Paul Newman s’en est allé 27 septembre
Paul Newman est mort, ce soir d’un cancer du poumon.
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/27/l-acteur-paul-newman-est-mort_1100493_3476.html
Paul Newman est mort ce soir, il avait 83 ans selon l’état civil. Dans ma mémoire il a tous les âges. Les âges des personnages qui ont marqué ma mémoire. Celui des personnages de Butch Cassidy et le Kid, de l’arnaqueur, du verdict, de la chatte sur un toit brulant, de l’arnaque, de Luke la main foide, de la couleur de l’argent et de bien d’autres films. Jeunesse et maturité se télescopent dans ma mémoire au rythme des films qui l’ont marquée. En cela il a atteint cette forme d’immortalité à laquelle accèdent tous ceux qui par leur art nous touchent. Il y a quelques semaines il avait choisi de rentrer auprès des siens.Je remonte un vieux post ici juste pour rendre hommage à un acteur qui a accompagné mes parcours de cinéphile.Pour information, j’aime les vieux films.
Ce soir au détour d’une lecture sur internet j’ai appris que Paul Newman avait décidé d’arrêter le cinéma. Je ne peux pas dire que c’est un acteur auquel je pensais tous les jours et de vous à moi il n’y en a pas. Que voulez vous, je n’ai plus de posters dans ma chambre pour diriger le cours de mes pensées. Hé oui ça vous surprendra sûrement mais j’ai dépassé l’âge légal de voter sur toute la surface de la terre. Le temps qui passe est sans pitié et pas que pour les acteurs… Bon revenons à nos moutons. La nouvelle du jour : monsieur Paul Newman prend sa retraite.
» LOS ANGELES (AFP) – L’acteur américain Paul Newman, l’un des monstres sacrés de Hollywood, a annoncé qu’il ne tournerait plus de films, s’estimant trop vieux à 82 ans pour pouvoir donner sa pleine mesure à l’écran.
« Je ne suis plus capable de travailler comme acteur au niveau que je voudrais », a déclaré le comédien aux légendaires yeux bleus, interrogé par la chaîne ABC qui a mis l’entretien en ligne vendredi sur son site internet.
« On commence à perdre la mémoire, on commence à perdre la confiance, on commence à perdre la capacité d’invention. Donc je pense que (jouer au au cinéma) est une page qui s’est définitivement tournée », a ajouté le partenaire à l’écran d’Elizabeth Taylor dans « La chatte sur un toit brûlant », film qui lui avait valu en 1959 la première de ses dix nominations aux Oscars.
Je peux comprendre que cette nouvelle laisse la plupart d’entre vous dans une belle indifférence, mais pour moi c’est une page de souvenirs qui se tourne. Dès souvenirs qui comme beaucoup trouvent leurs racines dans la terre lointaine qui est mienne.
J’ai découvert cet acteur quand j’étais pré adolescente et pour être aussi originale que des centaines de milliers voire des millions de porteuses de chromosomes XX je l’ai trouvé beau. Quelle originalité n’est-ce pas ? J’ai lu ça et là que cet acteur immense à mes yeux (voir le Verdict de Sydney Lumet) ne supportait pas qu’on lui parle de ses yeux dont la couleur fascinait des générations de femmes. Il ne pouvait pas avoir des yeux marrons comme tout le monde s’il ne voulait pas qu’on en parle ?
Bon par respect pour sa volonté j’appuie sur la pédale de frein et ne parle pas de ses yeux. Par contre la démarche de Denzel Washington… Quel rapport ? Aucun mais il faut bien compenser les amis, je suis sur la lancée « je complimente » alors ma victime du soir comme souvent c’est mister Washington. Il avait qu’à être moin beau à mes yeux. Et le sieur sus mentionné n’a pas à ma connaissance interdit de parler de sa démarche ( qui l’a vu marcher dans Mo better blues ? My my my ! Ok j’arrête le cours de mes digressions avant de perdre définitivement votre considération ).
J’ai envie de rendre hommage à un acteur qui m’a donné de belle émotions cinématographiques. Je me souviens de la Chatte sur un toit brulant avec la magnifique Liz Taylor, de l’Arnaque et de Butch Cassidy et le Kid avec Robert Redford, du Rideau déchiré de Hitchcok et de bien d’autres films.
Cet acteur me rappelle la découverte du cinéma via les films loués au vidéo club de Douala. J’ai été prise d’une véritable passion pour les vieux films et Frédéric Mitterand ne m’a pas aidée à me désintoxiquer.
Paul Newman, comme Gary Cooper, James Stewart, Spencer Tracy, Gregory Peck (oh vacances romaines), Greta Garbo, Rita Hayworth, Grace Kelly, Marylin Monroe, James Dean (vous l’avez vu dans à l’Est d’Eden ? Son jeu n’a pas vieilli !!!), Marlon Brando (il a réinventé le jeu d’acteur. C’était ma claque avant ma période de Niro), Montgomery Clift (le talent tourmenté) , Audrey Hepburn, Cary Grant (y a t-il quelqu’un qui portait le costume comme lui ?), Ava Gardner, Elisabeth Taylor, Katherine Hepburn (l’intelligence, la classe et l’image de la femme indépendante) Laurence Olivier, Sydney Poitier (la classe), Harry Belafonte (mon Denzel d’avant) et j’en passe m’ont fait rêver et m’ont donné de belles émotions cinématographiques.
Cette retraite annoncée raconte une page qui se tourne, une page que j’ai aimé et que j’aime encore parcourir. Des images me reviennent de films, d’émotions qui font sourire mes souvenirs. Dans ma videothèque (ou DVD thèque) idéale ils ont leur place sans la moindre hésitation.
Alors qu’il tourne la page d’une carrière de 55 ans j’ai envie de dire merci à Paul Newman pour m’avoir offert, grâce à son talent tout en nuance et en retenue de bien beaux moments.
Biographie trouvée sur :
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=118.html
Paul Newman se forme à l’Actors Studio et en devient l’un des plus célèbres ambassadeurs. Il rencontre le succès à Broadway grâce à Picnic en 1953 et dès lors, s’essaye à la mise en scène.Son premier film Le Calice d’argent aurait pû être le dernier car il va jusqu’à s’excuser par le biais d’une page publicitaire auprès de tous ceux qui avaient vu le film pour sa prestation qu’il trouve mauvaise. Il rencontre cependant deux ans plus tard le succès auprès des journalistes et du public en interprétant le boxeur Rocky Graziano dans Marqué par la haine de Robert Wise. C’est au cours du tournage des Les Feux de l’été, qu’il fait la connaissance de Joanne Woodward avec qui il se marie et à qui il donne de nombreuses fois la réplique comme dans Les Feux de l’été (Martin Ritt, 1958) ou La Toile d’araignée (Stuart Rosenberg, 1962). Il devient un sex symbol aux yeux bleus perçants en 1958 en jouant dans La Chatte sur un toit brulant de Richard Brooks et Le Gaucher d’Arthur Penn.Dès 1968, Paul Newman réalise son premier long métrage Rachel, Rachel. Viennent ensuite Le Clan des irréductibles (1970), De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (1972), et plus tard La Menagerie de verre. Paul Newman entretient des rapports privilégiés avec certains réalisateurs comme Stuart Rosenberg qui le dirige à plusieurs reprises, notamment dans Luke la main froide, et Martin Ritt pour Paris Blues. De même pour George Roy Hill avec qui Paul Newman tourne Butch Cassidy et le Kid (1969), L’Arnaque (1973) et La Castagne.Paul Newman tourne beaucoup moins à partir des années 80. Après Absence de Malice, il réalise et interprète L’Affrontement. Martin Scorsese lui offre alors de reprendre son rôle de L’Arnaqueur dans La Couleur de l’argent. Le film lui vaut son premier Oscar, après huit nominations infructueuses. Paul Newman revient dans les années 90 à un cinéma plus intimiste en 1994 avec Le Grand Saut des frères Coen et en créant par exemple avec Joanne Woodward le couple de Mr and Mrs Bridge. Après avoir joué aux côtés de Kevin Costner dans Une Bouteille à la mer en 1999 et donner la réplique à Tom Hanks dans Les Sentiers de la perdition en 2001, Paul Newman prète sa voix à Doc Hudson, une voiture du film d’animation signé Disney Cars en 2006. Parallèlement à sa carrière d’acteur, il a fondé une ligne de produits alimentaires « Newman’s Own » dont les bénéfices sont reversés à des oeuvres charitatives
Quelle belle carrière n’est-ce pas ? Une belle page du cinéma contemporain se tourne. Je lui souhaite une belle vie pour le reste de son parcours.
Merci à Mr Paul Newman pour des moments de cinéma qui, comme la musique font sourire mes souvenirs :
Butch Cassidy et le Kid
La scène du vélo : l’insouciance comme une parenthèse dans la chronique d’un drame annoncé
http://www.dailymotion.com/video/3FTf4WjNxDCOFawFW
L’Arnaqueur