l’aigle majestueux de la pensée qu’il aura été. Il nous appartient de nous laisser rencontrer et défier par le visionnaire qu’il demeure.

Lisons et faisons lire Césaire, la transmission de son patrimoine est plus glorieuse que tous les panthéons dans lesquels on fige les êtres et les transforme en poupées de cire de la pensée ou de l’histoire. Exposons nos filles et nos fils à la pensée de Césaire. Ceci n’est qu’un avis et je vous promets que je ne le dis pas parce que je ne risque pas d’entrer au dit Panthéon (^_^).



Qu’allons-nous faire de Marie, Koffi, Mamadou, Akadjé et André ?

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Il est des nuits comme ça, qui sans vous prévenir, prennent Morphée en otage. On tourne et se retourne dans son lit espérant que par ce mouvement inutile, on finira par trouver la porte vers le sommeil.

Bien aimée Côte d’Ivoire qui ne cesse de gémir et dont les cris de douleurs habitent les veilles de ma nuit.

 

Abandonnée par Morphée mes pensées sans entraves me conduisent vers toi auprès de tes douleurs. Des femmes et des enfants de douleur agonisent. Des hommes sans vie gisent sur le bord des chemins. De précieuses existences soudain interrompues par la folie des hommes, née de leurs inextinguibles appétits de pouvoir, hantent ma mémoire. Des corps brûlés, violés, martyrisés semblent vouloir s’exprimer, dire qu’il y a en eux davantage que le fait de gésir sans vie. Par des cris silencieux ils habitent ma nuit refusant la négation d’un traitement de masse. Pourquoi me hantent-ils ? Pour quelle raison viennent-ils troubler ma quiétude ?

Ils étaient des enfants, des femmes et des hommes, avant d’être assassinés. Ils ont été embarqués dans le tourbillon d’une folie meurtrière  qui à chaque exaction dépouille les assassins un peu plus de leur humanité. Ils se laissent aller aux pillages, aux viols et aux meurtres au nom de quoi ? De quel pouvoir ? Ils se battent pour des hommes qui, le moment venu, oublieront certainement de se battre pour eux. Les connaissent ils seulement ces supporters zélés, qui prennent fait et cause pour le champion de leur camp. Ils l’appellent Alassane, comme s’il était des leurs, ou le nomment Gbagbo comme quelqu’un de la famille. Mais voici les champions n’ont jamais pris la peine, de voir en eux davantage qu’une foule sans visage, instruments animés et instrumentalisés pour asseoir leur pouvoir. Déshumanisés dans le regard des politiques, victimes ou bourreaux sur le terrain des crimes matérialisent la privation d’humanité.

Les images qui nous arrivent via le tube cathodique ou la toile d’internet dévoilent des massacres au cœur desquels des frères ivoiriens s’entretuent. Personnes uniques, humains irremplaçables, ils étaient filles et fils, ils étaient pères et mères. Pris dans la frénésie du moment qui se joue, nous aussi sans y penser, les avons dépouillés de leur humanité, les enfermant dans une terrible globalisation.

 

Des civils sans défense à Duékoué massacrés, on s’arrête au nombre insupportable des morts et l’on oublie l’air de rien, que derrière les 800 morts, il y avait autant de vies, et tout autant d’histoires individuelles arrêtées. On n’envisage pas les séismes intimes produits dans les familles, on est loin de penser à la douleur d’une veuve, à celle d’un orphelin. On oublie qu’à Duékoué un père brisé gémit d’avoir vu s’effondrer, ses rêves d’une descendance. Pornographie terrible de la violence qui fait d’êtres humains des corps que l’on expose et que l’on manipule, les livrant aux regards. Des masses de chair se déploient sous nos yeux effrayés ou révoltés. Qui pense un seul instant à poser sur ces hommes, le voile pudique que lui offrirait la reconnaissance de leur humanité niée ?  On déshumanise les morts en politisant ce qui leur est arrivé. On conceptualise, on glose, on oppose panafricanisme et néocolonialisme au dessus de leurs corps encore chauds. On s’éloigne des être et les transformons en matière.

 

Dans ma nuit sans sommeil, les corps éventrés, calcinés se rappellent à moi. Ils semblent reprendre vie, comme le temps d’un instant pour se défaire du néant totalitaire dans lequel on veut les enfermer. Ils refusent de rejoindre les charniers de l’imaginaire dans lesquels sont empilés des victimes Rwandaises, Congolaises, roumaines ou albanaises. Dépouillés du souffle de vie, ils semblent réclamer à mon esprit fébrile, un droit à l’existence.

 

Je vois se lever dans mon imaginaire cet homme inconnu qui en humanité et en africanité m’était par deux fois frère. Et mon frère inconnu se raconte à moi par des séquences de vie venues de son passé. J’entends son rire grave, et je vois le regard inondé de tendresse qu’il posait sur Fanta. Comment s’appelle t-il ? Il répondait au nom de Koffi ou d’André, Mamadou ou Akadjé.  C’était un homme total, qui souffrait et espérait, tombait et se relevait. J’imagine son regard porté sur ses enfants, je pense à ses combats pour leur rendre la vie plus belle.

 

Il git sur un trottoir.

Sur son corps calciné, glisse une caméra qui ira nourrir les propagandes des uns ainsi que celles des autres, comme l’indécence des caméras qui glissaient sur Marie, qui encore et encore racontait un viol collectif au point que les mots gommaient sa personne pour projeter ceux qui l’entendaient dans l’obscène réalité d’actes bestiaux perpétrés par ces hommes qui font des corps de femmes des terrain de pouvoir et de conquêtes guerrières.

Ma veille forcée me ramène le visage et la voix de Marie, la dépouillant des projections nées de l’outrance médiatique qui de Charybde en Scylla semble s’adresser à un parterre de voyeurs. Marie vient à moi comme une sœur profondément meurtrie, comme une vie qu’il faudra reconstruire.

Les visages de l’un et de l’autre m’arrachent de la globalisation et m’invitent à un tête à tête avec certaines des conséquences de la tragédie ivoirienne.

Indicible douleur et cruelle empathie. Le drame ivoirien ne m’est plus exogène. C’est moi, c’est mon frère, c’est mon fils et ma fille que l’on a tué là bas. J’imagine cette peine plus près de moi et cela me glace d’effroi. Ces gens ont-ils conscience du crime qu’ils commettent contre des humains d’une part et contre la notion même d’humanité ? Je n’ai plus envie de débattre

Le flot des sons, le ruissellement des images, les débats sans fin des « pour » et des « contre » m’agressent plus que jamais. Ce sont des hommes que l’on assassine et meurtrit.

Qu’on l’appelle Marie, Koffi, Mamadou, André ou Akadjé, ils sont là, établis dans mon imaginaire, demandant que par le cœur on leur ouvre le passage qui les ramènent dans l’humanité. Ensevelis sous des débats qui les nient, ils se rappellent à moi pour dire « j’existe » ou « j’existais » « ne permettez pas à leur » crime » de m’ensevelir sous un amas de corps, rendez moi mon existence, donnez moi symboliquement un sépulcre individuel comme le fut mon histoire. »

Ivoirien mon frère, ivoirienne ma sœur, m’autoriserais-tu à m’immiscer dans le cours de l’histoire qui s’écrit pour oser te livrer l’expression de mon cœur ?  Me pardonneras-tu de livrer à ton regard le fond de ma pensée ?

Ivoirienne ma sœur, ivoirien mon frère, de quelque camp que tu sois je t’adresse une supplique. Sors de la fascination qui dénie à l’autre son droit à l’existence en gommant à tes yeux son humanité.

En face de toi celui qui est ton ennemi est avant tout un frère, un fils de ta nation.

Les petits êtres qui sous tes yeux ne sont plus que fils de l’autre camp et ennemis de demain, sont de petits enfants, qui hier encore jouaient sous ton regard et t’attendrissaient.

Ne te laisse pas tromper par la folie des puissants, par leur odieux cynisme qui t’instrumentalise pour commettre à leur place des crimes odieux dont ils se hâteront de se dédouaner, passant au besoin des accords d’impunité.

Mais après la colère, la folie meurtrière, il te faudra vivre avec la mémoire, des crimes perpétrés. Ni Laurent Gbagbo, ni Alassane Ouattara, encore moins Guillaume Soro ou Charles Blé Goudé n’auront ni le pouvoir ni la préoccupation de faire taire les cris qui après la violence, hanteront tes longues nuits.

Avant de te livrer au prochain vent de folie, souviens-toi que la victime c’est ton frère, c’est ta sœur, ton fils ou ta fille, ton père ou ta mère. Et n’oublie pas qu’en fait le vrai perdant c’est toi comme tu te dépouilles de ton humanité et l’autre perdant c’est la Côte d’Ivoire ton pays bien aimé pour lequel tu te bats.

Fille d’Afrique je voudrais apprendre à prendre le temps de faire la pause dans mes certitudes, pour redonner par le respect et l’empathie de la place à mes frères au cœur d’une humanité que leur aura nié la violence de leur mort ?

Je voudrais me souvenir le temps d’un instant que derrière la politique et la géopolitique ce sont mes frères que l’on assassine. Je voudrais prendre le temps de faire la pause pour me tourner vers les ivoiriens de mes relations non pour fustiger leurs prises de position mais pour prendre de leurs nouvelles et les encourager ou les consoler quand la tragédie qui se déroule dans leur pays les atteint au plus près.

Le jour s’est levé, mes compagnons d’insomnie semblent décidés à me laisser dormir. Avant de me coucher un espoir entêté habite mon cœur : que la paix revienne enfin en Côte d’Ivoire et qu’elle ouvre à e profondes guérisons dans ce pays.

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De qui se moque t-on en Côte d’Ivoire et ailleurs ?

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De qui se moque t-on ? De qui se moquent Nicolas Sarkozy et la « diplomatie » française qui tuent les ivoiriens au nom des droits de l’homme et de la démocratie. La France chantre de la démocratie en Afrique je me chatouillerais pour rire si le sang qui coulait en ce moment dans ce magnifique pays, hier encore fleuron de notre Afrique, n’était pas habité par bien des douleurs intimes par delà le cynisme politique ambiant.

 

Au nom de quoi décide t-on de bombarder des civils pour un pouvoir que l’on veut de toutes façons aux ordres ?  De qui se moque t-on depuis l’Élysée quand l’on adoube au Gabon un pouvoir apparemment usurpé dans les urnes pour crier comme une vierge de 12 ans face à un pédophile dans la force de l’âge et à l’obscène nudité ?

L’Afrique n’oubliera pas, les ivoiriens n’oublieront pas les caresses du pays ami , le baiser mortel de ses bombes, le mépris affiché pour sa constitution.

 

De qui se moque Barack Obama qui depuis son bunker aux blanches couleurs et dans un fantasme risible de toute puissance ordonne aux uns et aux autres de quitter le pouvoir, de respecter le choix des ivoiriens, des libyens et des aspirations légitimes des peuples à la liberté et à la démocratie. L’un de vous veut-il se dévouer pour me chatouiller ? Il est urgent de rire !  Si je n’avais pas été éduquée avec pour toile de fond l’expulsion des mots et expressions grossières, si mon surmoi n’était pas aussi prégnant, je vous dirais avec des mots fleuris à quelle partie de l’anatomie humaine me font  penser les exportations de la démocratie américaine de par le monde.

 

Barack est nu, il est juste comme les autres, en pire parce qu’il fait exploser les bulles de l’espérance d’une différence, d’une politique autrement, d’un respect de l’autre. YES WE CAN repeat the same « bulshit » all over the world

 

De qui se moque t-on en Libye notamment depuis cet occident qui vient essuyer les pieds de ses impuissances sur notre sol et dans le monde arabe encore et encore ? De qui se moque ces défenseurs de la dignité des femmes qui prennent les femmes et leurs Niqab pour cibles tout en conservant leur amitié aux grands défenseurs des femmes que sont les dirigeants du Yemen, du Barhein et de l’Arabie Saoudite ?

 

L’ impression d’impunité qui habite les prétendus puissants achoppera un jour sur de surprenantes résistances, elle achoppera sur la défaite des apathies et la fédération de nos indignations, parce que malgré nos apparentes impuissances nous avons les yeux ouverts et nous sommes les témoins d’une histoire qui une fois de plus s’écrit avec le sang des nôtres, avec notre sang. Elle achoppera sur des victoires inattendues et « je sais qu’un jour mon poing nu, mon poing seul suffira pour écraser ton monde » (Aimé Cesaire)

 

L’écœurement dispute à la colère. Les motivations qui conduisent le président français comme ses prédécesseurs, le président américain comme les cowboys dont il est l’héritier conscient et assumé, les exacerbations de leurs »dévirilisations » à l’intérieur de leurs terres les conduisent à une fuite en avant meurtrière sur les terres des autres.

 

L’Afrique n’est pas amnésique, un jour elle se lèvera et répondra. L’Afrique n’est ni la pathétique OUA ni les pantins qui dirigent nos nations.

 

Je pleure sur la Côte d’Ivoire, j’ai mal, je suis en rage. Et le pire c’est que je me sens impuissante à faire quelque chose de concret pour mes frères là bas, pour la mémoire de chaque être assassiné, pour que l’on n’oublie pas au nom du nombre que chaque vie était précieuse, pour que nous ne cédions pas à une pornographie de la guerre. Désolée si je vais dans tous les sens, la douleur et la colère ne sont pas disciplinées, elles ne sont pas maîtrisées, elles se défient de la norme et peignent hors des lignes, comme les dessins d’enfant elles jaillissent et se disent en toute liberté


Un jour, de l’Afrique, du monde Arabe, du Moyen-Orient et d’ailleurs, on se souviendra que lorsque la France et les Etats-Unis défendent les droits de l’homme ils tuent les hommes. On se souviendra que la démocratie se décrète depuis les cieux par des bombardements On se souviendra que l’on a dû se terrer comme des rats pour fuir les flammes de le démocratie venues du ciel par la grâce des messies occidentaux.

On se souviendra que leur « ordre mondial » avait davantage de prix que nos vies.

 

Souffrez que je ne prenne parti ni pour Gbagbo, ni pour Ouattara en Côte d’Ivoire. Depuis que cette chronique d’une tragédie annoncée a commencé, mes craintes, mes pensées, mes angoisses, mes funestes anticipations concernent la sécurité de mes frères ivoiriens, ceux qui aujourd’hui ne sont que des « dommages collatéraux » d’une guerre qu’ils subissent. Des humains, des vies, des histoires individuelles victimes de la soif de pouvoir et de la folie des puissants.

 

On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs disait cyniquement Charles Pasqua il y a plus de vingt ans suite au massacre de la grotte d’Ouvea en Nouvelle-Calédonie. Une fois de plus les oeufs c’est les autres. Ceux qui ne comptent pas, cette entité aux contours informes : le peuple.

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RESTAURER LA DIGNITE DES GRANDS HOMMES D’ETAT FAUSSEMENT ACCUSES D’ETRE DES DICTATEURS CORROMPUS .

Décrypter les enjeux derrière de prétendues révolutions : Gloire à Mouamar, Hosni et Zine el-Abidine et à leurs pairs d’Afrique noire

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Camarades et véritables patriotes du monde entier, l’heure est grave. Il se lève un vent curieux qui, sous des djellabas dévoilent des révolutionnaires dangereux. Vous savez cette engeance qui croit qu’à coup de vociférations elle changera le cours de l’histoire. Quels idiots ! Si la rue changeait les sommets de l’Etat cela se saurait. Ce n’est pas parce qu’un roi mou et cocu a perdu la tête en 1793 en France que des gueux vont se mettre à penser que la rue peut infléchir le cours d’une nation.  La France, grande donneuse de leçon devant les nations a prétendu se débarrasser de la monarchie pour installer via la cinquième république des présidents aussi éloignés du peuple que les rois d’antan. Des hommes plus accrochés aux apparats qu’au fait d’améliorer l’ordinaire des peuples. Ainsi vont les « révolutions », les populations payent de leur vie la reproduction sociale des élites aux sommets de l’Etat.


Alors le vent de liberté apparente qui souffle dans les pays dits arabes aujourd’hui ne cache pas des Che Guevara sous chaque djellaba. Que nenni ! Si le pouvoir appartenait réellement au peuple cela se saurait. L’on ne va tout de même pas confier les rênes des nations à des incompétents sous prétexte qu’ils vocifèrent sur une place publique !


Si ces gens avaient eu du courage ils se seraient élevés à la force du poignet comme Leila Ben Ali, une femme qui force le respect. Elle est passée en quelques années de shampouineuse à milliardaire. Qui dit mieux ? Le rêve tunisien a détrôné le rêve américain. Vive la Tunisie, terre de tous les possibles.


De surcroît, pas égoïste pour un sou elle a permis à d’autres tunisiens de connaître l’ascension. Ce sont des membres de sa famille ? Et alors ! La solidarité familiale est l’essence même de notre beau continent. On ne va tout de même pas reprocher à une shampouineuse devenue milliardaire de n’avoir oublié  ni sa famille, ni ses racines. Non ?

Ceci dit elle aurait pu conseiller son époux sur la couleur de ses cheveux. Ce noir !!! On dirait un ersatz de Moubarak.


Il est temps de remettre les choses dans le contexte pour ne pas nous laisser berner par ceux qui veulent déstabiliser nos nations.


Kadhafi le premier empereur de l’Afrique unifiée sous sa direction éclairée l’a dit. Et la parole de notre empereur (loués soient les dieux d’ici de là et d’ailleurs pour le don fait à la terre par la manifestation du glorieux guerrier, lumière de nos vies, néon qui éclaire nos nuit, astre éblouissant de l’aube, Mouamar de nos cœurs frétillants) est sacrée et a force de loi.


Depuis la révolution dite de jasmin, les esprits s’échauffent. Que n’entend-t-on dire ça et là ? Des hommes d’honneur sont livrés à la vindicte populaire, jetés en pâture au jugement des nations. Des pays qui sont depuis toujours des modèles de grandeur et de noblesse sont présentés comme des lieux liberticides et fossoyeurs de la démocratie !

Il est temps que des esprits éclairés se lèvent pour dénoncer le tourbillon médiatico-impérialiste qui veut entrainer peuples et nations dans le chaos.


Oui camarades !  Si la révolution était réelle, la France,  dépositaire universelle du brevet de la révolution réussie (foi Danton, de Bonaparte de Sarkozy et de Cohn Bendit) aurait authentifié et soutenu le mouvement. Si la Libye, l’Egypte ou la Tunisie avaient été les proies d’autocrates corrompus qui bâillonnaient le peuple, la France, chantre mondial de le défense sans concession des droits de l’homme les auraient dénoncé avec force. Il n’y a qu’à voir l’autorité avec laquelle le président français toute virilité dehors a sommé Laurent Gbagbo de quitter la présidence de la Côte d’Ivoire et l’obéissance immédiate de ce dernier qui s’est depuis exilé en nouvelle guinée où il apprend à parler le Poulpe. Vive la France de l’incantation creuse.


Visionnaire entre les visionnaires, madame le ministre des affaires étrangères a proposé le savoir-faire de la police française pour régler les questions sécuritaires liées aux manifestations en Tunisie. Elle avait tout de même survolé le pays en jet privé sans percevoir le moindre battement de cils anti Ben Ali. La révolution de jasmin n’a au vu de l’analyse pertinente des politiques français, aucune légitimité sinon la France l’aurait dit.


Oui camarades, un complot est ourdi  par les forces du mal contre l’Afrique pour l’asservir à nouveau. Il a commencé par enflammer le Maghreb et le Machrek avec pour fin de soumettre les peuples en les privant de leurs guides et protecteurs suprêmes. Félonie ! Ne l’ont-ils pas fait ces affreux du temps de Chaka ? Assassinant un de nos chefs pour posséder nos terres ?  Résistons avant que l’Apartheid ne revienne gangrener le continent entier.


Peuples d’Afrique subsaharienne levez-vous pendant qu’il est temps et protégez avec force les dinosaures qui sont à la tête de nos nations. Ils veulent contaminer nos populations par des révolutions chimériques. Heureusement que nos guides d’Afrique noire tiennent trop à la sécurité de leurs fonds détournés heu que dis-je à la sécurité de nos nations pour les laisser piller par des chacals. Gloire à eux, sauveurs suprêmes. L’on ne va tout de même pas sacrifier ces hommes d’expérience pour des chimères portées par de prétendus opposants. Gloire à nos guides qui pillent nos terres pour notre nous garder purs et protégés des excès.


Quel abus y a-t-il lorsqu’un président, guide bienveillant et suprême d’un pays décrète un état d’urgence qui dure trois décennies ?Qui a fourni la moindre preuve qu’il n’y avait pas d’urgence en Égypte depuis la mort de Sadate ? 

Pendant les trente ans de pouvoir de Hosni le magnifique pas le moindre enlèvement de pyramide ! Sans l’état d’urgence décrété par le bien aimé Rais, qui peut nous garantir qu’il y aurait encore la moindre pyramide en Égypte ? Et de vous à moi, qui irait douter d’un homme qui, à 80 ans assume sans difficulté le ridicule du cheveu noir jais, voire corbeau ?

Hosni Moubarak, grand seigneur jusqu’au bout se proposait de consentir au sacrifice suprême, confier à terme les rênes du pays à son fils, la chair de sa chair. La dynastie des Moubarak au service de la grandeur de Égypte. Par malheur le cirage avec lequel il enduisait ses cheveux aura dû couler sur ses yeux et voiler son discernement, sinon il ne se serait pas laissé tromper par son entourage et aurait rejoué la pacification de la place Tien an Men au cœur de Égypte. Si seulement il avait accepté d’être chauve ou assumé de cheveu poivre et sel… La coquetterie de trop aura privé Égypte d’un pharaon de grande envergure et à peine octogénaire.  


Comment par ailleurs peut-on trainer dans le boue le nom d’un homme honorable l’accusant de népotisme, de corruption, de gabegie, et de prévarication ? N’en jetez plus ! Tout scientifique, même le plus médiocre est informé du fait qu’il y a des phases obligatoires de test avant de mettre à la disposition du public des produits et autres découvertes. Une découverte majeure se teste sur une petite échelle. Le projet de Ben Ali le Grand était l’enrichissement exponentiel de tout tunisien. Puits de sagesse et homme prudent, le guide président a fait le choix de tester « la molécule d’enrichissement rapide » sur un groupe témoin appelé les Trabelsi. Il fallait d’une part voir si l’on pouvait passer d’un état de quasi pauvreté à celui de milliardaire en quelques années. Cette preuve faite il fallait tester les changements induits sur le groupe teste après son enrichissement. Ce n’est qu’après ces vérifications de sécurité primaire qu’il allait déployer la technique au peuple entier.  Les esprits chagrins le suspectent de népotisme sous prétexte qu’il s’agit de sa belle-famille ?  Quel être sensé enrichirait sa belle-famille au détriment de sa propre famille ? Du bon sens diantre !

Par ailleurs, le guide suprême de la nation tunisienne a mis en péril ses proches en les faisant cobayes de la croissance future de la nation. Mais il a fallu qu’un homme contrarié se prenne pour un méchoui sur la place publique et les tunisiens ingrats et sans vision ont sacrifié leur guide, digne successeur de Bourguiba (qu’il a en passant participé à destituer pour le bien de la nation) à l’émotion.

La fortune de son clan ne s’élèverait à 5 milliards de dollars après vingt-quatre années au pouvoir ? Et alors ? Ben Ali travaille. Ce qui, je le souligne en passant n’est pas le cas de Liliane Bettencourt ou de Caroline de Monaco ! Qui est descendu dans la rue pour les destituer ? Ne crions pas au racisme tout de suite mais il se lève en moi comme un soupçon. Pas joli joli tout ça !


Cinq milliards de dollars ? C’est tout ?  Une telle misère ferait rire aux éclats quelques souverains rapaces ça et là sur la planète. Comparé à d’autres c’est à peine de quoi offrir un apéritif à des malades du kwashiorkor dans Éthiopie du milieu des années quatre-vingt !

Si on lui avait laissé du temps, il aurait pu étendre l’expérience de l’enrichissement exponentiel à tout le peuple, la Chine serait venue prendre des leçons de croissance en Tunisie. Le manque de vision aura stoppé  l’histoire en mouvement. La Tunisie ne sera pas la première puissance mondiale pour cause d’autodafé inopportun.


Et voilà qu’aujourd’hui, pour tout couronner, l’on déverse comme des ordures par une benne, et sans la moindre réserve, des tombereaux d’injures sur un homme de bien : Mouamar le Merveilleux ! C’est ainsi que l’on salit la réputation d’un pacifiste, d’un homme équilibré. Cet être supérieur a durant quatre décennies consacré sa vie, son génie et son aura au service de la grandeur de Libye. L’homme et son clan auraient une fortune estimée à  120 milliards de $ (87 milliards d’euros). Est-ce cher payé pour 40 années dédiés à la grandeur de la Libye ? Est-ce cher payé pour l’artisan de  la pacification du Tchad, l’unité africaine, la protection des immigrants d’Afrique subsaharienne et la sécurité aérienne internationale ? Sans Kadhafi, la Libye ne serait pas, le monde ne serait pas, les galaxies ne seraient pas, le soleil non plus. Mouamar Kadhafi est l’Etre absolu la réponse à toutes les questions de l’univers.


De toutes les façons, si l’on considère que Moubarak et son clan ont environ 70 milliards de dollars pour dix ans de moins à la tête d’une nation, et en comptant les heures supplémentaires et les congés payés, la fortune des Kadhafi est amplement méritée et est de la roupie de sansonnet au regard des du Guide suprême (que son nom soit chanté par des vierges sur tous les continents de génération en génération)  et ses apports à la Libye et au monde.

De plus le guide visionnaire au visage remodelé -pour mieux plaire à son peuple chéri- a mis ses fils au travail pour le bien de la nation.


Comment peut-on suspecter le Guide suprême de la Grande Révolution libyenne d’être un tyran sanguinaire ? D’accord un peu excédé par les enfantillages d’un peuple aux caprices adolescents sur la place publique, il traite ces grands enfants de drogués avec des vociférations hallucinées. Nous n’allons pas pinailler sur les mots tout de même !

En effet, ne faut-il pas être sous l’effet de quelque substance opiacée ou  de quelque autre hallucinogène pour imaginer la Libye sans Mouamar l’immortel et sa famille ? Kadhafi est la Libye, cette dernière n’est pas sans lui. Qu’on se le dise.


En bon père du peuple conscient que ce dernier ne peut vivre sans lui se propose d’orchestrer le « suicide » d’une nation plutôt que de la laisser entre les mains des étrangers qui haïssent la Libye. Kadhafi a promis un bain de sang si le peuple ne retrouve pas la raison.


En effet si au final ces chochottes de Ben Ali et Moubarak n’ont pas eu la virilité affirmée et manifestée par quelque excroissance testiculaire pour rester au pouvoir, Mouamar ne cèdera pas. Il en a lui ! Et ses fils aussi. Que son look de drag queen massacrée par un chirurgien esthétique ne trompe personne. Lla diva Mouamar n’est pas une femmelette, c’est un homme, un vrai. En matière de « cojones », il en remontrerait à une escouade de zébus en rut. Il est mâle jusqu’à la déraison. Personne ne lui prendra son jouet.  Il préfèrera le bain de sang plutôt que de livrer son cher pays à des hérésies telles que la démocratie ou la liberté.


Quels sont donc ces peuples qui ne sont pas fichus de s’élever au-delà des considérations aussi prosaïques que la faim, le chômage, ou la liberté d’expression ? On accuse des dirigeants d’affamer des peuples alors qu’ils les éduquent spirituellement par l’ascèse ?


L’heure est au grand n’importe quoi et les médias dominants tordent le sens des faits pour priver des nations entières d’hommes valeureux qui ont prouvé depuis toujours leur attachement féroce à la construction de leurs nations. Comment est-il acceptable que nul ne s’offusque de ce que l’on ose qualifier ces nobles âmes  des pires qualificatifs ? Fort heureusement, la France, patrie des droits de l’homme et étalon de mesure interplanétaire du respect des droits de l’homme et du citoyen, par le soutien, la fourniture des armes et des amitiés durables avec ces êtres supérieurs rappelle à nos consciences engourdies que les « révolutions » actuelles sont illégitimes et sans fondement.


A bas les Guevarra d’opérette en djellaba, boubous ou pagnes la liberté et la démocratie sont des chevaux de Troie des puissances coloniales. Ne nous laissons pas tromper. De toutes les façons Jacques Chirac, grand visionnaire n’a-t-il pas dit que l’Afrique n’était pas mûre pour la démocratie ? Si la France, championne du monde des droits de l’homme et de la diplomatie éclairée le dit, cela doit être vrai.


C’est la France qui déroule le tapis rouge à Kadhafi, à Hu Jingtao pour décrocher des contrats et à Bongo, Biya, Compaoré, Sassou Nguesso, Nguema et les autres pour des raisons encore plus opaques pour lesquelles les peuples d’Afrique subsaharienne n’ont pas fini de payer. Qui aurait en Afrique Subsaharienne l’idée folle de s’opposer aux tentations monarchiques de Wade, Biya ou Nguesso ? La révolution de jasmin sous l’équateur ? Et puis quoi encore ?  Parce que la citronnelle est finie chez nous ?


Dormez tranquilles indéboulonnables guides de nos peuples assoupis. Continuez à vous croire intouchables. Continuez à envisager de léguer des pays qui ne vous appartiennent pas à vos rejetons.

Le jour vient, et il est proche disent les antipatriotes,  où l’on verra sur vos visages l’air hébété de Ali ou Moubarak ou pire encore l’air abasourdi et grotesque de Ceausescu au moment où il a réalisé que ses vociférations étaient désormais sans effet sur un peuple excédé. Ils disent que l’histoire est en marche et les que les peuples d’Afrique sont en passe d’écrire leur propre histoire. Eux les qui ? Tchuip.


Camarades, réveillons nous et boutons défendons nos guides suprêmes au péril de nos vies.Ils ne sont pas fous, leurs enfants sont dehors. Et au fond ayant probablement des nationalités étrangères pourquoi verseraient ils leur sang pour sauver nos pays ? Voyons …


Signé camarade Extinctor

Secrétaire perpétuel du comité

de maintien de l’ordre dans nos nations



Pourquoi je m’énerve ? Du sang sous leurs chaussures vernies au bal de leurs corruptions

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Amis lecteurs soyez prévenus, je suis énervée. Quand je suis énervée la cohérence n’est pas forcément ce qui structure ma pensée. C’est comme le fait de jeter sans réfléchir le flot de son débordement émotionnel sur papier, comme un peintre le ferait sur une toile. Les contours de son expression artistique ne sont pas nécessairement « ordonnés » mais le chaos apparent est ordre. Il est ordre du désordre de l’instant.  Alors souffrez de ne pas saisir discerner des contours bien dessinés à mes cogitations déambulatoires. 

Il paraît que le fait de trop souvent s’énerver est dangereux pour la santé. Aïe caramba ! Il paraît aussi qu’il est sage et salutaire de se garder des emportements paroxystiques. (Assia for me oooooooo). Je voudrais bien faire preuve de mesure dans mes énervements mais l’univers pourrait faire un effort. Il est manifeste qu’il se ligue contre moi. Qui m’en veut au point de mettre en place un tableau mondial apocalyptique sur le terrain des valeurs auxquelles je me réfère ? Mettez vous à ma place. J’ai fait preuve d’une angélique patience tandis que mister « double you » de la maison blanche (George du prénom dont il est copropriétaire avec son papa) mettait le monde dans un état sidérant. Huit ans que ça dure ! Depuis qu’il a pris les choses en main l’Irak et l’Afghanistan ne sont-ils pas devenus des havres de paix dans lesquels le modèle américain fait le bonheur des autochtones ? L’Amérique est en marche les amis. Tous aux abris ! Comme si la présence depuis huit ans de W (prononcer doubelyou) à la maison blanche ne suffisait pas à éroder les artères les plus saines, et à donner des angines blanches à des premières dames en CDD.  Foi de cholestérol, artères en danger. Au milieu d’espoirs obamaniaques voici que l’on met en orbite le pendant féminin de doubelyou, le rouge à lèvres en plus et quelques casseroles :  Sarah Palin la W.A.S.P. dans toute sa splendeur.  Et c’est qu’elle vocifère la dame de l’Alaska !  Ne comptez pas sur moi pour gloser sur l’état utérin de sa fille ou sur les addictions attribuées à son fils. En privé peut être mais en public Rire

Non c’est dame Palin telle qu’en elle même qui me sidère. Sa rhétorique, sa posture doctrinale, ses contradictions, sa défense de la vie, des armes et de la guerre, sa virulence. Le problème c’est qu’après la sidération je m’énerve.  L’imaginer devenant présidente des Etats-Unis dans deux ans à la faveur d’un accident  de vie du soldat Mc Cain. Un accident de vie présidentiel façon « aïe je suis mort. Oups j’étais vieux !  si vous voyez ce que je dire.  Une telle hypothèse transformerait mon urticaire en catastrophe cutanée post Tchernobyl. Vous imaginez cette dame à la tête de ce qui fut la plus grande puissance du monde (nostalgie quand tu nous tiens). Imaginez l’effet d’une telle pensée sur l’état de mes artères !  Déjà nous courons le risque d’avoir en novembre un président homonyme d’une marque de frites (C’est la victoire de Mc Do vous croyez ?Rire) et il faudrait en plus passer de la frite au Pittbul ! C’est où la sortie ? Je descend.  Quand je dis qu’il s’est ourdi un complot international contre la santé des artères. Mais qui veut la peau du soldat Malaïka ?  ! Un peu nombrilistes mes assertions ?  Absolument ! Et « un peu » c(est pour le moins un euphémisme. Tout le monde n’a pas eu la chance de prendre une option « centre du monde » à la naissance. Moi si. Hi hi. Clin doeil

Si la lointaine Amérique me met dans un tel état,  imaginez celui de mes nerfs face à l’état de mon Afrique. De ma chère Afrique. De la terre de mes pères. Imaginez le mauvais cholestérol qu’est pour mes artères la conscience de l’échec des espérances d’une jeunesse africaine alors qu’elle voit la caricature qu’est devenue une figure politique qui durant des décennies a représenté pour beaucoup l’intégrité, l’opposition, le changement. On tourne les yeux vers Dakar à la recherche du héros d’antan et il semble n’en rester que l’enveloppe, une coquille vide, une absence. L’ Abdoulaye Wade de nos espérances s’est perdu en route. Celui qui donnait un sens à l’opposition et une matière à l’espérance s’est perdu dans la corruption du pouvoir et dans une jouissance égotique de ce dernier qui le mue en un confiscateur progressif des libertés. Ci gît Abdoulaye…Espérances avortés, rêves abimés, colère qui gronde. Dois-je citer l’un après l’autre les gouvernants des pays d’Afrique qui la pillent et livrent ses enfants à la misère et à la désespérances ?  Je ne ferai pas la liste car citer des noms même en silence pourrait réveiller en moi des énervements plus grands. Oui, ouvrir les yeux et les oreilles suffit parfois à me mettre en mode énervé. Il faut croire que le calme que l’on me prête n’est parfois qu’une rétention de furieuses tempêtes intérieures. Mais chut ! J’ai une image à protéger moi !Cool

Je vous entends vous demander ce qui a pu déclencher un tel courroux nocturne. Figurez vous qu’au cours de mes explorations musicales sur You Tube je suis tombée sur cette vidéo :

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Je suis un peu énervée. Pas seulement parce que j’ai mauvais esprit ou parce ma mauvaise foi légendaire qui était sur le podium olympique à Beijing se manifeste une fois de plus. Oui mais ce n’est pas l’hymne national camerounais que l’on a joué. Que nenni ! Sur une marche plus élevée se tenaient Nathalie Kosciusko-Morizet (sous ministre de l’écologie) et Christine Lagarde (ministre de l’économie, des finances, des subprimes [ici j’accède en conscience à des sommets de mauvaise foiClin doeil], de la société générale, du Medef et du reste) pour leurs déclarations incroyables concernant le retour en millions d’euros de Bernard Tapie. Pourquoi je m'énerve ? Du sang sous leurs chaussures vernies au bal de leurs corruptions dans Africa ! 09. Alors l’hymne national camerounais a cédé la priorité à la marseillaise. Allons zenfants de la patriiiiiiii iyeuhhhhhhhhhhhhh. 

Donc, ce n’est pas pour faire mon mauvais esprit quoique. CoolNon que j’aie quelque chose de personnel contre le bonheur en soi. Ou contre Kabila fils, encore moins contre le bonheur de Kabila fils. Mais un peu de décence diantre ! Nous ne sommes ni à Monaco, ni à Buckingham palace. Nous sommes au coeur d’un pays au tissu social déchiré et aux vies brisées par des conflits sanglants. Alors la « publicisation » des bonheurs intimes du président  » fils de » dans un pays exsangue dont les plaies décennales tardent à cicatriser, j’ai du mal !

La starisation des politiques serait le nouvel opium de nos peuplades avides  de s’inviter virtuellement aux banquets de nantis ? Excusez moi de ne pas adhérer. Et c’est peu de le dire. Je n’ai pas payé le moindre impôt au Congo donc je ne revendique pas le moindre kopek qui aurait participé à financer ce mariage. Mais quand je regarde ces images, je me dis que la mer rouge, la mer de sang s’est ouverte pour laisser passer les tyrans, tandis que le peuple dont le sang versé a rendu rouge la mer. Pendant ce temps dans leurs palais les Bemba et Kabila ripaillaient gaiement.  Désolée de ne pas prendre part à ce grotesque banquet. Pas plus que je ne l’ai fait il y a des années ‘à celui des épousailles de Miss Sassou et monsieur Bongo, ni à celui de Paul Biya ou au au baptême ses des enfants de Paul Biya. Je refuse de prendre part de manière complaisante à je ne sais autre « événement » intime que l’on voudrait m’obliger à « partager » au prétexte que nous serions une famille. Une famille ? Mon oeil ! Okay je le concède, j’ai mauvais esprit mais le côté gnan gnan du clip et cette débauche de bonheur alors que la mère patrie pleure des larmes de sang…je ne peux pas. Déposez moi ici comme on dirait par chez moi. 

Tata Nzambe nous avons besoin de toi comme dirait Bisso na bisso. Alors aux bonheurs que je n’ai pas de mal à souhaiter durable au couple Kabila, ils font ce qu’ils veulent, je m’autorise à ne pas vouloir être instrumentalisée dans cette tentative de normalisation par l’image de situations que ne devraient jamais l’être. Kabila et madame ne sont qu’une image de cette tentative de banalisation, d’humanisation médiatique de régimes qui tiennent en captivité des populations entières. Et la mère patrie pleure des larmes de sang. Alors au clip squi précède, souffrez que je préfère me repasser le chant de Bisso na Bisso : Tata Nzambe.

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Ces « gouvernants » si l’on peut se permettre cet évident abus de langage qui représentent officiellement nos pays au banquet des nations ne me représentent pas. Ils ne représentent pas mon Afrique. Ils n’ont pas le respect de cette terre dont nous sommes issus. Ils la pillent sans vergogne alors que leurs ancêtres lui attribuaient une valeur immense. Ils versent sans retenue le sang de leurs compatriotes et dansent à leur bals de nouveaux riches, les chaussures cirées sur le sang de leurs pairs. Que de consciences mortes perdues dans des corps qui se meuvent aux bals de leurs corruptions, de leurs gabegies, de leurs crimes et de leurs prévarications. La mer rouge du sang de leurs victimes s’est ouverte sur le chemin de leurs tentations monarchiques. Et la mère patrie pleure des larmes de sang. Je n’ai rien de personnel contre ceux qui se sont mariés, mais il n’est pas question que je me laisse prendre en otage par leurs festivités médiatiques que je couverais du regard de quelque monégaste assistant aux noces qui en 1956 ont fait de Grace Kelly leur princesse.

Si au cours de vos voyages, amis lecteurs, il vous arrivait de croiser l’Afrique, de reconnaître derrière les actions coupables des satrapes locaux l’Afrique que l’on voit peu, oui mes amis si vous croisez mon Afrique, transmettez lui ce message de ma part : Je t’aime !!! Message qui est un écho de ce que lui disent bien de ses filles et fils. Dites lui qu’elle a des fils et filles qui ne la méprisent pas, des filles et fils qui la savent berceau de l’humanité et qui la respectent par delà d’évidentes indigences. Les africains corrompus ne sont pas l’Afrique. Il est des fils et fille de notre terre qui ne rêvent en aucun cas de la violer ou de la piller.

Nombreux sont ses enfants qui ne désespèrent pas de la voir tourner ces pages sinistres pour être dirigée par des personnes intègres et pour qui le rêve d’Afrique prime sur les ambitions de leurs ventres et sur leurs tentations monarchiques. Si vous la croisez mon Afrique dites lui que par ici, s’élève un murmure qui dit « mama Africa »…

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« Là bas » ou la destination du désespoir

Bonjour à vous,

J’ai eu envie de remonter ce post écrit au mois de mai et qui me tient à coeur. Pour ne pas oublier ceux dont les vies s’échouent sur des rivages loin de leurs terres, rejetés par des flots sur le chemin d’un eldorado qu’ils ne trouveront pas,victimes de la misère, victimes des passeurs mercenaires. Fils et filles d’Afrique, fuyant la misère pour trouver la mort.Triste de réalité de début du 21è siècle.

 

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Il y a quelques mois, les journaux parlaient sans relâche de ces hommes et de ces femmes que l’on retrouvait morts ou vivants au large de l’Espagne. Il étaient en provenance d’Afrique Subsaharienne ou d’Afrique du Nord. Des immigrés clandestins qui, sur des radeaux de fortunes mettaient leur vie en danger pour atteindre un eldorado que leur ouvrirait l’Europe en passant par l’Espagne. Des corps échoués venus de pays

immigrantmort.jpgéconomiquement déclassés perçus pour certains comme des empêcheurs de mondialiser en paix. Pays dont la participation aux échanges internationaux est portion congrue, pays qu’au fil du temps certains ont appris à dédaigner, à regarder avec condescendance, voire à mépriser.

Ces gens venus d’ailleurs, échouant sur les rivages de l’Espagne sont l’image de l’une des désespérances le plus saisissantes de notre époque. Oh certes pas la plus photogénique, mais l’une des plus désespérantes.

Il y a eu un temps les rivages de l’Afrique ont vu débarquer des prédateurs niant l’humanité des fils et filles de cette terre et qui les ont arrachés à leurs villages pour les jeter dans des cales de bateau avant de les livrer comme des marchandises dont on vérifiait la dentition comme on le ferait d’une denture pour en déterminer le prix de vente. « Bestialisation » (je néologise à dessein) volontaire de l’humain pour servir des intérêts économiques et une idéologie détestable dont les relents rejaillissent ça et là dans nos sociétés post-modernes.

L’Afrique contemporaine voit ses fils et ses filles arrachés à leur terre par le désespoir, la dépossession de leur destinée, de leur droit au bonheur, exilés prétendument volontaires qui vivent loin de leur terre apprivoisant tant bien que mal leur nécessaire altérité.

Combien de fils et de filles d’Afrique, sortis de leur pays pour des raisons pratiques (compléter une formation universitaire par exemple) sont retenus à l’extérieur faute de perspectives intéressantes sur le terrain. Combien d’autres, deviennent depuis l’occident des soutiens économiques essentiels pour leurs villages et des instruments volontaires du développement du dit village, se privant ici d’une vie décente en occident pour offrir un avenir à ceux qui sont restés au pays ?

Générations désespérées par l’anémie des perspectives que leur offrent leurs pays. Une tragédie se noue sous les regards indifférents de chefs d’Etats d’opérettes, véritables proxénètes des pays qu’ils sont sensés avoir la charge de diriger et de leurs complices occidentaux. Une tragédie se noue dans des pays dans lesquels des jeunes vies se construisent avec l’idée que l’ailleurs est la seule solution, instillant la migration dans les esprits comme inexorable. Dirigeants d’Afrique, fossoyeurs des espérances des africains et dirigeants d’Europe souvent complices confortables de cette réalité de plus en plus dramatique.

On peut gloser à l’envi sur l’immigration choisie, il est désespérant d’en arriver à penser qu’il n’y a pas d’autre choix que d’émigrer, de quitter les siens, ses racines, son environnement, la terre sous laquelle reposent ses ancêtres tandis que les proxénètes de l’Afrique livrent sans respect ni vergogne les sols et les sous sols des terres d’Afrique à ceux qui la violent et l’utilisent comme une prostituée qu’on utilise et qu’on jette.

On entend parler du respect de l’environnement et du réchauffement climatique , on se donne bonne conscience à coup de slogans et d’un apparent volontarisme politique tandis que sur les routes et les pistes de pays africains des camions en grand nombre se dirigent vers des zones portuaires chargés de grosses billes de bois, témoins du nombre d’arbres qu’on arrache jour après jour. Il y a des dieux devant lesquels s’inclinent ces proxénètes et leurs complices et clients : le dollar, le pétrodollar et au fond peu importent les lendemains après eux, le déluge.

Que de morts tragiques comme ceux que l’on retrouve morts de froid dans la soute d’un avion ou broyés par les hélices d’un avion pour avoir voulu au mépris de tout bon sens atteindre cet occident, promesse d’un futur plus radieux, sans tenir compte des réalités de l’immigration clandestine dans les pays d’Europe. Se dire que pour soi, les choses se passeront mieux, seront meilleures. Et il y a ceux qui, vivant en occident, quand ils reviennent au pays donnent une image tellement idyllique de leur condition qu’ils sont de véritables VRP de la tentation migratoire, alléchant ces jeunes filles et jeunes gens, laissés pour compte de la réussite, déclassés de la société et qui refusent de se résigner à ne plus rêver.

Mais quel prix à payer quelquefois pour vivre ce rêve !!! Voyez vous mêmes :

« Quarante-cinq émigrant africains qui se dirigeaient vers les côtes espagnoles de l’archipel des Canaries sont considérés comme noyés dans deux naufrages près des côtes mauritaniennes et du Sahara occidental.

Vingt-deux personnes ont disparu après le naufrage de leur embarcation partie le mercredi 1er mars de Nouadhibou, dans l’extrême nord-ouest de la Mauritanie, avec 46 personnes à bord (25 de Guinée-Bissau, 19 de Gambie, 1 Mauritanie et 1 Malien)… » lire la suite sur : http://www.toungaranke.net/modules/smartsection/item.php?itemid=146

« Treize Africains sont morts jeudi lors de leur traversée clandestine vers l’archipel espagnol des Canaries, où affluent chaque année, au péril de leur vie, des milliers de victimes d’un trafic d’être humains organisé à partir des ports d’Afrique de l’Ouest. Les treize hommes ont été retrouvés, au large de l’île de Fuerteventura, morts de froid, dans une barque à la dérive qui transportait au total 43 personnes dont quatre ont dû être hospitalisées en raison de leur grave état d’hypothermie. »

http://www.tunezine.com/breve.php3?id_breve=1500

Comment peuvent-ils en conscience monter sur des radeaux de fortune et risquer leurs vies dans des conditions absolument inhumaines ? Victimes d’autres prédateurs, ceux qui vendent l’espoir et leur prennent des fortunes pour embarquer dans des radeaux de fortunes.

Avant l’Afrique se voyait arracher ses enfants par des négriers, aujourd’hui ils prennent volontairement des « bateaux » dans lesquels ils sont entassés dans des conditions inhumaines espérant que « là-bas » ils rencontreront et construiront une vie digne. Derrière les vies qui « se déversent » (pour utiliser les mots de certains politiques) sur le côtes de l’Europe il y a le désespoir croissant d’un continent exsangue. Derrière ces « flots » d’immigration il y a une tragédie pour laquelle l’urgence d’un co développement n’est pas optionnel. Il y a une réflexion à mener pour que cette solution du désespoir ne soit plus. Il est urgent de repenser le développement de ce continent. On entend discourir ça et là mais si le co développement doit être géré par les « proxénètes » ceux qui n’ont aucun respect pour leurs pays et les traitent comme des prostituées alors de l’argent, des milliards d’Euros seront versés et réinvestis dans des hôtels particuliers de France et d’ailleurs aidant les chefs d’Etat à accroître « leur » patrimoine personnel tandis que les populations de plus en plus désespérées prendront des radeaux d’infortunes, véritabe pirogues de la mort, préférant risquer une mort soudaine plutôt que cette lente agonie qui est la leur et celle de leurs nations. Là-bas, destination du désespoir. Là-bas destination du déracinement . Là-bas destination de la dépossession plus ou moins grande de soi. Une actualité en chasse une autre, mais la réalité de ce désespoir demeure, loin des caméras de télévision. Il est urgent de rendre vivable leur « ici » pour diminuer la tentation du « là-bas »

Là-bas : Jean-Jacques Goldman

http://www.dailymotion.com/video/2LNlya11SWniwWY1

Pour voir des photos de ce drame humain, aller sur le lien suivant : http://www.seneweb.com/news/article/2656.php

Pour creuser le sujet :

http://www.maliweb.net/category.php?NID=18302

http://www.afrology.com/soc/immigrer.html

http://www.xalima.com/EMIGRATION-CLANDESTINE-Les,3343

http://www.loccidental.net/spip.php?article113



Quitte Le Pouvoir : Tiken Jah Fakoly. Dédicace à nos chefs d’Etat…Malaïka en mode énervée !!!

A ces indispensables et indéboulonnables présidents qui par « sens du sacrifice » et « amour » pour nos nations immatures restent à la tête de nos pays, prenant part à « leurs corps défendant » bien sûr à la paupérisation économique et morale, et pire encore à la paupérisation des espérances et à l’incapacité à se projeter dans l’avenir tant le présent tel qu’ils nous l’offrent à vivre érode les espoirs de lendemains viables. A ceux qui malgré eux pillent les nations et s’achètent des hôtels particuliers en France et ailleurs. Spéciale dédicace à vous qui avez désappris l’espérance à ma génération et qui apprenez à celle de nos fils à se défaire de la morale transmise par nos ancêtres pour se faire une place au soleil, même si leurs chaussures portent les marques des visages qu’ils auront piétiné. A vous qui avez réussi le tour de force d’inventer une nouvelle entité sociologique : celle des fonctionnaires milliardaires (!) qui sillonnent nos rues dans des 4×4 dans un sentiment d’impunité quant à leurs abus de bien sociaux. Dédicace à vous qui donnez pour modèles de réussite à la jeunesse de nos nations des « feymen » à l’allure et à la grossièreté qui seraient drôles si elles n’étaient pas l’image de la déliquescence de nos tissus sociaux et de nos repères moraux. Spéciale dédicace à vous qui avez prostitué à vos intérêts et à vos rapines un continent riche et noble, faisant de lui sans honte un mendiant au banquet des nations et livrant ses fils et filles au mépris confortables de ceux qui se sentent supérieurs à eux.

Spéciale dédicace à vous qui laissez insulter notre terre sans répliquer tant que la « dîme » (au pourcentage variable) des contrats passés avec les grosses compagnies étrangères vous est versée. Cela est juste la dîme ne revient elle pas aux dieux ? Vous êtes sinon dieux, monarques de droit divin, enfermés dans une illusion d’éternité et d’intangibilité comme avant vous l’ont été Mobutu, Papa Doc, Idi Amin, Bokassa et tant d’autres. Quitter le pouvoir ou être quitté par lui…

Spéciale dédicace à vous qui vous battez pour voir figurer vos pays dans les pays les moins avancés pour le plaisir d’avoir des finances de plus à détourner pour vous bâtir des royaumes éphémères qui pourtant ne s’inclineront devant vos tombes pour pleurer votre départ à l’heure du dernier voyage. Vanité des vanités, arrogance de l’éphémère. Selon le discours est bien rodé qui nous est servi et resservi sous toutes les latitudes, il paraît que vous êtes garants de la paix et de la stabilité de nos nations ! Les nations s’appauvrissent, les espérances meurent, des enfants meurent accroché au sein anémié de leurs mères, des hommes et des femmes périssent de n’avoir pas accès au minimum vital et pendant ce temps vous accueillez en grande pompe sur le sol de nos nations des hommes qui viennent y déverser leur mépris en stigmatisant un fantasmatique homme africain qui ne serait pas entré dans l’histoire ! Oui illustres pantins que vous êtes vous participez à les conforter dans l’impression grotesque construite par leurs fantasmes aux intelligences en berne. A vous qui vous faites pompeusement appeler « père de la nation », « guide » et autres impostures, nous voulons prendre le risque d’essayer nos pays sans vous, de risquer le chaos dont votre défection nous menacerait pour enfanter nos pays à des destinées différentes, à des destinées sans vous. Nous voulons essayer nos nations sans guides, sans pères, juste des femmes et des hommes d’Etat dont nous aurions le pouvoir de faire et défaire la réalité du prestige par l’arme absolue de notre suffrage; des femmes et hommes que nous pourrions engager par nos votes et congédier de la même manière s’ils ne nous donnaient pas satisfaction. Vos complices occidentaux nous ont dit que nous n’étions pas mûrs pour la démocratie. Nous ne voulons pas que vos fils pérennisent la stabilité sacrifiecielle que vous nous offrez. Nous renonçons aux princes, nous libérons vos descendants du fardeau de nos nations. Nous vous libérons pour offrir la noblesse de vos actes et de vos âmes sublimes aux regards du monde entier. Le Dalaï Lama est bien seul sur son piédestal vous êtes trop grands pour rester juste confinés chez nous, le monde a besoin de modèles à admirer et les icones du moment sont frappées d’obsolescence, la place est à vous « sauveurs de nos nations » rejoignez le panthéon des icônes interplanétaires. Ne nous sauvez plus, laissez nous passser.

Une dédicace toute spéciale à son Excellence Abdulaye Wade président du Sénégal et à ses tentations monarchiques dans un pays dans lequel l’expérience démocratique avait été jusqu’ici un modèle.

Tiken Jah Fakoly : quitte le pouvoir

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Refrain :
Quitte le pouvoir
Quitte le pouvoir
Je te dis quitte le pouvoir

Tiken

Ca fait trop longtemps que tu nous fais perdre le temps
Depuis quarante ans tu refuses de foutre le camp
Tu pourrais avoir des emmerdes si tu nous laisses dans la merde
Oh la la, oh la la !

Refrain X 2

Tiken :
Je t’avais prévenu que tu as été mal élu
Mais tu t’es accroché, aujourd’hui tout est gâché
Tu pourrais avoir des ennuis si les choses restent ainsi
Oh la la ! Oh la la !

Refrain X 2

Tiken
Aucun changement dans vos comportements
Malgré différents gouvernements depuis quarante ans
Tu pourrais passer un sale moment si tu nous pourris le temps
Oh la la ! Oh la la !

Refrain X 2

Awadi
On en a marre, on en a marre, on dit qu’on en a marre
On vit dans le stress, on dit qu’on en a marre
On n’a même pas de pain, on dit qu’on en a marre
Tout le Peuple, Tous les gosses, tous les mecs en ont marre
Tu gouvernes mal, ton gouvernement man détourne mal les comptes monumentales
Oui ! Tant de mal ! Tu nous fais tant de mal
Il est donc évident quand nous pêche dans le mental
Pas dévolution, man libère le Peuple
Fais-le vite, fais-le bien
Man libère le Peuple
Et pense à demain, man libère le Peuple
Tu le fais pour de bon, tu le fais pour le Peuple
Rester tout le temps, tu nous pourris le temps
Pas le moindre changement, tu nous pourris le temps
Pas de boulot, pas de job, tu nous pourris le temps
L’avenir fout le camp, tu nous pourris le temps,
Une seconde de plus, c’est une seconde de trop,
Une minute de plus, c’est une minute de trop
Un cadavre de plus, c’est le cadavre de trop
Le mandat de plus, c’es le mandat de trop
On en a marre, on en a marre, on dit qu’on en a marre
On vit dans le stress, on dit qu’on en a marre
On n’a même pas de pain, on dit qu’on en a marre
Tout le Peuple, Tous les gosses, tous les mecs en ont marre
Voilà la porte, et sors dans le calme
Pas de balle, pas de sang, tu sors dans le calme
Voilà la porte, et sors dans le calme

Refrain :


Tiken

Laisse tomber l’histoire, tu sais bien pourquoi
Monsieur le Président, sans incident quitte le pouvoir
Laissez tomber l’histoire, vous savez pourquoi, Messieurs les Présidents
Quittez le Pouvoir Messieurs les Présidents, si vous aimez votre Peuple, quittez le Pouvoir

Refrain



Realpolitik ?

« Je veux être le Président de la France des droits de l’homme. [...]

Je ne crois pas à la « realpolitik » celle qui fait renoncer à ses valeurs pour gagner des contrats. Je n’accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. Je n’accepte pas le sort que l’on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n’accepte pas la répression contre les journalistes que l’on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d’aucune dictature à travers le monde.

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«Les superpuissances ont violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre et donc il est normal que les faibles aient recours au terrorisme», a ainsi déclaré Kadhafi devant un parterre de 400 professeurs et étudiants.

khadafimicro.jpg picture by maddyspace

«Je suis très heureux de vous recevoir à Paris», a lancé Nicolas Sarkozy à son homologue libyen, Mouammar Kadhafi, sous l’œil des caméras, samedi, à l’ouverture du 2e sommet UE-Afrique, à Lisbonne.

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Le 10 décembre 2007 journée mondiale des droits de l’homme .

Le 10 décembre 2007 début de la visite officielle du Colonel Khadafi, chef d’Etat de Lybie.

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10 milliards d’euros de contrats à la clé !



Aspects positifs vous avez dit aspects positifs ?

Il y a des périodes durant lesquelles certains sont comme saisis d’une frénésie de s’informer, de dépasser le sentiment d’unanimisme de la presse comme si l’on était exposé à un formatage en règle. Résistance au prêt à penser, à sentir et à ressentir. Refus des émotions grégaires insufflées de manière pyramidale. Emotions politiquement construites jusque dans les cours d’écoles. Ressentir, ne pas penser. Alors comme dans un réflexe de protection de ma liberté de penser je navigue d’un site d’information à l’autre pour élargir mon appréhension de l’information pour me faire une opinion, ma propre opinion. Hum hum. Nagerais-je dans un océan d’illusions ? C’est possible mais refuser le formatage de la pensée me donne l’impression de garder sinon la tête, du moins le nez hors de l’eau.

Dans ma quête paranoïde de l’information je fais ma halte quasi quotidienne sur le site de Rue 89 et là chute de bras et de dentiers. Vous commencez à me connaître la stupéfaction a un effet dévastateur sur mes bras et mon dentier virtuel. Un visage lisse d’une femme blonde, bien maquillée et au demeurant pas désagréable à regarder surplombe un article qui me laisse sans voix. Bon d’accord je n’étais pas en train de parler mais j’affirme que si cela avait été le cas, cela m’eût coupé le sifflet comme dirait l’autre.

La blonde avenante est une présentatrice qui au mois de septembre a été remerciée par une chaîne publique allemande pour avoir soutenu qu’il fallait défendre les aspects positifs du nazisme. Oui oui, vous avez bien entendu. Etre femme, blonde et présentatrice ne dispense pas d’avoir une opinion. Et toc !

La présentatrice en question faisait l’éloge de la perception de la famille prônée par ce régime et de la distribution des rôles dans la dite famille : maman épanouie à la maison élève ses enfants. L’article nous informe que cette animatrice a été remerciée malgré dix huit ans de bons et loyaux services à la chaîne publique allemande. Heu tout le monde n’a pas les protections de monsieur la chance aux chansons et c’est tant mieux n’est-ce pas ? On pourrait balayer du revers de la main cette déclaration et la taxer d’idiotie, la soupçonner à tort ou à raison d’être une militante d’extrême droite. Ce qui fait peur c’est de réaliser que cet incident a provoqué des remous qui ont mis en lumière un schéma de pensée largement partagé. Un sondage a dévoilé qu’un quart des allemands considèrent qu’il y a des aspects positifs au nazisme. Ca choque n’est-ce pas ? En tapant le nom de la dite dame sur google je découvre qu’il y a des sites en français qui appellent à la soutenir. Heureusement que mon dentier virtuel avait déjà rejoint le sol.

Quand dans les rues de la mémoire collective l’on entend le bruit des bottes de l’occupant Nazi semant la terreur dans un sentiment de surpuissance et d’impunité, il est difficile de ne pas être effaré par la dilution de la perception de l’innommable. Ceux qui ont été les victimes de ce régime odieux ne sauraient entendre sans émotion et indignation ce débat surréaliste. En même temps cette situation soulève la question de notre assomption de notre histoire même la plus monstrueuse. Le silence sur l’époque n’est pas la solution. En enfouissant sa tête dans le sable l’autruche fait disparaître de son regard ce qui la gêne mais la réalité de la situation ne s’enfouit pas pour autant sous le sable.

La blonde présentatrice loue la noblesse des constructions héritées du régime Nazi, telles les autoroutes. Wow vive Hitler on peut rouler sans peine sur les autoroutes allemandes ! Qu’importe si les autoroutes en question n’occultent pas l’hécatombe dans une Europe meurtrie, Europe qui paye encore les conséquences de ce régime abject,  » la bête immonde  » relève la tête ça et là de la France à la Russie, de la Pologne à l’Allemagne, de la Belgique à l’Espagne, de l’Italie à la Suisse. Quand j’entends parler des crimes racistes et d’inspiration nazie ça et là en Europe, je ne sais pas pourquoi j’ai du mal à m’extasier sur les merveilles autoroutières hérités du régime nazie. Pardonnez-moi de faire ma difficile et de ne pas m’incliner avec gratitude sur la tombe de Goering, Himmler, Menguele et monsieur Eva Braun soi-même.

Je préférerais des autoroutes crevassées plutôt que d’avoir vu passer un régime auquel l’Europe doit des millions de morts et qui a inscrit durablement dans des esprits un antisémitisme et un racisme structurels. Aspects positifs vous avez dit aspects positifs ? Cet article me pose la question de la capacité de nos nations à faire face sans complaisance à leur passé historique en assumant sans essayer de s’en dédouaner le côté de obscur de l’histoire. Nous ne sommes certes pas responsables des fautes de nos pères, mais notre rôle n’est pas pour autant d’en nier la réalité pour parer un passé violent et par bien des aspects abjects de noblesse et d’un romantisme haïssable à mes yeux. Je doute qu’un survivant des camps nazie ait eu sa douleur de la mémoire adoucie par la perfection des autoroutes comme je doute qu’une victime de la colonisation ait moins mal à la mémoire en regardant la bâtisse qui abrite un hôpital. Les constructions n’exonèrent pas les perceptions du monde et de l’homme qui ont été au principe de certains régimes.

Cette question sur la aspects positifs du nazisme me rappelle le débat en France qui n’est pas clos dans les pensées sur les aspects positifs de la colonisation. Et dire qu’il y a eu une tentative de légiférer dessus prétendant s’appuyer sur la vox populi conférant à cette dernière une dimension sacrée bien opportune. Vous avez dit aspects positifs ?

Les théories détestables et aux relents des plus nauséabonds ont bien des fois le visage lisse. Voyez vous mêmes.

 

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Photo trouvée sur rue 89 : http://www.rue89.com/2007/10/20/une-presentatrice-defend-les-aspects-positifs-du-nazisme



Et pendant ce temps à Dakar…l’avènement du concept de « l’homme africain »

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Hier soir en lisant un hebdomadaire consacré à l’information j’ai failli perdre mon dentier. La seule chose qui m’en a gardée figurez-vous que c’est le fait de ne pas en avoir. J’aurais eu un dentier qu’il aurait fusé de mes lèvres en même temps que la consternation et autres sentiments éprouvés à la lecture de cet article. Oh ce n’était pas un long article mais ce qu’il rapportait était effarant. Il n’est pas question ici d’être pro ou anti, d’être de gauche, de droite ou du centre, c’est juste une indignation née d’une lecture qui m’a choquée.

 

Il ne nous a pas échappé que le président de la république Française a fait une escale remarquée à Dakar et qu’il s’est exprimé devant un parterre d’étudiants. Oh j’ai bien vu des extraits de son discours à la télévision, j’y ai perçu sans grande surprise la répétition larvée d’une certaine posture de la relation France-Afrique. Jusque là rien de nouveau sous le soleil. Mais voici qu’à la lecture du journal mes bras se dévissent et tombent (c’est une image mes deux bras physiques sont bien là) Clin doeil. A la lecture de ce journal j’ai cru rêver.

J’ai entendu le président de la république parler de « l’homme africain« , homme qu’il a pris soin de définir dans son acception générique (ouf !). Il ne s’agit pas du masculin mais de l’humain africain. Et voici qu’il en parle avec des mots qui résonnent dans mon africanité et dans mon humanité comme intolérables, inacceptables, offensants, insultants. « L’homme africain » (« l’humain« ) en moi en moi se cabre, réduit qu’il est dans un discours aux relents paternalistes à n’être pas capable de s’inventer un destin. « L’homme africain » en moi se cabre face à des généralités insultantes noyées sous des poncifs et des mots comme « respect » « co-développement ». Ne voulant pas laisser mon opinion être faite sur des extraits de discours, je me suis donné pour mission (votre mission si vous l’acceptez…) de lire le discours en entier. Ce soir j’ai pris le temps de le lire. Quinze pages mes amis ! Quinze pages avec de pauses indignées, des moments où l’indignation disputait la première place au rire. Mon dentier imaginaire a fait quelques excursions hors de mes lèvres interloquées. Abracadabrantesque comme dirait l’autre ? Bon je dois à la vérité de dire qu’il y a eu des moments où mon dentier est resté en place.

Vous pouvez lire le discours en cliquant sur le lien qui est en fin de billet.

Je vous laisse découvrir quelques uns des extraits qui m’ont d’autant plus choquée que la dérive ethniciste du discours présidentiel n’a pas été jugée suffisamment importante pour être relayée par les grands médias en France. Tolérerait-on de tels propos dans un autre contexte ? En sommes nous à un tel niveau d’anesthésie générale qu’on ne se laisse plus choquer par des propos tels que celui-ci ? Ou alors, hypothèse que je n’exclue pas complètement suis-je trop susceptible sur le sujet ? Indeci

J’ai la faiblesse de croire que j’ai un certain recul analytique des faits bien qu’incluse dans cet « homme africain » qui semble être davantage dans le ressenti que dans la pensée, dans le fantasme d’un passé mythique qui l’empêcherait d’embrasser le réel. J’ai la faiblesse de penser que j’ai accès à l’analyse et au recul. J’ai la faiblesse de penser que je ne suis pas qu’émotion et qu’il m’arrive d’avoir accès au privilège hellénique de la raison. Il se touve qu’avec un minimum de recul je ne peux trouver ces propos acceptables. Pour notre malheur Senghor a dit un jour que l’émotion est nègre et la raison hellène. Quelle beau prétexte pour l’infantilisation de l’africain n’est-ce pas ? Si l’émotion est une « chute de la conscience dans le monde magique » selon Sartre, si la perception présidentielle de l’africanité est celle là, alors je comprends mieux ses propos emphatiques sur le « merveilleux » et le « désenchantement » de l’Afrique. Mais cette définition je la récuse au nom de la diversité de l’Afrique, de l’Africain, de l’humain. Je trouve intolérable qu’un homme d’Etat ose parler à un autre pays, et par extension à un continent au nom de son pays avec des propos tels que ceux qui suivent.

« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.

Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. ( Surpriseje rêve ou bien il a osé dire cela ?)

Ecoutez la suite :

« Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne mais l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable ou tout semble être écrit d’avance.

Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin.SurpriseSurprise Surprise  »

« L’homme africain » en moi est il trop susceptible en se sentant insulté par cette assertion ? Comment peut on affirmer une chose aussi insultante sans s’interroger ? Est-ce le sentiment de parler à un être inférieur qui n’aurait pas la force, la capacité ou la ressource de s’indigner. Est-ce l’habitude d’un paternalisme haïssable tellement intégré que l’on ne le reconnaît même plus quand il s’exprime ? Comment un président étranger ose t-il venir dans un pays souverain et se sentir autorisé à tenir de tels discours ? Je me souviens des indignations légitimes pré seconde guerre d’Irak quand l’arrogante Amérique a taxé l’Europe de continent vieux et incapable d’être dans l’histoire. Arrognance vous avez dit arrogance ?

Et voici que le président français foule la terre d’Afrique, venu à sa rencontre avec « amitié » et « respect » pour lui asséner que l’homme africain par essence ne sait pas s’inventer un destin. C’est ethnique, c’est dans l’essence de l’être africain. Et personne ne dit trouve rien à redire à ce propos ? L’Africain par essence serait resté dans une dimension de l’enfance qui le prive de la capacité à se projeter dans le futur. La seule issue pour sortir de cette incapacité naturelle au progrès ce serait de ne pas craindre d’être moins africain ? Est-ce un caprice de l’homme africain en moi, enfant par essence qui tape du pied parce qu’on lui a fait une remarque qui fait que ce propos me choque ? Non je ne pense pas. Je me sens offensée par la globalisation, par les relents paternalistes, par le sentiment qu’on peut lui dire ce qu’on veut à cette Afrique là, vassale des nations par essence. Je me sens offensée qu’on accole le terme respect mutuel à de tels propos. Je trouve insultants les poncifs et autres généralités qui encadrent cette vision ethniciste de l’intelligence et de la capacité de faire et d’être de tout un continent et de ses fils fussent ils ou non de la diaspora. Oui je me sens insultée et repliée dans « l’émotionnalisme » (oui c’est un néologisme assumé) qui caractérise mon « homme africain » et je prends la voix d’Aretha Franklin pour réclamet un minimum de R.E.S.P.E.C.T.

Et le respect ce n’est pas que du discours, c’est aussi dans l’attitude et dans le regard que l’on porte sur l’autre.

Bien sûr il va sans dire que le discours du président de la république n’est pas fait que de ce que je souligne. Il y a des vérités de fond et il y a aussi des raccourcis saisissants qui m’interrogent sur ceux qui rédigent ses discours. Celui ci n’est pas bon même dans la forme, malgré les répétitions pour faire des effets de style avec dans l’arrière pensée l’idée de faire un discours qui reste dans les mémoires. Il y a la répétition emphatique du « ils ont eu tort », il y la répétition du « je sais ». Bref il y a à boire et à manger dans ce discours et selon les sensibilités et les convictions des uns et des autres, on peut ou non être d’accord avec le contenu et les analyses sous jacentes au discours.

Pour ma part, l’aspect ethniciste et paternaliste du discours me hérisse. Pour vous faire une meilleure opinion vous pouvez consulter l’allocution sur le site dont le lien suit.

http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html



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