Ronny Jordan Quartet : So what 22 août
C’est par Ronny Jordan que j’ai découvert ce standard du jazz avant d’aller à la rencontre des maîtres.
Ca demeure pour moi une belle porte d’entrée.
C’est par Ronny Jordan que j’ai découvert ce standard du jazz avant d’aller à la rencontre des maîtres.
Ca demeure pour moi une belle porte d’entrée.
Voulez-vous danser avec mes souvenirs ?
Je vous invite à vous laisser porter par la voix de Lalah et de faire un bon dans les années 90. Ce sont mes oldies but goodies. Hmmmmmmmmmmmm !
http://www.dailymotion.com/video/k5LzNt668rpUg4mS19
Quel bonheur de découvrir une vidéo de Toto Guillaume alias Toguy, chanteur et musicien qui a accompagné mon enfance et mes très jeunes années. Oui très jeunes dis-je car j’ai la jeunesse entêtée et résistante. . J’imagine quelques forbans commencer à deviner mon âge en partant de mes goûts musicaux. Pfttt ! Aimer Coltrane et Bethoveen ne fait pas de moi un être sentant la naphtaline diantre !
Bref revenons à nos chameaux (je décrète ce jour, jour de repos du mouton) Toguy a accompagné des jolis moments de ma prime jeunesse. Je dois avouer que j’ai connu les « boum » « ô temps suspens ton vol« . Musicien, chanteur et aussi producteur il savait donner à ses productions une touche particulière qui les mettait dans le haut du panier du point de vue de la qualité. Il est celui qui a produit le fameux « Beneground » du chanteur Douleur. Rien à jeter dans l’album. Je me souviens d’une chanson infiniment touchante en hommage à sa mère Emene Marie, la complainte d’un fils dont la mère s’est échappée en déraison (pitié j’ai encore besoin de ma mère chantait il alors). Une chanson absolument bouleversante.
Il y a bien longtemps que Toguy a quitté la lumière volontairement ou non mais il y a quelque chose de son talent, de sa maîtrise qui manquent. Peut-être ne reviendra t-il plus jamais au devant de la scène mais une symphonie de « mercis » s’échappent de ma mémoire en souvenir des temps de fêtes que sa musique a accompagnés, et qui ont déposé dans l’écrin de ma mémoire des moments merveilleux. Je me souviens d’une fête d’anniversaire chez M.C. mon amie d’enfance et de toujours qui est passée de la catégorie des amis à celle de la famille de coeur, la famille de toujours, et le refrain de Dibena nous offrait des chorégraphies implicites :
« keka wombo le na mombwa nga o tondi mba ! ».
Merci Toguy.
C’était la période des grandes vacances. Nous étions en vacances à yaoundé chez la soeur aînée de ma mère qui avait ouvert sa maison pour accueillir une véritable colonie de vacances. Il y avait mes quatre frères et soeurs et moi, mes quatre cousins qui venions de Douala, il y avait une jeune tatie venant de Douala aussi. Mes deux cousin et cousine venant de Tsinga à Yaoundé. Une amie de la famille qui venait de Garoua dans le Nord du pays, et un jeune homme qui vivait chez ma tante. Ca en faisait du monde et je me demande comment nous avons fait pour tenir dans sa maison du quarter de la vallée de la mort. Malgré le nom peu avenant du quartier nous pssions dans cette maison des moments mémorables. Je me souviens de la terre rouge qui transformait les définitivement les tennis et sabots blancs. C’est de retour à Douala que nous réalisions que ce qui semblait blanc à Yaoundé ne l’était plus vraiment. Les vacances étaient rythmées par nos insouciances enfantines et nos bêtises pré-adolescentes. Ma tante était de ces personnes qui, quand elle avait un reproche à vous faire vous rappelait la bêtise préédente et celle d’avant. Imaginez quand elle vous grondait au bout de deux mois de vacances : ça frisait la durée d’un discours de Castro au temps de sa splendeur. Nous faisions tout pour échapper à l’expression de son courroux. Je me souviens que ma tante commençait ses reproches par l’expression « je ne vous fais pas mes compliments ». La classe non ? J’ai le privilège de l’avoir encore et c’est l’une des personnes les plus affectueuses qui soient. Mais enfant je ne voulais pas croiser ses reproches. Nous lui prêtions parfois des intentions erronées qui aujourd’hui nous font exploser de rires.
La présence que j’appréciais le plus était celle de ma cousine avec qui je partageais un amour passionné pour la musique et une addiction pour l’album des Jacksons dont est tiré la chanson Shake your body (down to the ground). Nos l’écoutions en boucle et dansions en rythme les après-midi. je crois que c’est à cette période que le « jacksonnite aigüe » m’a atteinte. Les sorties étaient rares et ça peut se comprendre au vue de « la marmaille » qui était chez ma tante. Ma cousine et moi avions choisi d’être préposées aux courses ce qui nous donnait la possibilité de sortir sans être en contravention avec les règles établies par ma tante. Entre deux courses nous allions passer du temps chez le disquaire qui nous faisait découvrir les nouveaux disques en provenance des USA. Nous écoutions Kool &the Gang, Shugarill Gang, Stevie Wonder, Chic, Of the wall de Michael Jackson etc. Un jour perdues dans nos découvertes, nous n’avons pas vu le temps passer et sommes restées des heures chez le disquaire. En sortant la nuit était tombée, et même en prétextant que la boulangère avait pétri lpâte du pain sous nos yeux rien ne pouvait excuser ce retard. Faisant preuve d’un courage à toute épreuve au moment d’affronter maman et ses soeurs, nous avons fomenté une histoire dont nous ne mesurions pas la gravité des conséquences, une histoire qui allait modifier le cours de quelques vies. Courage quand tu nous tiens ! Avec le temps on apprend à se pardonner se erreurs, ses mauvais choix, mais on peut rarement réecrire l’histoire
. Comme vous pouvez la voir la musique fait danser, et parfois soupirer mes souvenirs. La musique est en filigrane dans ma vie et dans la mémoire de mon coeur. Celle-ci me rappelle un « été » à Yaoundé. « Shake your body » c’est un ordre. Le « down to the ground » je vais éviter histoire de ménager mes os. Hi hi.
Ahhhhh Alexander O’Neal ! Un de mes coups de coeur des années 90. J’aimais beaucoup sa voix et comme Al B Sure, Johnny Gill, Guy, ou d’autres il accompagnait mes trajets en métro. La musique comme la lecture ont la vert de me couper de mon environnement et de m’extraire des contingences des transports en commun parisiens. Ai-je besoin de dire combien les auteurs font oeuvre de salut public en nous permettant de nous mouvoir au milieu des gens en demeurant dans un environnement sonore, visuel et imaginaire que l’on s’est construit ? Alexander O’Neal a été de ceux qui m’ont rendu les transports en commun bien plus agréables. Quand j’écoutais « sunshine », « If you were here tonight » « sentimental » (à tomber par terre dès la phrase d’intro. Il est venu en concert à Paris, vous pensez bien que je me suis précipitée et je suis rentrée un peu déçue, comme après le concert de Bobby Brown dans les années 90. Normal les codes et les références des messieurs n’étaient pas les miens. Ils surjouaient sur le côté « sex machine » ce n’était pas ce que j’attendais, en plus chez Alexander O’Neal il y avait un côté grotesque, embarrassant. Cela n’a pas pour autant altéré la beauté de ma mémoire et mon rapport à ses chansons. Certaines de ses chansons font partie de mes indémodables parce ma mémoire a la particularité de ne pas prendre la moindre ride.
En ce temps là, impossible de rester assise sauf si on avait les deux jambes dans le plâtre
Pour le plaisir, pour le souvenir, pour le présent. Le passé et le présent se confondent et se fondent dans une même mélodie au rythme des souvenirs qui dansent et rythment les danses du présent. Les parfums du passé et les fragances d’aujourd’hui se marient pour raconter un peu de soi, un peu de sa mémoire. Back to the past, back to the future, Back to life.
Est-il normal que la musique que j’aime ne prenne pas une ride à mes oreilles ? Back to life, back to reality allez on pousse les meubles et on se laisse porter. Qui se souvenait qu’on dansait comme ça ? Caramba ça ne nous rajeunit pas tout ça !