Fermer les yeux de son enfant : j’ai vu dans son regard…

 Il y a des douleurs intolérables, et tellement indicibles qu’aucun mot de ma connaissance ne qualifie celui ou celle qui perd son enfant. Il y a le mot orphelin pour qualifier l’enfant qui a le malheur de perdre son papa ou sa maman. Il y a le mot veuf ou veuve pour celui ou celle qui perd son conjoint. Mais la langue française comme bien d’autres ne semble pas avoir trouvé les mots pour qualifier cet indicible là. C’est l’une des peines le plus dévastatrices qui soit. cette peine atrôce  de devoir fermer les yeux de son enfant et continuer le chemin. J’ai rencontré cette douleur dans des regards de mères. Ca vous broie les entrailles et vous prend à la gorge.  C’est cette douleur que j’essaie de raconter avec la maladresse et les limites de mes mots. Pour dire à ces mamans, à ces parents combien je suis touchée et bouleversée par cette douleur là. Aucun des mots humains ne peut consoler cette peine incommensurable. Je voudrais rendre hommage aux mamans et aussi aux papas qui ont trouvé en eux la force de continuer. Que dire de plus sinon courage et bravo pour l’exemple.

J’AI VU DANS SON REGARD 

J’ai vu dans son regard de la résignation 

Et lu dans son sourire tant de mélancolie 

Tout au fond de ses yeux le soleil se couchait 

 Tandis qu’elle regardait dépérir son enfant 

Elle avait les seins vides de ne pas se nourrir 

Et son lait abîmé allait tuer son enfant 

Elle n’avait pas d’argent, et pas de solution 

Le tenir tout contre elle et le laisser partir 

Les grands yeux de l’enfant au visage famélique

 Etaient posés sur elle et lui brisaient le cœur 

Regardant ce visage pour encore y chercher 

Un trait une expression qui parlerait de vie 

Elle était sa maman et déjà elle savait 

Qu’au lever du soleil l’enfant ne serait plus 

Les yeux levés vers moi, elle osa un sourire

Qui portait en lui même la plus grande des douleurs 

J’ai vu dans son regard s’éteindre la lumière

Au moment où les yeux de son fils se fermaient 

Elle en avait fermé des yeux dans sa famille

Cet époux emporté par la peste honteuse 

Sa seule raison de vivre était là dans ses bras

Tout en étant déjà partie vers un ailleurs 

J’ai vu dans son regard qu’elle se battrait encore

Juste pour ne pas laisser s’oublier la mémoire. 

Je vous propose cette vidéo tirée de la comédie musicale des dix commandements le texte est touchant. 

http://www.dailymotion.com/video/3dxXWm2VFAVwe716t



Elle avait le pouvoir de danser sans musique

Il y avait dans ses yeux une lumière éclatante elle avait un sourire qui reflétait la vie. Portant en elle la vie elle avait une énergie qui qui le soir venu, donnait le tournis. J’entends dans ma mémoire ses pas dans la maison quand le week-end venu elle rentrait pour deux jours. Elle était volubile et aussi très secrète. Extravertie c’est vrai mais portant de beaux rêves.  S’il y a eu une personne, qui au long de mes jours m’a donné l’impression de croquer la vie, c’est l’être lumineux qui pour quelques années a traversé ma vie. 

Comment trouver les mots pour définir cet être. Je la revois encore danser sur le silence. Elle dansait sans musique, au rythme de sa joie, au rythme de sa vie, au rythme de son coeur. Et voici qu’un matin sans nous y préparer, la douleur est venue effacer son sourire, liant une tragédie à son beau souvenir.  Une voiture roule trop vite. Une jeune vie est fauchée. Une jeunesse insouciante aux inconsciences éthyliques a ravi sa jeune vie et donné la douleur. J’avais une petite sœur, désormais elle n’est plus. On m’a frappé au cœur et blessé mes entrailles.

Comme elle était la vie, je ne pouvais mourir pour célébrer sa vie. S’arrêter de vivre pour simplement survivre offenserait la mémoire de celle qui était vie. Rendre hommage à sa vie c’est vivre en majuscule. Saisir l’instant présent et prendre les cadeaux que nous offre la vie. Les années ont passé et la douleur aussi. Il y a dans mon coeur comme une nostalgie et aussi un pincement qui habite mon coeur. Mais les souvenirs s’estompent, son visage aussi. J’écris et la raconte pour la garder encore, avant que le temps, funeste prédateur, ne vienne pour l’emporter, en volant ma mémoire. Son souvenir remonte, alors ce soir j’écris. J’écris pour résister au temps qui peu à peu la dérobe et la happe. Le temps agit déjà et moi je veux qu’elle reste.  Qu’elle reste encore un peu, qu’elle reste en moi longtemps. Oh Dieu comme je l’aimais… 

Elle s’appelait Patricia, je l’appelais Patou. Elle était ma jeune sœur, elle était mon amie. On m’a amputée d’elle, elle me manque bien souvent, elle me manque très souvent. Evidemment…

http://www.dailymotion.com/video/2gZnHqdz4JxUbfNdz

 

Y’a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout
Y’a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu’on avoue
Et toutes ces questions Q
ui ne tiennent pas debout

Evidemment
Evidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu’on aimait tant
Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant

Et ces batailles dont on se fout
C’est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n’change rien, qui change tout

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant



On l’appelait Lady Day : Hommage à Billie Holiday

billieholiday1949.jpg

« Chanteuses de Jazz ? Il y a eu les autres,…et Billie Holiday »

Boris Vian

billiesings.jpgBillie Holiday était une chanteuse touchante. Quand on écoute sa voix elle semble raconter la douleur et la tragédie de son parcours jalonné de viol dans l’enfance, de prostitution à l’entrée de l’adolescence et de bien des choses encore. Les bases étaient posées pour une destinée tragique et une vie vécue dans l’auto-destruction.

C’est Lester Young qui l’a surnomée Lady Day. C’est à la fois beau et tragique. Elle a vécu une vie tragique dans laquelle la toxicomanie et l’incapacité à accéder à une maternité qu’elle appelait à ce qu’on dit de ses voeux ont pris une grande part. Elle m’impressionne aussi pour la classe qui se dégageait d’elle au milieu d’une vie fracassée. A la fin de sa vie, elle faisait physiquement tellement plus que son âge ! Sa vie avait été consumée par bien des chagrins, des rencontres regrettables et des douleurs intimes qui lui appartiennaient et sur lesquelles on pourrait gloser. Je trouve que cette femme avait la capacité d’aller rencontrer nos mélancolies.

Je l’ai découverte en 1986 et je me souviens d’une anecdote racontée par Philippe Adler il me semble. A l’époque aux USA, pour cause de ségrégation raciale, les noirs n’avaient pas le droit de prendre l’ascenseur. Ils devaient utiliser un monte charge. Elle préférait après ses concerts prendre les escaliers. Au delà de la détresse, de la comsomption de sa vie due à la toxicomanie, au delà de tout ce que la drogue peut retirer parfois de dignité à celui qui en est la victime, elle a su manifester de la dignité. Hommage à Lady Day dont la voix savait faire vibrer les coeurs. Hommage à celle qui a chanté « Strange fruit. »

Elle a pris du repos en 1959, mais sa voix continue à émouvoir les coeurs. A émouvoir mon coeur. « Si tu copies quelqu’un, ça veut dire que tu ne mets pas de sentiments dans ta musique. Il n’y a pas deux personnes semblables sur terre et, en musique, ça doit être la même chose. Sinon ce n’est plus de la musique! » Billie Holidayhttp://www.dailymotion.com/video/2UHJVFKjMCVUu58n0



Hommage à Gerald Levert : Il a quitté la scène cette année… un de plus !

La chanson est magnifique et émouvante. Quel chanteur remarquable. Mort à quarante ans ! Je fais mon Calimero et je dis « c’est pôôôô ôooooooooooo juste !!!!!!!! » J’aime beaucoup la voix de Gerald Levert et c’est beau le duo avec son papa. 

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube

THE WIND BENEATH MY WINGS

Ohhhh, oh, oh, oh, ohhh.
It must have been cold there in my shadow,
to never have sunlight on your face.
You were content to let me shine, that’s your way.
You always walked a step behind.
So I was the one with all the glory,
while you were the one with all the strain.
A beautiful face without a name for so long.
A beautiful smile to hide the pain.
Did you ever know that you’re my hero,
and everything I would like to be?
I can fly higher than an eagle,
for you are the wind beneath my wings.
It might have appeared to go unnoticed,
but I’ve got it all here in my heart.
I want you to know I know the truth, of course I know it.
I would be nothing without you.
Did you ever know that you’re my hero?
You’re everything I wish I could be.
I could fly higher than an eagle,
for you are the wind beneath my wings.

Did I ever tell you you’re my hero?
You’re everything, everything I wish I could be.
Oh, and I, I could fly higher than an eagle,
for you are the wind beneath my wings,
’cause you are the wind beneath my wings.

Oh, the wind beneath my wings.
You, you, you, you are the wind beneath my wings.
Fly, fly, fly away. You let me fly so high.
Oh, you, you, you, the wind beneath my wings.
Oh, you, you, you, the wind beneath my wings.

Fly, fly, fly high against the sky,
so high I almost touch the sky.
Thank you, thank you,
thank God for you, the wind beneath my wings.



Nina Simone une grande dame de la chanson

J’ai entendu de différentes personnes chanter cet extrait de l’Opéra de George et Ira Gershwin. Mais il y a quelque chose quand Nina Simone chante « I love you Porgy »

Image de prévisualisation YouTube 

Quelqu’un a dit que Nina Simone devait être écoutée avec le coeur, la mémoire et la pensée. C’est beau et c’est vrai de mon point de vue. Il y a quelque chose qui passe… Encore une qui n’a pas eu une vie linéaire, elle était à fleur de peau, hypersensible portant les blessures de son enfance et les renoncements à ses rêves pour des raisons injustes comme un fardeau. Elle avoir le coeur en bandoulière et la mémoire en souffrance. Elle en a sûrement déconcerté plus d’un. Mais quelle interprète ! 

Beaucoup de personnes l’ont découverte avec « my baby just cares for me » mais il y a des trésors à découvrir dans la discographe de Nina Simone.



Way up there to Luther Vandross

luthervandrossnb.jpg 

Un hommage émouvant de Patti Labelle au chanteur qui manque à beaucoup.

Image de prévisualisation YouTube



Dance with my father

J’ai envie departager un coup de coeur musical qui dure. Coup de foudre pour la voix de Luther Vandross qui a eu l’extrême mauvaise idée de mourir et de me laisser orpheline de sa voix et de ses mélodies qui ont bercé mon coeur de midinette et même d’adulte (j’assume publiquement les tares et attardements adolescents). Parmi de nombreux chants celui ci me touche particulièrement parce qu’il parle de la perte d’un père et de l’absence. Il raconte pudiquement le vide laissé par son père dans sa vie et dans celle de sa maman. Vide qui se raconte dans l’impossibilité qu’ils ont l’un et l’autre de danser à nouveau avec celui qu’ils ont perdu. Ca me bouleverse pour avoir été, comme beaucoup amputée d’êtres que j’aimais, arrachés à mon affection par la mort, parfois brutale. Pour ceux qui ne connaissent pas Vandross, je vous propose de le découvrir. C’est beau. Au fait pour voir la vidéo si elle n’apparaît pas, cliquer sur le petit logo dans le cadre qui apparaît sous le texte. Sinon cliquez sur le l’icone qui représente play et…régalez-vous !

Image de prévisualisation YouTube

 DANCE WITH MY FATHER

Back when I was a child, before life removed all the innocence
My father would lift me high and dance with my mother and me and then
Spin me around ‘til I fell asleep
Then up the stairs he would carry me
And I knew for sure I was loved
If I could get another chance, another walk, another dance with him
I’d play a song that would never, ever end
How I’d love, love, love
To dance with my father again
When I and my mother would disagree
To get my way, I would run from her to him
He’d make me laugh just to comfort me
Then finally make me do just what my mama said
Later that night when I was asleep
He left a dollar under my sheet
Never dreamed that he would be gone from me
If I could steal one final glance, one final step, one final dance with him
I’d play a song that would never, ever end
‘Cause I’d love, love, love
To dance with my father again
Sometimes I’d listen outside her door
And I’d hear how my mother cried for him
I pray for her even more than me
I pray for her even more than me
I know I’m praying for much too much
But could you send back the only man she loved
I know you don’t do it usually
But dear Lord she’s dying
To dance with my father again
Every night I fall asleep and this is all I ever dream

 

                                                

 

UNE DANSE AVEC MON PERE

Quand j’étais enfant, bien avant que la vie ne me vole toute mon innocence

Mon père me soulevait tout haut et dansait avec moi et ma mère, et…

Il s’occupait et veillait sur moi jusqu’à ce que je m’endorme

J’avais alors la certitude qu’il m’aimait

Si je pouvais avoir une autre chance, une autre marche, une autre danse avec lui

J’écrirais une chanson infinie

Ô combien j’adorerais, j’adorerais, j’adorerais

.

Danser avec mon père de nouveau

Quand moi et ma mère nous chamâillions,

Pour avoir gain de cause, je m’éloignais d’elle et me précipitais vers lui

Il me faisait rire, uniquement pour me consoler

Et me faisait ensuite faire exactement ce que maman m’avait dit de faire

L’autre nuit pendant que je dormais

Il a glissé un billet sous ma couverture

Je n’avais jamais imaginé qu’il me quitterait

Si je pouvais avoir un dernier adieu, une dernière ballade, une dernière danse avec lui

J’écrirais une chanson infinie

Car j’adorerais, j’adorerais, adorerais

Danser avec mon père de nouveau

Parfois, je tendais l’oreille derrière la porte de maman

Et j’entendais comment elle pleurait papa

Je prie encore plus pour elle que pour moi-même

Je prie encore plus pour elle que pour moi-même

Je sais que je prie toujours pour mille et une choses

Mais pourrais-tu ramener le seul homme qu’elle a aimé ?

Je sais que tu n’as pas l’habitude de faire ce genre de chose

Mais Seigneur, elle souffre énormément

Elle voudrait danser avec papa de nouveau

Chaque soir, je m’endors et ne rêve qu’à cela…

Traduction trouvée sur le site de la coccinelle

http://www.lacoccinelle.net/traduction-chanson-2617-.html



Couissiz |
Ker Gwen |
Le Blog de Coco |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Entrez dans mon univer de m...
| Réalité ou rêve ?
| formation-continue-à-l'ubo