Un homme se met à genoux, une nation se relève

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A la fin de la seconde guerre mondiale, le monde a découvert avec effroi le visage la systématisation de la haine. Les camps de la mort ont été livrés au regard de l’histoire et l’opprobre est tombée sur cette Allemagne coupable du pire. Comme il a dû être difficile pour les Allemands fils et filles de nazis de porter leur identité avec fierté. Ce pays a dû faire un travail de mémoire pour faire face à son histoire.

Et un jour, le 7 décembre 1970, Monsieur Willy Brandt, chancellier Allemand, le jour de la signature de l’accord de Varsovie entre la Pologne et ce qu’on appelait alors la RFA, est tombé à genoux après avoir déposé une couronne devant le mémorial du ghetto juif en mémoire des victimes du nazisme. Son geste a été étonnant, incompris pour beaucoup, condamné par plusieurs. Mais le jour où cet homme d’Etat, Représentant son pays s’est mis à genoux, la nation Allemande, à mon humble avis s’est relevée.

Il ya des moments immenses. Celui-ci à mes yeux, en est un.
Il n’est pas étonnant qu’il ait reçu en 1971 le Prix Nobel de la Paix.

Bravo et merci à lui



La justice de la mémoire

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Le Chambon sur Lignon : un village Juste.

Hier le président de la république Française a honoré les « justes » de France. Ceux dont la mémoire est célébrée et dont les noms sont cités en Israël, parce qu’ils ont pris le risque, à contre-courant de l’idéologie politique et sociale dominante, de voir l’humain derrière une étoile collée à un vêtement pour le stigmatiser et pour en faire un citoyen de seconde zone, pour faire disparaître son visage, l’unicité de son être derrière un signe globalisant d’appartenance à une communauté.
Le visage de l’homme disparaissait derrière la figure du juif. Que de terreurs, de frayeurs intimes dans ceux qui fuyaient la barbarie qui s’était déversée sur l’Europe trouvant sa source dans une Allemagne prisonnière du nazisme. Un régime terrible, haineux et haïssable dont les euphémisations coupables de ce début de 21ème siècle ne devraient être acceptées. Massacrer une population dont le crime est d’exister, en systématiser l’extinction dans un projet abominable appelé la solution finale… Ces choses se sont passées en Europe, il n’y a pas si longtemps. La bête immonde relève la tête de diverses manières, propageant sa haine contre le juif, le musulman, le noir, le blanc, l’asiate et que sais-je encore. La source est connue : la détestation de l’autre sur des critères intolérables. Elle relève la tête voulant couper les ponts de fraternité entre les êtres. Ca et là des femmes et des hommes sont agressés, voire pire sur des critères tels que mentionnés plus haut. Qui saurait dire à quel moment un filet, un ruisseau de haine est entré et s’est logé dans le cœur d’Adolph Hitler avant de grossir pour se déverser comme un torrent sur l’Europe causant des millions de morts et offrant un boulevard au détestable régime stalinien. Les visages détestables de ce qu’on ne voudrait plus voir, mais qu’on ne devrait pas oublier, enterrer. Se souvenir pour que l’histoire ne bégaie pas. Pas cette histoire là ! C’est notre responsabilité de ne pas laisser grossir en nous les ruisseaux de la haine.

Quand on porte sur sa peau une différence visible et qu’on croise ceux qui se sont laissé séduire par ces sirènes affreuses, des blessures intimes déchirent le cœur et parfois se pose sur les lèvres comme un bâillon qui étouffe les cris silencieux de l’âme. La couleur de la peau est un vêtement qu’on ne saurait ôter même si on avait la faiblesse de le vouloir.

Hier, le Président de la république Française a rendu hommage à ces justes, qui ont su voir l’homme, la femme, l’enfant derrière l’étoile. Il a honoré ceux qui ont vu le frère en humanité derrière celui dont on voulait ne faire qu’une bête traquée.
Comme lui je veux honorer ces hommes et ces femmes qui ont pris le risque d’affronter la Gestapo et le régime de Vichy et ont caché des familles, les sauvant d’une mort certaine. Honneur à ce village déclaré juste : Le Chambon sur Lignon. Honneur à eux dont j’ai entendu le témoignage. Ils livraient une parole (qui m’est chère et qui prend racine dans ce qui fonde ma vie) comme maxime de vie et qui était le sens et l’essence de leur combat : « aime ton prochain comme toi-même ». La dame qui témoignait disait que cette parole était le socle de leur action, de leur résistance. Quel merveilleux socle n’est-ce pas pour un combat d’amour, pour un entêtement à aimer, à aimer comme soi même, à offrir à l’autre l’amour et la protection qu’on souhaiterait trouver dans les temps de détresse, au péril de sa vie. Tous les héros ne sont pas célèbres n’est-ce pas ? Quel merveilleux exemple ! Quel souffle d’espérance en l’homme dans un temps durant lequel le pire de l’homme se manifestait. Le Chambon sur Lignon la plus belle image de la résistance à la déshumanisation proposée alors à une France vaincue par le vainqueur provisoire de la guerre.

Honneur à ces gens. Comme ils doivent être fiers les descendants de ce village dont les anciens, ces résistants de l’honneur parlent avec humilité de ce qui pour nous est héroïsme, et pour eux un acte naturel, en totale adéquation avec la foi qui fondait leurs vies. Révérence pour saluer la grandeur de leurs cœurs et la beauté de leurs âmes ouvertes à aimer l’autre, le différent, le persécuté, sans autre gain que le fait de payer une dette d’amour.
J’ose espérer que face à une situation de choix à la fois noble et dangereux, mon âme se révèlera noble et belle. J’ose espérer que le principe de l’amour habite en moi suffisamment pour me pousser à me transcender le cas échéant, mais je n’en sais rien. J’espère, oh Dieu je l’espère ! Devant les flots de haine qui se déversent sur les cinq continents j’espère que mon âme ne se laissera pas contaminer par cette laideur et qu’elle saura se tenir du côté de la justice, de la bonté, de l’amour, de la paix et de la vie.

Alors que les bassesses et les lâchetés typiques aux fins de règnes se dévoilent sans vergogne, j’en profite pour rendre hommage à un homme qu’il est de bon ton de moquer, dénigrer, rabaisser : monsieur Jacques Chirac, Président de la République de France. On peut penser ce qu’on veut de son bilan économique, social, politique, de son parcours pour accéder au pouvoir, des irrégularités qui le touchent de près ou de loin, je pense qu’il était nécessaire qu’un homme aux plus hautes fonctions de l’Etat ose reconnaître les failles de l’histoire de France à Vichy, dans la traite négrière, dans le rapport aux combattants Algériens pour la France. Merci à lui pour avoir oser être la voix de la France pour dire ces choses là. Il était juste que ce Président rende hommage à « ces milliers de françaises et français qui, sans s’interroger ont fait le choix du bien ». A mon humble avis, cette parole présidentielle pour amener la France à faire face à ce qu’il y a de peu honorable dans son passé est une pierre de fondation, si le travail de mémoire est fait, pour ouvrir à une France apaisée et réconciliée avec ses filles et fils de toutes origines.

Laissons parler Jean-Michel Thénard de Libération :
« Au dernier jour du bilan de Jacques Chirac, il restera à son actif d’avoir permis aux Français de regarder leur passé en face. Ce n’est pas rien. Le rôle d’un chef d’Etat n’est pas d’écrire l’Histoire, mais bien d’aider son peuple à l’assumer dans sa vérité. Premier président de la Ve République à reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans la déportation de 75 000 Juifs en 1995, son discours a tourné la page d’une mythologie gaulliste pernicieuse. Pour réconcilier résistants et collabos, mettre fin à la guerre civile intérieure et permettre au pays de retrouver son rang international, de Gaulle avait réussi à convaincre les Français de se vivre en vainqueurs quand, au fond de lui, il les voyait comme des veaux. Le mythe a pris corps qui, avec le temps, a fait oublier les lâchetés d’une période honteuse où la police française et l’administration de Vichy firent du zèle pour aider l’envahisseur nazi à déporter des Juifs. Il a fallu les travaux d’historiens américains pour que le voile commence à se déchirer. Pour avoir été nourris au culte du héros, perpétué par un Mitterrand compromis avec Vichy, les Français tombèrent de haut. La repentance alors a grandi et s’est imposée. Ajoutée aux hourvaris des déclinologues, elle a contribué ces dernières années à noircir la psyché d’une nation devenue craintive sous les coups de la mondialisation. Mais la repentance commence aujourd’hui à s’estomper pour laisser place à cette «lumière» que diffusent les Justes. 2 700 héros ordinaires qui ont sauvé des milliers de Juifs de la déportation. Au-delà d’eux, ce sont aussi quelques millions d’anonymes qui doivent être salués, ces Français qui permirent aux trois quarts de la communauté de l’Hexagone d’échapper à la mort. Il fallait bien un gaulliste pour remettre sur ses pieds une Histoire qui marchait sur la tête. Grâce à lui, la France a une vision plus juste de son passé, condition nécessaire pour recouvrer confiance en son avenir. Cela vaut service rendu à la nation. »

Même si le passage de ce président n’avait servi qu’à cela, pour moi ce serait déjà un destin. Un jour, au-delà des sarcasmes, la mémoire devrait lui rendre justice. Je ne fais pas de politique, j’admire ce courage d’aller à contre-courant de son propre camp pour crever des abcès et avancer. Pour crever des abcès et reconnaître des faits. Pour moi il y a une grandeur dans le fait de faire face à la vérité. Ca me touche autant que le fait qu’un jour, Willy Brandt ait osé tomber à genoux a Varsovie…

Hommage au courage de monsieur Chirac au-delà du reste. J’admire ces actions là et je le dis. Puisse l’histoire se souvenir que c’est sous sa présidence qu’une journée spéciale a été mise à part pour célébrer l’abolition de l’esclavage.
Merci à Jacques Chirac pour avoir osé reconnaître les parts d’ombre de l’histoire de France, merci à lui aussi d’en reconnaître comme hier en honorant les justes les parts de lumière de la France. La vérité de la France n’aurait pas été vraie sans ces deux facettes de son visage. Celui qu’on a vu hier fait espérer dans l’humanité. Merci à ces anonymes qui nous ont montré l’exemple.



I have a dream : le rêve d’un homme embrasé

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Où en sommes nous aujourd’hui alors que nous nous dressons les uns contre les autres brandissant les différences de races, de religion, de cultures comme autant de raisons de se faire la guerre ? Martin Luther KING avait un rêve et il a payé son rêve de sa vie. Des voitures flambent dans les banlieues de grandes villes, nous nous saisissons de frustrations exprimées par la violence pour justifier notre haine de l’autre. Où allons-nous ? Vers quelle inexorable tragédie ? Parfois j’ai peur quand je pense à la dégradation de la situation dans nos villes et à la déshérence de nos jeunes et de nos adolescents. Est-il possible qu’ils aient perdu (ou n’aient jamais eu) la capacité de rêver ? Je ne parle pas de rêve de gloire ou de richesse, je parle de la capacité à rêver l’humanité. Martin Luther King avait un rêve qui est né de sa foi en un Dieu de pardon et de réconciliation. C’est ce Dieu qui rend capable de rêver au delà de ses besoins pour embrasser l’humain. La sacrificature est aussi cette identification et le sens du don de soi pour l’autre.

A la mort du Pasteur KING, Harry BELAFONTE, un de ses compagnons de lutte lui a rendu hommage en disant que KING avait un rêve mais qu’il n’était pas un rêveur. Celui qui a un rêve et qui le transforme en vision et en fait le moteur de son action, de sa pensée, de sa vie. Le rêveur attend que les choses se passent. King avait un rêve, il n’était pas un rêveur.

Il est bon de se laisser inspirer par des rêves qui en valent la peine. Ecoutons le rêve de Martin Luther KING. 

J’ai un Rêve
Martin Luther King, Jr.

Discours prononcé par Martin Luther King, Jr, sur les marches du Lincoln Memorial, Washington D.C., le 28 août 1963.

Il y a cent ans, un grand américain, qui jette sur nous aujourd’hui son ombre symbolique, a signé la Proclamation d’Emancipation. Cet arrête d’une importance capitale venait porter lumière, comme une phare d’espoir, aux millions d’esclaves Noirs marqués par les flammes d’une injustice foudroyante, et annonçait l’aube joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de la captivité.

Mais un siècle plus tard, nous devons faire le constat tragique que les Noirs ne sont pas encore libres. Un siècle plus tard, la vie des Noirs reste entravée par la ségrégation et enchaînée par la discrimination. Un siècle plus tard, les Noirs représentent un ilôt de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, le Noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, des exilés dans leur propre terre. Alors nous venons içi aujourd’hui pour dramatiser notre condition effroyable.

Nous venons dans la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d’un chèque. Quand les architectes de notre république écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d’Indépendence, ils signèrent un billet à l’ordre de chaque américain. C’était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable a la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur.

Il est aujourd’hui évident que l’Amérique a manqué a cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l’Amérique à passé au peuple Noir un chèque qui revient marqué « sans provisions ». Mais nous ne saurions croire que la Banque de la Justice ait fait faillite. Nous ne saurions croire qu’il n’y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres des opportunités nationales. Alors nous venons exiger paiement contre ce chèque, paiement sur demande des richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice. Nous venons également dans cet endroit sacré pour rappeler à l’Amérique l’urgence absolue du moment. Ce n’est pas le moment de prendre le luxe de laisser calmer les esprits, ni de nous laisser endormir par une approche gradualiste. Il est temps de quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin ensoleillé de la justice raciale. Il est temps d’ouvrir les portes de l’opportunité à tous les enfants de Dieu. Il est temps de tirer notre nation des sables mouvants de l’injustice raciale jusqu’au rocher solide de la fraternité.

Que la nation ne tienne pas compte de l’urgence du moment, qu’elle sous-estime la détermination des Noirs, lui serait fatal. Cet été étouffant du mécontentement légitime des Noirs ne prendra fin qu’à l’arrivée d’une automne vivifiante qui amenera liberté et égalité. L’année 1963 n’est pas une fin, mais un début. Ceux qui veulent croire que les Noirs seront satisfaits seulement de s’exprimer avec force auront un fâcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si de rien n’était. L’Amérique ne connaîtra ni repos, ni tranquilité tant que les Noirs ne jouiront pas pleinement de leurs droit civiques. Les orages de la révolte continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu’au jour où la lumière de la justice arrivera.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, qui est sur le point de franchir le seuil de la justice. En luttant pour prendre notre juste place, nous ne devrons pas nous rendre coupables d’actes injustes. Ne buvons pas de la coupe de l’amertume et de la haine pour assouvir notre soif.

Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de la discipline. Nous ne pouvons pas laisser notre protestation créative dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous opposons à la force physique, la force de l’âme. Le militantisme merveilleux qui a pris la communauté noire ne doit pas nous amener à nous méfier de tous les Blancs, puisque beaucoup de nos frères Blancs, on le voit par leur présence içi aujourd’hui, se sont rendus compte que leur destin est lié au nôtre, et que leur liberté dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas marcher seuls.

Et quand nous marchons, nous devons jurer d’aller toujours de l’avant. Nous ne pouvons pas faire demi-tour. Il y en a qui demandent aux fervents des droits civiques, « Quand serez-vous satisfaits? » Nous ne saurons être satisfaits tant que nous ne pouvons pas laisser nos corps fatigués se reposer dans les motels des routes ni les hôtels des villes. Nous ne saurons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent bouger que d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne saurons être satisfaits tant qu’un Noir en Mississippi n’a pas le droit de voter et qu’un Noir à New York ne voit aucune raison pour laquelle il peut voter. Non, non, nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice se déchaînera comme les eaux, et que la rectitude sera comme un fleuve puissant.

Je ne suis pas sans savoir que certains d’entre vous arrivent ici après maintes épreuves et tribulations. Certains d’entre-vous viennent directement des cellules étroites de prison. Certains d’entre vous viennent des régions où votre quête pour la liberté vous a laissés meurtris par les orages de la persécution et renversés par le vent de la brutalité policière. Vous êtes les véterans de la souffrance créative. Persévérez dans l’assurance que la souffrance non-méritée vous portera rédemption.

Retournez au Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Géorgie, retournez en Louisiane, retournez aux ghettos et quartiers pauvres de nos villes du Nord, en sachant que cette situation, d’une manière ou d’une autre, peut être et sera changée. Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous dis aujourd’hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du moment, j’ai quand même un rêve. C’est un rêve profondement enraciné dans le rève américain.

J’ai un rêve qu’un jour, cette nation se lèvera et vivrons la vraie signification de sa croyance: « Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux. »

J’ai un rêve qu’un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

J’ai un rêve qu’un jour même l’Etat de Mississippi, un désert étouffant d’injustice et d’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

J’ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas sur la couleur de leur peau, mais sur le contenu de leur caractère.

J’ai un rêve aujourd’hui.

J’ai un rêve qu’un jour l’Etat de l’Alabama, dont le gouverneur actuel parle d’interposition et de nullification, sera transformé en un endroit où des petits enfants noires pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble comme frères et soeurs.

J’ai un rêve aujourd’hui.

J’ai un rêve qu’un jour, chaque vallée sera levée, chaque colline et montagne sera nivellée, les endroits rugueux seront lissés et les endroits tortueux seront faits droits, et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les hommes la verront ensemble.

Ceci est notre espoir. C’est avec cet espoir que je rentre au Sud. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, nous révoltons pour la liberté ensemble, en sachant qu’un jour nous serons libres.

Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson patriotique, « Mon pays, c’est de toi, douce patrie de la liberté, c’est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pélerins, de chaque montagne, que la liberté retentisse. »

Et si l’Amérique veut être une grande nation ceci doit se faire. Alors, que la liberté retentisse des grandes collines du New Hampshire. Que la liberté retentisse des montagnes puissantes du New York. Que la liberté retentisse des hauts Alleghenies de la Pennsylvanie!

Que la liberté retentisse des Rockies enneigées du Colorado!

Que la liberté retentisse des beaux sommets de la Californie!

Mais pas que ça-que la liberté retentisse des Montagnes pierreuses de Georgie!

Que la liberté retentisse des Lookout Mountains du Tennessee!

Que la liberté retentisse de chaque colline et de chaque taupiniere du Mississippi! Que la liberté retentisse!

Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque état et de chaque ville, nous ferons approcher ce jour quand tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs et Gentils, Catholiques et Protéstants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux spiritual noir, « Enfin libres! Enfin libres! Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres! » 

Martin Luther King avait un rêve, c’était un homme en feu. Embrasé d’une passion pour la justice. Son rêve nous a ouvert aux rêves.
Merci au Pasteur King pour l’exemple.

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