Fermer les yeux de son enfant : j’ai vu dans son regard… 4 février
Il y a des douleurs intolérables, et tellement indicibles qu’aucun mot de ma connaissance ne qualifie celui ou celle qui perd son enfant. Il y a le mot orphelin pour qualifier l’enfant qui a le malheur de perdre son papa ou sa maman. Il y a le mot veuf ou veuve pour celui ou celle qui perd son conjoint. Mais la langue française comme bien d’autres ne semble pas avoir trouvé les mots pour qualifier cet indicible là. C’est l’une des peines le plus dévastatrices qui soit. cette peine atrôce de devoir fermer les yeux de son enfant et continuer le chemin. J’ai rencontré cette douleur dans des regards de mères. Ca vous broie les entrailles et vous prend à la gorge. C’est cette douleur que j’essaie de raconter avec la maladresse et les limites de mes mots. Pour dire à ces mamans, à ces parents combien je suis touchée et bouleversée par cette douleur là. Aucun des mots humains ne peut consoler cette peine incommensurable. Je voudrais rendre hommage aux mamans et aussi aux papas qui ont trouvé en eux la force de continuer. Que dire de plus sinon courage et bravo pour l’exemple.
J’AI VU DANS SON REGARD
J’ai vu dans son regard de la résignation
Et lu dans son sourire tant de mélancolie
Tout au fond de ses yeux le soleil se couchait
Tandis qu’elle regardait dépérir son enfant
Elle avait les seins vides de ne pas se nourrir
Et son lait abîmé allait tuer son enfant
Elle n’avait pas d’argent, et pas de solution
Le tenir tout contre elle et le laisser partir
Les grands yeux de l’enfant au visage famélique
Etaient posés sur elle et lui brisaient le cœur
Regardant ce visage pour encore y chercher
Un trait une expression qui parlerait de vie
Elle était sa maman et déjà elle savait
Qu’au lever du soleil l’enfant ne serait plus
Les yeux levés vers moi, elle osa un sourire
Qui portait en lui même la plus grande des douleurs
J’ai vu dans son regard s’éteindre la lumière
Au moment où les yeux de son fils se fermaient
Elle en avait fermé des yeux dans sa famille
Cet époux emporté par la peste honteuse
Sa seule raison de vivre était là dans ses bras
Tout en étant déjà partie vers un ailleurs
J’ai vu dans son regard qu’elle se battrait encore
Juste pour ne pas laisser s’oublier la mémoire.
Je vous propose cette vidéo tirée de la comédie musicale des dix commandements le texte est touchant.