L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie
la fraternité n’en a pas
Alphonse de Lamartine
Ils diront ce qu’ils veulent les chantres de la haine, du repli sur soi et de l’exclusion de l’autre sur le prisme d’une différence de carnation, d’accent, de croyance, ou d’expression. Ils peuvent parler les diffuseurs de haine et d’infériorisation de l’autre, mais qu’ils se replient ou pas, qu’ils se cabrent ou pas, nous sommes dans le 21ème siècle et l’hisroire est en marche, le monde est ouvert, l’Africain a pu rencontrer l’Asiate, le Caucasien a croisé l’Indien, la terre est métisse par essence et l’histoire est en marche. Les Antilles racontent un peuple qui est métis de ce métissage là, portant des ses racines l’Afrique, l’Europe, L’Asie.On y croise des personnes au teint chocolat dont la chevelure trouve sa texture du coté des Indes. De belles personnes qui racontent le métissage des nations.
Le monde est ouvert et les vies et les cultures se rencontrent par l’amour, par l’amitié. Au travail, au lycée, au collège comme à la maternelle la différence qui s’asseoit à nos côtés nous raconté l’identité que nous avons avec elle. Dans les cours d’école Aziz joue avec Aminata, Abner, Gaelle et Ling. Ils sont amis et leur identité ne se laisse pas arrêter par des considérations absurdes qui séparent les adultes. L’amour, le respect et l’amitié se teintent d’une couleur métisse, d’un magnifique arc en ciel ou les couleurs et les identités ne se perdent pas mais se subliment et se mettent en valeur les unes les autres. Celui qui est mon frère n’a pas nécessairement ou exclusivement ma couleur de peau mais il a un coeur dans lequel le mien se reconnaît.Il a des valeurs dans lesquels je me reconnais.
Ils peuvent vomir leur mépris et leur haine ces nostalgique d’un ordre ancien qui était désordre de l’humanité et de la fraternité, les mains continuent à se tendre les unes vers les autres, les murs continuent à tomber, les différences se rencontrer et se respecter. Ils peuvent parler, discourir, invectiver mais ils s’essoufleront avant que meurent la fraternité, le respect et l’accueil de l’autre. Ils s’essoufleront les premiers parce l’amour leur survivra tout simplement parce que l’amour ne périt jamais.
Ils peuvent s’ébrouer ils ne tueront pas mon rêve de fraternité et la stupidité affirmée d’une personne ou d’un groupe de personnes, pas plus que ses propos odieux ne me pousseront à exclure toute une part de l’humanité sous prétexte qu’elle porte le même vêtement, la même couleur de peau que l’abruti précédemment mentionné. Le coeur et l’âme m’importent bien plus qu’un vêtement qui nous a été attribué sans que nous ne l’ayons choisi, un vêtement que l’on appelle la race. Et derrière l’arc en ciel des couleurs des êtres, il y a une couleur fantastique qui peint les coeurs que j’aime : celle de l’amour, du respect, de la générosité, et de toutes ces choses qui font à mes yeux la vraie valeur de l’humain.
Et mon rêve de fraternité n’est pas un rêve, il est la réalité d’une histoire en marche. Qu’on se le dise.
