Les promesses tenues du sourire de Richard Bona : Impressions subjectives sur le concert du 25 juillet à Vincennes

Les promesses tenues du sourire de Richard Bona : Impressions subjectives sur le concert du 25 juillet à Vincennes dans Caramba la basse ! 37803_416250001469_682081469_5226105_2534288_n

Dimanche 25 juillet, Richard Bona s’est produit au parc floral de Vincennes, lieu où semble-t-il il revient tous les ans ou presque, en été. Ceci explique peut-être l’impression de décontraction et d’aisance qu’il dégagera tout au long de sa prestation.

Il est plus de 16h30 quand Richard Bona arrive sur la grande scène du parc floral. Le public qui l’attend est fébrile. Autour de moi des personnes de tous âges et phénotypes sont dans une attente à la fois fiévreuse et souriante. La musique de Richard Bona a suffisamment d’amplitude pour toucher des personnes de toute origine culturelle ou sociale.
Ses albums sont des promesses et justifient que la foule soit nombreuse pour communier au son de sa bass et à la beauté de sa voix.

Mais pour moi il y a une autre promesse que j’espère qu’il tiendra. Je l’ai vu en concert au New Morning et si son talent y a été incontestable, sa bass majestueuse et sa voix quelquefois angélique, Richard Bona n’avait pas tenu les promesses de son sourire.

Quoi les promesses d’un sourire ? Je vous entends d’ici vous interroger sur la lucidité de celle qui écrit cette chronique. Repliez vous suspicions je suis aussi normale que n’importe quel humain vivant dans la folie de notre siècle (hihi !).
Avez-vous déjà regardé le sourire de cet homme ? Il est chaleureux, enfantin , communicatif, malicieux, bref il est magnifique. Il semble vous parler d’un homme chaleureux. Sur scène son sourire semble vous dire qu’il est avec vous et que vous êtes en phase, cheminant ensemble au gré des notes de musique. Imaginez les attentes générées par les promesses d’un sourire ! Oui j’ai un rapport totalement subjectif à la musique et je l’envisage comme un tout dans lequel le musicien ne saurait être antithétique de sa musique dans mon esprit. L’auteur de Souleymane me rencontrerait-il ?

Si le concert au New Morning avait été acoustiquement formidable, il m’y avait manqué la communion, la complicité, le dialogue, de fait ce qui pour moi est essentiel. J’avais lu des promesses dans son sourire et j’attendais de lui davantage que de la virtuosité. Quand on l’écoute cette dernière est une évidence.
Il est possible que ce soir là ait été un soir au cours duquel il n’était pas totalement avec nous. Sa maestria était là, sa bass résonnait avec majesté, sa voix offrait ces surprenantes envolée qui sont sa signature, mais lui je n’avais pas eu l’impression de l’avoir rencontré. J’ai quitté le concert avec un sentiment d’inachevé. Il manquait le moment magique au cours duquel soudain, l’on est ensemble, comme si les âmes se rencontraient sur une note, un rythme, un accord.

Quand j’assiste à un concert, j’aime l’idée d’y aller pour un échange, un dialogue avec l’artiste qui se produit. J’aime l’idée que la fragilité du direct enfantera des moments qui feront que les individualités sur scène et dans l’auditoire se fondront dans un nous qui rendra chaque note de musique plus vivante, plus enveloppante et le concert plus jouissif. Quand le jeu de scène m’apparaît comme un monologue, il n’ajoute pas grand-chose au plaisir procuré par l’écoute d’un CD.

Cette après-midi de juillet, Richard Bona sera en phase avec son public, mieux encore il nous donnera l’impression à chacun de nous peut-être d’être dans un dialogue personnel avec lui. Cela ne s’explique pas, ça appartient à la grâce de la musique, de l’art. Quand un artiste réussit cela c’est beau, c’est inoubliable, ça s’inscrit en nous.

Revenons à Richard Bona à Vincennes. Il succède à Sandra Nkake que malheureusement je n’aurais pu qu’entendre sur la fin sans la voir. Immense est ma frustration. Pour l’avoir déjà vue sur scène, je sais avoir manqué quelque chose. Sandra Nkake, a une voix exceptionnelle ajoute une présence scénique impressionnante. Elle occupe l’espace par sa voix, par sa gestuelle, par son humour. Elle est brillante, pertinente et pleine d’esprit. Ne pouvoir l’entendre que de loin frise la torture. A l’avenir je saurais que pour assister à un concert à 15heures en ce lieu, il faut y être au plus tard à 14h, … la veille !

Sur la scène, ses musiciens le précèdent. C’est un groupe cosmopolite à l’image de la musique de Bona qui absorbe des influences de divers continents. Richard Bona les présentera plus tard avec humour en nous invitant dans leur car aux heures de la coupe du monde football. Moment hilarant s’il en fut.
Le batteur vient de Cuba. Cet homme a quelquefois durant le concert donné l’impression d’avoir de multiples bras alors qu’il se déchainait sur scène. Le pianiste vient de Hollande (origine Surinam), le percussionniste du Brésil, le trompettiste des USA et le guitariste de Guadeloupe.
Alors qu’ils s’installent, la fièvre monte dans le public. Carré VIP ou pas, la musique est reine et nous sommes de volontaires sujets le temps d’une après-midi.

 

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Le bassiste arrive sur scène vêtu d’un confortable ensemble blanc et des baskets aux couleurs du Cameroun, comme pour rappeler que l’on emporte toujours ce pays en soi où que l’on aille. Dès son entrée en scène, il est chez lui. Souriant, confiant il entame le premier morceau. Il n y a pas de phase qui sert à apprivoiser le public. Celui qui est là, est déjà conquis. Je suis préparée à profiter de l’instant quand bien même l’échange que j’espère n’aurait pas totalement lieu.
Je n’ai pas la prétention de raconter le concert de manière exhaustive mais juste des moments qui m’ont touchée, marquée, impressionnée.

Est-ce parce qu’il nous a présenté sa maman dans le public que son « Mbemb’a mama » (les larmes de ma mère) me touche particulièrement malgré l’humour avec lequel il présente la chanson ? Voir cette petite dame le visage radieux qui sourit au public en le saluant est émouvant. Le rapport à la figure maternelle trouve en chacun diverses résonances ce soir là à Vincennes la chanson et le visage illuminé de cette maman rencontrent les miennes. Écouter la chanson et l’entendre coule de source.

Quand il entame « Shiva Mantra » composé ô surprise en Inde (^_^), le bassiste amorce un étrange mouvement de la main droite comme si elles étaient habitées par la figure de Shiva. Le mouvement de ses mains appelle une attente de virtuosité qui sera largement tenue et soutenue par des musiciens inspirés, notamment le trompettiste et le percussionniste grâce auxquels l’ailleurs s’installe au milieu de nous. L’Inde est là avec ses représentations forgées entre autres par Bollywood.

La densité de l’intro de « O sen sen » me fait regretter d’être dans le carré VIP juste derrière l’ambassadeur du Cameroun et son épouse. Le syndrome de la contorsion contrariée me reprend. Il est des musiques qui appellent naturellement des réponses corporelles inappropriées au milieu des VIP. Ils restent assis les bougres. Obligée de faire comme eux. Au premier rang un enfant de sept ans peut-être n’est pas tenu par de telles contraintes. Il danse avec frénésie et sans le savoir me venge.
Richard Bona profitera de cette chanson pour inviter des choristes exceptionnels : nous !
Les hommes et les femmes rivaliseront de virtuosité pour affirmer leur présence et épater le musicien. L’homme sur scène dévoilera un humour étrange comme il demandera aux femmes de plus de quarante ans de chanter. Mais quelle idée ! Puis suivront les femmes de plus de cinquante, etc. Heureusement que j’ai vingt ans pour la durée des temps. Pfttt !!! Si vous aviez vu l’air malicieux du monsieur ! Mais quel coquin. Le public hilare était conquis. Si vous croisez monsieur Bona, dites lui qu’au-delà de vingt ans, une femme n’a plus d’âge voyons.

Sur « Jombwe », l’homme livrera un solo de bass de toute beauté et tout en subtilité. Ce moment l’inclinera à clore les yeux comme pour un dialogue avec la musique dans lequel il s’isolerait. Un beau moment. Puis vient le moment au cours duquel il défie de sa bass chacun des musiciens ces derniers ne se laissant pas intimider. Chaque musicien a l’occasion de dévoiler sa virtuosité.

Comment raconter le moment magnifique au cours duquel à l’aide d’une espèce de pédalier qui enregistre sa voix il se fait homme orchestre ? La voix de cet homme est un instrument dont il joue en virtuose.

A la fin du concert il conditionne sa prestation par le fait que tout le monde danse. Mais comment a-t-il su que ce n’était plus possible de rester assise ? Quand je dis que nous étions en phase, dans un dialogue, CQFD (hihi). Est-il besoin de vous dire que les bras, les jambes, la tête, le corps entier ne se sont pas fait prier pour se trémousser ? Autour de moi les VIP devaient être dans le même état d’urgence. Un moment superbe. Trop court forcément.

A la fin du concert, après une fausse sortie, il entame « Eyala », un bijou mélodique et harmonique. La voix du chanteur s’ouvre, s’amplifie, s’élargit, c’est un moment magnifique. Les notes semblent s’attarder dans sa voix comme pour retenir l’instant, ralentir le temps, maintenir encore un peu la magie d’une après midi ensoleillée parée par une musique merveilleuse.

 

38658_416250896469_682081469_5226110_5372066_n dans L'Afrique en musique

Richard Bona et ses musiciens nous ont offert un joli moment de complicité, de beauté, de musique, de détente, de vie. Un de ces moments au cours desquels le temps, pris dans l’écrin précieux qu’est la musique, semble suspendre son vol. Quand des musiciens vous offrent cela leur mission est accomplie. J’espère qu’en retour nous le public leur aurons offert un beau moment accomplissant en retour notre mission.

Richard Bona m’a touchée parce qu’il aura été avec son public, en phase avec lui, heureux de ce que l’auditoire lui offrait le recevant avec délectation mais sans arrogance. Il a tenu les promesses annoncées par son magnifique sourire.
Ce soir là à Vincennes j’ai sans surprise rencontré le virtuose attendu mais, j’ai de surcroît l’impression que l’homme annoncé par la fenêtre de son sourire s’est laissé dévoiler, rencontrer, au moins en partie. Cet homme c’est un peu de Richard Bona dans sa vérité. L’homme que j’ai vu sur scène avait l’élégance, l’ouverture, la malice et la simplicité promises dans son sourire. C’est le Richard Bona que j’attendais. Merci monsieur d’être venu. 

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Gerald Albright : georgia on my mind

Un coup de coeur en musique que j’ai envie de partager avec vous. Bon début de semaine avec Gerald Albright qui reprend d’une manière incroyable un standard de la musique.

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Rachelle Ferrell & Patti Austin -You Don’t Know What Love Is

Un moment incroyable avec Patti Austin, Rachel Ferrel et Jonathan Butler.  Au piano il me semble reconnaître George Duke.

No comment.

Laissez vous saisir par le ravissement de l’instant.

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L’Afro Ethno Jazz de Terrence Ngassa belle découverte au coeur de la nuit

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Au cours de mes pérégrinations musicales nocturnes, j’ai fait une belle rencontre et je ne résiste pas au plaisir de vous la partager. Au cœur de la nuit alors que je vais à la recherche de Satchmo, je découvre Terrence Ngassa. Ca y est elle a définitivement craqué la Malaïka vous direz vous. Que nenni les amis. J’ai découvert ce musicien, compositeur et chanteur dans un hommage à celui qui était l’objet de ma quête insomniaque. Le nom de celui que je découvre sur un détour m’interpelle parce qu’il m’est familier. Je sais que c’est un nom de chez moi. Mes sens sont en alerte forcément : Cameroun o mulema ponde yese wuma yese (le Cameroun au cœur tout le temps et partout) comme chante quelqu’un que je ne citerai pas pour une fois de peur de provoquer des overdosesLangue. Le Cameroun et moi, c’est viscéral, c’est profond, c’est intime. Le Cameroun m’est intrinsèque. Loin des yeux près du cœur ou comment un poncif s’habille des mes réalités intérieures. Ma terre, mes nostalgies, mes intimes respirations, que je rencontre dans les voix et les musiques qui jaillissent de nos sources communes. Sources nourries aux rythmes traditionnels, fontaines de nos mémoires communes.
Je l’entends d’abord dans un hommage à Louis Armstrong dans lequel le mimétisme vocal est troublant, mimétisme avec cette voix particulière qui caractérisait le Satchmo que l’on aime.  Curieuse et vorace de musique, passionnée des talents de ma terre natale, je ne peux laisser passer l’occasion d’aller à la rencontre de ce musicien au delà de l’hommage rendu à Louis Armstrong.  Je découvrirai plus tard et sans surprise que Louis Armstrong est une de ses principales influences musicales, de même que Dizzy Gillespie, Clifford Brown et Miles Davis. En découvrant l’univers de l’artiste on est dans la continuité du chemin frayé par ces grands anciens.

Pour moi la musique est souvent une rencontre, une rencontre avec un univers, un instrument, un instrumentiste de la voix ou de quelque autre instrument. A la recherche de Satchmo j’ai rencontré Terrence et j’en suis fort aise.  Me voilà de nouveau face à mon abyssale inculture musicaleCool. Comment est-il possible que je n’aie pas eu vent de l’existence de ce musicien d’origine camerounaise ? Y a du boulot l’amie ! Bon de vous à moi c’est plutôt rassurant, cela met en lumière l’incroyable vivier de talents et la variété des expressions artistiques de mon pays natal. La musique camerounaise n’est pas monochrome elle va de rythmes traditionnels à des ceux  qui allient tradition et rythmes venus d’ailleurs notamment ceux du jazz. Quand on écoute nos musiciens qui se sont laissés attirer dans la beauté du jazz, on remarque qu’il n’y a pas pour autant  eu de clonage stylistique et c’est tant mieux. Ceci prouve bien que chacun de nos musiciens imprime sa personnalité dans son appréhension et son imprégnation du et par le jazz. Le Progressive Afro Jazz de Jay Lou Ava, les incroyables revisitations du jazz par Gino Sitson et sa voix séraphique, le Bikutsi according to jazz d’Avline Ava, et tous ses autres talents dont je ne saurais faire la liste en un billet prouvent que bien des personnalités musicales si elles se sont révélées par le jazz ne s’y sont pas perdues au point de se dépersonnaliser. Ce soir en écoutant des interprétations de ce musicien, il me prend l’envie d’explorer davantage son univers et de me procurer rapidement son dernier opus « Ngassalogy vol 1 ». Qui est donc celui à qui je dois ces jolis moments au cœur de la nuit ? J’ai envie d’en savoir plus.

Terrence Ngassa est né à Bamenda dans le Cameroun occidental d’un père trompettiste (son père était  trumpet lead dans l’orchestre national du Cameroun) remarquable qui lui offre sa première trompette en 1989. Initiative inspirée n’est-ce pas ? Dès l’année suivante, le jeune Terrence joue dans l’orchestre de son lycée et commence à y faire ses classes en tant que musicien. Il y joue trois ans et se distingue très vite par son inclination pour le jazz. Cette inclination le conduira à former le Medium Jazz Quintet qui connaîtra en 1996 un grand succès lors du Festival de Jazz sous les Manguiers à Yaoundé.jazz_20030124a_Ngassa.jpg picture by maddyspace Ce festival sera sa première rampe de lancement. Ils entre dans la lumière, son talent comme celui du groupe s’expose et attire l’attention. D’autres opportunités s’offrent à lui notamment quand il remplace un musicien indisponible au Hilton et peut ainsi exprimer son art au contact d’autres musiciens d’horizons et d’arrière plans divers. Ces apprentissages au Cameroun seront des fondations utiles pour le temps de la maturité artistique qui plus tard s’exprimera. Le musicien rodera sa musique sur de nombreuses scènes africaines et européennes. En 2000 il a l’occasion d’étudier le jazz à l’académie de musique de Cologne ce qui lui permettra de toute évidence d’affiner sa technique. Aujourd’hui Terrence Ngassa sur scène est accompagné de fort belle manière par un sextet.

La découverte de Terrence Ngassa m’est d’autant plus agréable qu’elle me rappelle mes premières incursions dans cette musique avec pour guide mon père qui m’apprenait à  écouter le jazz, à isoler un instrument des autres pour l’écouter de manière prioritaire. et entendre le musicien. J’ai ainsi découvert Louis Armstrong (Satchmo), Duke Ellington, et j’ai commencé à écouter Miles Davis.

Le jazz de Terrence Ngassa tout en étant résolument moderne n’a pas rompu le lien avec les grands aînés. Si êtes amateurs de jazz classique, en écoutant Big Man vous devriez vous sentir comme à la maison. Laissez-vous porter par le solo et vous m’en direz des nouvelles. Talent quand tu nous tiens !

Big Man
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Dans sa musique se glissent des rythmes caractéristiques de l’ouest du Cameroun. Un mariage réussi et ma foi fort agréable. J’aime la diversité des rythmes de ma terre et cette variété de sons qui racontent la variété qui est intrinsèque à l’être camerounais. Ecouter « haya haya » appelle en moi des mouvements saccadés des épaules en réponse aux images mentales qui défilent dans ma mémoire à l’écoute  de cette musique. Des onomatopées singulières typiques à la région Bamiléké sont là en filigrane dans la chanson. Bien qu’allochtone à cette culture  je trouve une place ce soir pur l’habiter par le biais de la musique.  Le peu que je sais d’elle, notamment par une amie très chère  remonte au rythme de ces onomatopées soutenues par des percussions. Puis vient la trompette jazz qui épouse les rythmes du pays Bamiléké comme une évidence. Je dis « monsieur ! ». Je vous invite à découvrir  ce chant, il devrait vous surprendre fort agréablement et je ne serais pas surprise qu’en vous se lèvent comme des envies de le suivre en dansant, au rythme de vos coeurs, par delà les frontières culturelles.

Karambani est un morceau qui donne l’impression de vous transporter à la nouvelle Orléans et semble en même temps vous rappeler de par sa musique de fond que la Nouvelle Orléans a des racines africaines.

Kassava Manioc est une intéressante ode à des saveurs alimentaires typiques de toutes les variétés de plats que l’on fait à partir du manioc (du foufou au miondo, au tapioca, en passant par le bobolo). Kassava manioc que je reçois en l’écoutant comme un trait d’union entre les peuples dans un pays aux cultures éclatées voire antagoniques. Est-ce ce qu’il a voulu communiquer je ne saurais l’affirmer mais c’est ce qui m’arrive par cette musique dans la douceur de la nuit. Le manioc dans ses mutations demeure une constante dans l’alimentation du Cameroun et de l’Afrique. Intéressante clé d’entrée. J’ai aimé le suivre dans ses improvisation alimentaires. Merci Terrence pour ce voyage dans le Cameroun par le prisme d’un tubercule. Le talent n’est-il pas aussi la capacité de se saisir de l’ordinaire pour le parer d’extraordinaire ?

Bamsoom devrait faire danser les mémoires de bien des Camerounais dont les racines se trouvent du côté de l’ouest du Cameroun. Entendez vous la subtilité des arrangements tout en étant totalement dans la musique traditionnelle ?

Ce monsieur m’est décidément une intéressante découverte.

J’ai aimé découvrir « praise for the twins » dans lequel la langue qu’il chante s’enveloppe des sonorités jazz sans sembler allogène. 

Je vous laisse découvrir « Praise for the twins » qui est une autre confirmation que les langues d’Afrique sont « solubles » dans le jazz sans le dénaturer. 

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Puis j’ai découvert Sok Chen qui  mêle de fort belle manière le jazz qui est sien aux les rythmes de sa région d’origine. En écoutant cette musique il me revient des danses traditionnelles vues ça et là dans mon pays. Il me semble voir des femmes en vêtements traditionnels se livrer à des danses typiques de la région occidentale du Cameroun. La pureté du jazz est là, sa beauté acoustique et les rythmes africains qui viennent l’enrichir, l’élargir sont là comme une évidence, comme si le jazz et l’Afrique avaient toujours été liés comme si entre le jazz et les sonorités africaine il y avait toujours eu une continuité qu’il suffisait de trouver. L’Afro Ethno Jazz de Terrence Ngassa en est une démonstration qui vient m’émerveiller dans la quiétude du soir.

 Sok Chen
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Je le découvre virtuose de la trompette, compositeur de talent. En écoutant ce monsieur, en repensant à d’autres musiciens de talent de mon pays, en pensant à tous ceux dont la musique enchante mes sens et ravit mon âme, je me dis que la musique est décidément un beau trait d’union transethnique dans un pays gangrené par un tribalisme latent conscient ou non. Et dans mes utopies je me dis qu’en écoutant la musique portée par des musiciens de talents, la beauté de la culture de l’autre, celui qui vient d’ailleurs pourrait arriver jusqu’à nous, nous ouvrant à la beauté d’une autre culture. Et je me laisse aller à une rêverie que j’espère ne pas être un mirage, celle de voir la musique saper peu à peu les fondations de ces murs érigés entre les ethnies par ceux qui depuis des décades ont intérêt à diviser pour mieux régner. Je me prends à rêver de voir la musique jeter des ponts entre les peuples de ma terre, et plus largement entre les peuples de la terre. Je me prends à rêver qu’à l’intérieur de nous aussi, les murs tombent.  Est-ce en cela que la musique adoucit les mœurs ? Peut être.  Si tel était le cas, alors je veux davantage de musique ! 

Vous pouvez explorer davantage son univers musicale en allant sur My Space.

 http://www.myspace.com/terrencengassa

   



Art Blakey and the Jazz Messengers

Humeur Jazz…

Savourez !

http://www.dailymotion.com/video/x1d1q



Sarah Vaughan : The nearness of you

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Que dire ?

La grâce…

Elle s’appellait Sarah Vaughan

Une de ces voix que l’on croise parfois par hasard et qui vous happe et vous attire en extase, vous fait entrer dans un endroit dans lequel le mot « beau » se revêt de sens. Sa voix et ce qu’elle charrie vous retient. Captifs du charme que cette voix dégage, de l’émotion qu’elle vous envoie, des nuances qui repeignent les notes et vous les font entendre comme créées par elle pour elle.

Les chanteurs défilent, leurs vies comme un souffle passent, mais leur art nous accompagne.

Merci Sarah Vaughan pour la trace laissée dans nos coeurs, nos âmes, nos mémoires par le souffle de sa vie, de sa voix, de son âme, de son art.

Sarah Vaughan classe totale.

http://www.dailymotion.com/video/x47gr0



Ella Fitzgerald : Angel eyes

La voix de cette dame m’est arrivée comme une comète l’été 1986. Eblouissement jamais démenti.

Simplement Ella…

Savourez. 

http://www.dailymotion.com/video/x1r3w



Ella Fitzgerald & Louis Armstrong : Summertime

Parfois la musique offre des moments enchanteurs. Summertime est un de ces moments. J’aime l’appropriation de ce standard par Ella et Louis. La pureté de la voix d’Ella me bouleverse toujours. Il eut été impossible qu’elle ne chantât pas n’est-ce pas ? Clin doeil

http://www.dailymotion.com/video/x1zq6l



Coup de foudre pour une voix : Ilene Barnes

J’ai du mal à mettre les mots sur l’effet que m’a fait cette rencontre musicale. Je l’ai découverte une nuit sur une émission tardive je ne sais plus si c’était celle Frédéric Taddei, soit celle de Guillaume Durand. A la fin de l’émission en question, j’ai vu une femme à la guitare avec une voix à la fois belle et grave. Elle communiquait quelque chose d’authentique et il se dégageait une incroyable énergie. J’ai reçu cette voix grave avec bonheur. Vous commencez à me connaître pour certains d’entre vous je suis sensible aux belle voix, celles qui un un je ne sais quoi qui fait que vous êtes touché.

Ca m’a rappelé  la rencontre il y a environ vingt ans avec une voix qui chantait un « fast car » qui m’avait a accrochée d’emblée : la voix de Tracy Chapman. Je vous laisse découvrir Ilene Barnes et pourquoi pas laisser en quelques mots vos impressions ? Pour ceux que ça intéresse elle est en concert à l’européen en ce moment jusqu’au mois de mars.  Bon début de semaine. Amitiés.

My eyes are blue 

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 Please

http://www.dailymotion.com/video/x4a4ro 

 



The John Coltrane Quartet : Jazz Casual

Dégustez, savourez, extasiez-vous, c’est John Coltrane. Parfois il est nécessaire de fermer les yeux pour s’ouvrir à la musique. C’est un de ces parfois pour moi.

Le John Coltrane Quartet était composé de :

  • John Coltrane bien sûrCool,
  • Mc Coy Tyner,
  • Jimmy Garrison &
  • Elvin Jones

Parce que deux ou trois choses que j’ai perçues de toi via ton blog et tes passages ici et ailleurs me disent que tu devrais apprécier cet interlude musical, parce que je ne saurais te soupçonner d’indifférence à John Coltrane (que nenni hi hi !) spéciale dédicace à toi Hady .Amitiés.

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