Si vous croisez Toguy, dites lui…: hommage à Toto Guillaume.

Dans nos parcours de vie,  nous faisons des rencontres virtuelles ou réelles mais qui marquent nos mémoires, nos émotions, nos sens. Il y a dans ma mémoire des musiques qui sont le verso de la mémoire de mes racines. Ce sont des rencontres qui ont fondé mon rapport à la musique et qui sont en filigrane dans mes coups de foudres en musique. Ce billet inaugure mes hommages à ceux qui ont marqué ma mémoire au coeur du patrimoine musical de ma mémoire, de mon enfance, des sons de ma terre. Ce seront des hommages sans être des hagiographies, juste des rapports subjectifs à une musique, un artiste ou des anecdotes dans lesquels leur musique a une place. Ce sont des musiques qui font partie du patrimoine musical de mes terres intérieures. Laissez moi vous parler de Toto Guillaume, alias Toguy.

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Dans les années 70/80 au cœur de la profusion musicale ambiante, une nouvelle génération vient enrichir les sons du Makossa (musique née dans le littoral du Cameroun). Des voix, des chansons qui demeurent dans la mémoire collective comme des classiques. Emile Kangue, Nkotti François et bien d’autres signent des mélodies qui deviennent pour beaucoup des classiques. Dans cette nouvelle génération, un visage, une voix,  un talent, du génie, celui de Toto Guillaume, alias Toguy.
Je me souviens d’un album chez mes parents « les black styl’s à Paris ». Ah la pochette ! Tout un poème. Sur cette pochette, au cœur de la nouvelle génération, il était là, au milieu des autres mais offrant déjà les prémices des années d’éblouissements à venir pour ceux qui aiment le makossa et plus largement, la musique. Et pour ne rien gâcher l’homme est beau. Caramba papa enferme moi à la maison (hi hi) ! Le rapport à la musique est forcément subjectif mais le talent et la classe de Toguy sont de ceux qui font converger nos subjectivités vers des affirmations consensuelles. Affirmation consensuelle sur la qualité et l’originalité des mélodies qu’il a apportées au patrimoine musical Camerounais. Je vous encourage à le revisiter ou à aller à sa rencontre. Vous serez surpris de la modernité des sons et de la profondeur du sens. De Françoise à Dibena, de Issokoloko à Mont Koupé l’homme a déposé des joyaux dans ce patrimoine et des sourires dans bien des souvenirs. Il nous a aussi offert de belles émotions en nous invitant quelquefois dans ses intimes mélancolies. Je me souviens du cri bouleversant du fils à une mère exilée en terre de déraison « Na diane nyongi we, na diane nyongi…son binyo bweya mba ndedi ». J’ai encore besoin de ma mère ma mère criait il en substance dans Emene Marie. Ce chant de finira jamais de m’émouvoir. Qu’on le veuille ou non, et quels que soient nos âges la pensée de nos mères a le pouvoir de mettre l’adulte en pause pour inviter l’enfant à émerger. Quand la mère s’absente de cette manière ou pour toujours il y a en nous un enfant, en position fœtale qui crie
« j’ai encore besoin de ma maman s’il vous plaît ayez pitié de moi ».
Je me souviens aussi de Rosa et des surprises-parties de nos sages jeunesses (lol). Caramba qu’il était beau sur la pochette pensaient nos hormones adolescentes. Mes hormones adultes semblent du même avis mais ce n’est pas le propos.
Y a t-il quelqu’un qui comme moi entend dans sa mémoire la complainte chantée dans Angèle ?  « Angèle o Angèle o na bwa ne  eeeee », dès les premières notes nous prenions « air Toguy » portés par sa voix et sa guitare et nous montions. Pas besoin de parachute de sécurité nous savions que l’atterrissage serait maîtrisé par le savoir faire exceptionnel de Toto Guillaume. Alors c’est sans prendre de risque que j’ai souvent pris « Air Toguy ». Ce vol n’était pas du genre « Air peut-être » (private joke pour ceux qui ont connu les fantaisies horaires de Cameroon Airlines). Chez Toguy la qualité du voyage en musique était assurée. Je ne me souviens pas d’une seule déception à l’écoute de Toto Guillaume. Les subtiles percussions qui soutiennent la chanson Angèle demeurent modernes. C’était le temps durant lequel les chansons Makossa avaient toujours une rupture musicale vers le milieu pour nous obliger à changer le rythme de nos danses. Je me souviens que sur les pistes de danse nous attendions ces ruptures qui le temps d’un instant mettaient comme une osmose à nos trémoussements.
Oh le souvenir de « Dibena » ! Nous tournions et virevoltions sur son injonction chantée même si nous ne comprenions pas réellement l’essence du chant. Pour moi ce chant ne se ride pas « keka yombo le na mombwa nga o tondi mba ! » (Essaie de tourner et laisse moi voir que tu m’aimes). Pas moyen d’écouter cette chanson en restant stoïque. La chanson invite mes sourires et des contorsions corporelles.
Ce qui m’émerveille aussi chez celui que l’on appelle Toguy c’est la profondeur de ses paroles et comment il sait mettre en musique les proverbes et des expressions qui font partie du patrimoine Sawa (région cotière du littoral du Cameroun) charriant des images qui appartiennent à un être ensemble dans lequel chacun de nous rencontre un peu de lui. Parfois les images sont de celles qui participent de la dimension mystico-légendaire propre à nos cultures.
Je vous invite à vous plonger dans « Elimbi na ngomo » « Mbella na wuba », « Douala Mbedi na sawedi », « Ndom’a mumi », « o bia te ndolo »,  qui font de mon point de vue partie des classiques pérennes de la musique camerounaise. Il serait utile de les dépoussiérer pour rappeler à la jeune génération que la qualité ne vieillit pas. La musique de Toguy n’est pas de la musique fast food c’est de la musique pour gourmets. C’est une musique qui, si elle devait prendre des rides ne devrait prendre que des rides d’expression, comme celles que le bonheur dépose au coin des yeux et  des lèvres pour avoir souri, pour avoir ri, pour avoir vécu. La musique de Toguy est de celles qui traversent les décennies parce que le sens et le son y font bon ménage. Et même quand il se met au service de la musique d’autres chanteurs son génie et sa classe  éclatent sans entrave. Son boulot sur le Beneground de Douleur tutoient la perfection. Caramba. Mais où êtes vous Toguy ?
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Si vous croisez Toguy  dites-lui qu’il nous manque.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que ses harmonies nous manquent.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que son inventivité nous manque.
Si vous croisez Toguy dites-lui qu’au delà de tout, c’est lui qui tout entier manque à la musique.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que si par hasard l’échange avec nous son public lui manquait, il peut revenir en confiance. Nombreux sont ceux à qui il manque et qui espèrent en son retour.

Si vous croisez Toguy, pensez juste à lui dire MERCI.

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Paul Newman s’en est allé

Paul Newman est mort, ce soir d’un cancer du poumon. 

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/27/l-acteur-paul-newman-est-mort_1100493_3476.html

Paul Newman est mort ce soir, il avait 83 ans selon l’état civil. Dans ma mémoire il a tous les âges. Les âges des personnages  qui ont marqué ma mémoire. Celui des personnages de Butch Cassidy et le Kid, de l’arnaqueur, du verdict, de la chatte sur un toit brulant, de l’arnaque, de Luke la main foide, de la couleur de l’argent et de bien d’autres films. Jeunesse et maturité se télescopent dans ma mémoire au rythme des films qui  l’ont marquée. En cela il a atteint cette forme d’immortalité à laquelle accèdent tous ceux qui par leur art nous touchent. Il y a quelques semaines il avait choisi de rentrer auprès des siens.Je remonte un vieux post ici juste pour rendre hommage à un acteur qui a accompagné mes parcours de cinéphile.Pour information, j’aime les vieux films.Sourire

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Ce soir au détour d’une lecture sur internet j’ai appris que Paul Newman avait décidé d’arrêter le cinéma. Je ne peux pas dire que c’est un acteur auquel je pensais tous les jours et de vous à moi il n’y en a pas. Que voulez vous, je n’ai plus de posters dans ma chambre pour diriger le cours de mes pensées. Clin doeil Hé oui ça vous surprendra sûrement mais j’ai dépassé l’âge légal de voter sur toute la surface de la terre. Le temps qui passe est sans pitié et pas que pour les acteurs… Bon revenons à nos moutons. La nouvelle du jour : monsieur Paul Newman prend sa retraite.

 » LOS ANGELES (AFP) – L’acteur américain Paul Newman,paulnewmanvignette.jpg picture by maddyspace l’un des monstres sacrés de Hollywood, a annoncé qu’il ne tournerait plus de films, s’estimant trop vieux à 82 ans pour pouvoir donner sa pleine mesure à l’écran.

« Je ne suis plus capable de travailler comme acteur au niveau que je voudrais », a déclaré le comédien aux légendaires yeux bleus, interrogé par la chaîne ABC qui a mis l’entretien en ligne vendredi sur son site internet.

« On commence à perdre la mémoire, on commence à perdre la confiance, on commence à perdre la capacité d’invention. Donc je pense que (jouer au au cinéma) est une page qui s’est définitivement tournée », a ajouté le partenaire à l’écran d’Elizabeth Taylor dans « La chatte sur un toit brûlant », film qui lui avait valu en 1959 la première de ses dix nominations aux Oscars.

 

http://fr.news.yahoo.com/25052007/202/paul-newman-annonce-que-sa-carriere-au-cinema-est-terminee.html

Je peux comprendre que cette nouvelle laisse la plupart d’entre vous dans une belle indifférence, mais pour moi c’est une page de souvenirs qui se tourne. Dès souvenirs qui comme beaucoup trouvent leurs racines dans la terre lointaine qui est mienne.

J’ai découvert cet acteur quand j’étais pré adolescente et pour être aussi originale que des centaines de milliers voire des millions de porteuses de chromosomes XX je l’ai trouvé beau. Quelle originalité n’est-ce pas ? J’ai lu ça et là que cet acteur immense à mes yeux (voir le Verdict de Sydney Lumet) ne supportait pas qu’on lui parle de ses yeux dont la couleur fascinait des générations de femmes. Il ne pouvait pas avoir des yeux marrons comme tout le monde s’il ne voulait pas qu’on en parle ?

Bon par respect pour sa volonté j’appuie sur la pédale de frein et ne parle pas de ses yeux. Par contre la démarche de Denzel Washington… Quel rapport ? Aucun mais il faut bien compenser les amis, je suis sur la lancée « je complimente » alors ma victime du soir comme souvent c’est mister Washington. Il avait qu’à être moin beau à mes yeux. Et le sieur sus mentionné n’a pas à ma connaissance interdit de parler de sa démarche ( qui l’a vu marcher dans Mo better blues ? My my my ! Ok j’arrête le cours de mes digressions avant de perdre définitivement votre considération Langue).

J’ai envie de rendre hommage à un acteur qui m’a donné de belle émotions cinématographiques. Je me souviens de la Chatte sur un toit brulant avec la magnifique Liz Taylor, de l’Arnaque et de Butch Cassidy et le Kid avec Robert Redford, du Rideau déchiré de Hitchcok et de bien d’autres films.

Cet acteur me rappelle la découverte du cinéma via les films loués au vidéo club de Douala. J’ai été prise d’une véritable passion pour les vieux films et Frédéric Mitterand ne m’a pas aidée à me désintoxiquer.

Paul Newman, comme Gary Cooper, James Stewart, Spencer Tracy, Gregory Peck (oh vacances romaines), Greta Garbo, Rita Hayworth, Grace Kelly, Marylin Monroe, James Dean (vous l’avez vu dans à l’Est d’Eden ? Son jeu n’a pas vieilli !!!), Marlon Brando (il a réinventé le jeu d’acteur. C’était ma claque avant ma période de Niro), Montgomery Clift (le talent tourmenté) , Audrey Hepburn, Cary Grant (y a t-il quelqu’un qui portait le costume comme lui ?), Ava Gardner, Elisabeth Taylor, Katherine Hepburn (l’intelligence, la classe et l’image de la femme indépendante) Laurence Olivier, Sydney Poitier (la classe), Harry Belafonte (mon Denzel d’avant) et j’en passe m’ont fait rêver et m’ont donné de belles émotions cinématographiques.

Cette retraite annoncée raconte une page qui se tourne, une page que j’ai aimé et que j’aime encore parcourir. Des images me reviennent de films, d’émotions qui font sourire mes souvenirs. Dans ma videothèque (ou DVD thèque) idéale ils ont leur place sans la moindre hésitation.

Alors qu’il tourne la page d’une carrière de 55 ans j’ai envie de dire merci à Paul Newman pour m’avoir offert, grâce à son talent tout en nuance et en retenue de bien beaux moments.

Biographie trouvée sur :

http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=118.html

Paul Newman se forme à l’Actors Studio et en devient l’un des plus célèbres ambassadeurs. Il rencontre le succès à Broadway grâce à Picnic en 1953 et dès lors, s’essaye à la mise en scène.Son premier film Le Calice d’argent aurait pû être le dernier car il va jusqu’à s’excuser par le biais d’une page publicitaire auprès de tous ceux qui avaient vu le film pour sa prestation qu’il trouve mauvaise. Il rencontre cependant deux ans plus tard le succès auprès des journalistes et du public en interprétant le boxeur Rocky Graziano dans Marqué par la haine de Robert Wise. C’est au cours du tournage des Les Feux de l’été, qu’il fait la connaissance de Joanne Woodward avec qui il se marie et à qui il donne de nombreuses fois la réplique comme dans Les Feux de l’été (Martin Ritt, 1958) ou La Toile d’araignée (Stuart Rosenberg, 1962). Il devient un sex symbol aux yeux bleus perçants en 1958 en jouant dans La Chatte sur un toit brulant de Richard Brooks et Le Gaucher d’Arthur Penn.Dès 1968, Paul Newman réalise son premier long métrage Rachel, Rachel. Viennent ensuite Le Clan des irréductibles (1970), De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (1972), et plus tard La Menagerie de verre. Paul Newman entretient des rapports privilégiés avec certains réalisateurs comme Stuart Rosenberg qui le dirige à plusieurs reprises, notamment dans Luke la main froide, et Martin Ritt pour Paris Blues. De même pour George Roy Hill avec qui Paul Newman tourne Butch Cassidy et le Kid (1969), L’Arnaque (1973) et La Castagne.Paul Newman tourne beaucoup moins à partir des années 80. Après Absence de Malice, il réalise et interprète L’Affrontement. Martin Scorsese lui offre alors de reprendre son rôle de L’Arnaqueur dans La Couleur de l’argent. Le film lui vaut son premier Oscar, après huit nominations infructueuses. Paul Newman revient dans les années 90 à un cinéma plus intimiste en 1994 avec Le Grand Saut des frères Coen et en créant par exemple avec Joanne Woodward le couple de Mr and Mrs Bridge. Après avoir joué aux côtés de Kevin Costner dans Une Bouteille à la mer en 1999 et donner la réplique à Tom Hanks dans Les Sentiers de la perdition en 2001, Paul Newman prète sa voix à Doc Hudson, une voiture du film d’animation signé Disney Cars en 2006. Parallèlement à sa carrière d’acteur, il a fondé une ligne de produits alimentaires « Newman’s Own » dont les bénéfices sont reversés à des oeuvres charitatives

Quelle belle carrière n’est-ce pas ? Une belle page du cinéma contemporain se tourne. Je lui souhaite une belle vie pour le reste de son parcours.

Merci à Mr Paul Newman pour des moments de cinéma qui, comme la musique font sourire mes souvenirs :

Butch Cassidy et le Kid

La scène du vélo : l’insouciance comme une parenthèse dans la chronique d’un drame annoncé

http://www.dailymotion.com/video/3FTf4WjNxDCOFawFW

L’Arnaqueur

http://www.dailymotion.com/video/4rgICvokdefwy4KMY



Redécouvrir I will survive grâce à Gladys Knight

Une interprète de grand talent se saisit d’un standard et nous le fait découvrir dans ses profondeurs. Cette version est touchante et émouvante. C’est impressionnant de maîtrise jusque dans la gestuelle. La chanteuse ne surjoue pas, elle interprète littéralement ce chant. Merci à lady Knight  qui m’offre ma version favorite de ce standard. Et puis c’est Gladys !!! Et vous comment trouvez vous cette interprétation?

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A song for you deux voix pour une chanson sublime : Donnie Hathaway et Ray Charles

Par Donnie Hathaway (une interprétation à tomber par terre)

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Par Ray Charles

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James Brown : Sex Machine

Comme on dit du côté de chez moi, « un grand n’est pas un petit »

James Brown dans ses oeuvres…

http://www.dailymotion.com/video/19TAKhmGDQtTt2d8M



Rita Hayworth chante « Put the blame on mame »

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J’ai toujours trouvé cette actrice touchante. En cadeau aux cinéphiles un extrait du film Gilda d’une grande sensualité. Jugez en vous mêmes. J’aime les vieux films avec Ingrid Bergman, Gene Tierney, Ava Gardner, Grace Kelly, Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Katherine Hepburn et bien d’autres…ritahayworthdansgilda.jpg

http://www.dailymotion.com/video/1yK4UxuxQeN9m4dNT



Gladys Knight, Dionne Warwick et Patti Labelle, trois voix légendaires de la soul music reprennent « Superwoman » de Karyn White

C’est le cri de bien des femmes qu’elles reprennent. La version de Karyn White vaut le détour. Si vous cherchez, vous la trouverez sur le blog.Sourire

http://www.dailymotion.com/video/5moMqC5MgmbfDcnhl



Mahalia Jackson : Amazing Grace

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J’ai découvert cette chanteuse quand j’étais enfant dans la discographie de ma mère. Ah l’époque du vinyle ! Je crois me souvenir que la première chanson d’elle que j’ai entendue c’est « in the upper room »

C’est LA légende du chant gospel.

Ma mère m’a raconté qu’elle a chanté aux obsèques de Martin Luther King et que le moment était bouleversant. Elle parlait de la grande voix que c’était. Elle a participé à interesser mon oreille à cette chanteuse et au gospel. Quand j’ai eu vingt ans j’ai été à la rencontre de la chanteuse en achetant ses disques. Sa voix puissante m’a impressionnée et m’impressionne toujours autant.

L’article qui suit retrace sa vie et sa carrière. 

Née dans le quartier « Carrollton » de La Nouvelle-Orléans (Louisiane), Mahalia Jackson a été la première star du chant évangélique (excluant toute autre musique afro-américaine d’expression profane) et représente pour le grand public l’incarnation vocale du gospel, à l’instar de Bessie Smith, considérée comme la plus grande voix du blues.

Chicago, la ville des débuts

Très jeune, Mahalia Jackson chante dans la chorale de l’église baptiste où prêche son père et écoute, en cachette, les disques de Bessie Smith qu’elle admire. Installée en 1927 à Chicago, où elle ouvre une boutique de cosmétiques, elle devient l’une des premières voix de la Great Salem Baptist Church (sans avoir jamais pris de leçon de chant) avant de rejoindre Robert Johnson qui vient de fonder le premier groupe mixte de gospel professionnel. Elle rencontre en outre quelques grandes figures du gospel, enregistre sans succès deux disques en 1937 et rejoint bientôt Thomas A. Dorsey (d’abord chanteur de blues puis véritable pionnier du gospel moderne au début des années 1930), qui l’accompagne au piano pendant dix ans.

Entièrement dévouée à la « musique de Dieu », à l’essence même du chant sacré, Mahalia Jackson s’exprime avec simplicité, recueillement et puissance de conviction, d’une voix forte au timbre profond et chaleureux, avec une rare présence scénique et un charisme fascinant.

Mahalia Jackson rencontre le succès

En 1946 et 1947, celle que l’on surnomme couramment la « reine du Gospel » enregistre une série de titres (dont I’m Going to Tell God et Move On Up a Little Higher, disque vendu à plus d’un million d’exemplaires, et le fameux hymne baptiste Amazing Grace) qui la révèle au public américain. Elle chante par ailleurs Precious Lord, Take My Hand dans l’un des immenses stades de football de Washington devant un public enthousiaste.

Entre 1949 et 1952, elle interprète des grands succès comme Silent Night, Walking to Jerusalem et le plus populaire d’entre eux, In the Upper Room, œuvre envoûtante qu’elle chante d’abord arythmiquement, installant peu à peu le tempo. Mahalia Jackson se produit par la suite au Carnegie Hall, célèbre salle de concert de New York, effectue sa première tournée européenne où elle remporte un triomphe sans précédent, obtient un grand prix du disque en France et, rentrée aux États-Unis, signe pour la compagnie discographique CBS.

Elle anime une émission de télévision avant d’enregistrer une version de Black, Brown and Beige (dans laquelle elle interprète un sublime Come Sunday) avec l’orchestre de Duke Ellington.

Grande vedette, gérant parfaitement sa carrière mais cédant parfois aux exigences commerciales des producteurs pour élargir son audience, Mahalia Jackson participe, malgré des problèmes cardiaques, aux rendez-vous européens tels que le festival d’Antibes-Juan-les-Pins en 1968 où elle se produit pendant plus de trois heures, habitée par une sensibilité et une ferveur inoubliables. Elle chante par ailleurs à la Maison Blanche lors de l’intronisation du président John F. Kennedy. Amie fidèle du pasteur Martin Luther King, elle se trouve à ses côtés pour la défense des droits civiques des Noirs et chante devant des milliers de personnes lors du service funèbre du leader assassiné.

Celle dont la voix demeure l’une des plus belles de ce siècle meurt en janvier 1972 ; au cours des cérémonies funèbres célébrées à La Nouvelle-Orléans et à Chicago, un hommage ému et émouvant lui est rendu par ses consœurs du gospel, dont Aretha Franklin.

Les disques de Mahalia Jackson sont réédités sous forme de différentes compilations ; le Volume 1, 1937-1946 de l’intégrale a reçu le prix du meilleur disque de gospel 1998 décerné chaque année par l’Académie du jazz.

Article trouvé sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahalia_Jackson

Amazing Grace 

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I believe

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Lord search my heart

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Sarah Vaughan : If you could see me now

A déguster…

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Sarah Vaughan :Somewhere over the Rainbow

C’est difficile de trouver les mots pour introduire ce qui suit. Je préfère vous laisser entrer et vous laisser porter par la voix de l’incroyable chanteuse qu’était Sarah Vaughan.

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