Mon pays m’appelle

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Je veux entendre chanter ma langue et les accents qu’elle véhicule au réveil. J’ai envie d’exclamations en pidjin tandis que s’exhaleront des odeurs de maïs ou de plantain que l’on grillerait et de soyas qui libèreraient leur graisse sur leur foyer. J’ai envie de saturer un immense verre de glaçons et y verser lentement du top pamplemousse.  Je voudrais envisager le quotidien sans entendre le son annonciateur de la fermeture imminente du métro. Je veux rire aux éclats sans m’en faire pour le voisin qui de son côté s’esclaffe sans entraves. Je veux une cure de bruit autrement, de silences différents, d’ordre singulier et de surprenants désordres.

Mon pays m’appelle



Terre chérie

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Magnifique et royale, d’une noblesse oubliée, l’on veut te réduire à une caricature. Parlant de tristes records qui souillent ton image, l’on veut faire de faussaires, tes ambassadeurs.

Terre de résilience, malgré tout tu résistes, tu es un joyau que n’ont pas reconnu, ceux qui pourtant, auraient dû te chérir.

 

Au lieu de s’atteler, à oeuvrer à ta paix et à ta prospérité,  il se sont mués en prédateurs cyniques, violant sans vergogne ta beauté majestueuse, cédant ta dignité à bien des étrangers qui ne voyaient en toi qu’un moyen pour leurs fins.

 

Ta forêt s’échappait portée par des camions, pour permettre aux vautours de s’exhiber fièrement, sur des yatchs en Europe. Compagnies pétrolières, aux pratiques mafieuses, qui kidnappent l’avenir en s’appropriant les sols, constructeurs cyniques, exploitants forestiers, leurs arrogances africaines sont telles qu’elles font penser à la triste grenouille qui pour un boeuf se prit. Leur fin arrivera, et la fin de leurs mondes avec elle.

 

Ton peuple courbe la tête sous la pression d’un désespoir qui à eux s’impose tant l’avenir proposé se révèle rétréci. Des coeurs de quadragénaires, sont déjà épuisés. Ils s’arrêtent de battre sans faire leurs adieux à ceux qui plus que tout comptaient dans leurs vies. L’inquiétude pour les fils, arrêtent le voyage de vies encore si jeunes, tandis que femmes et hommes à la morale rétrécie, pillent sans vergogne la terre de nos pères, privatisant sans peur le patrimoine commun aux fils de notre terre. Au vu de ces pratiques, quand on t’envisage juste avec les yeux, l’on pourrait se laisser, aller au désespoir.

 

Mais il est  un endroit qu’on atteint par le rêve, par l’espoir par l’amour, il est un lieu de foi qui résiste aux cyniques. C’est une forteresse, un  écrin intangible dans lequel tu demeures. Ils ne l’atteindront pas, ce lieu n’est pas à eux..

 

C’est un lieu dans lequel ce qui fait ton essence demeure inviolable : c’est le coeur, c’est  l’espoir, c’est la mémoire de ceux qui refusent de mourir, et de laisser périr la terre de leurs pères.

Tes filles et tes fils.

Terre chérie.

Cameroun.



Grâce Decca chante Ndolo

J’aime beaucoup

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Valery Lobé nous a quittés. Hommage et impressions subjectives d’une admiratrice

Valery Lobé nous a quittés. Hommage et impressions subjectives d'une admiratrice dans Hommage 12145_181781630869_181551055869_3447738_5894716_n

Vendredi 6 novembre, Alaji Touré et le Kata Kata Band sont en concert en Allemagne. Sur scène un quatuor avec à la batterie Valéry Lobé percussionniste éblouissant d’origine camerounaise. Dans la salle l’on peut s’attendre à un moment de musique comme savent les offrir les virtuoses qui sont sur scène. Malheureusement, tapie dans l’ombre, il y a celle qui n’autorise pas de rendez-vous différés et qui cueille en plein vol même un aigle majestueux comme Valo. Il était forcément aigle pour être allé chercher les sons et le jeu qui le caractérisait. Cela venait forcément d’ailleurs, de plus haut que nous, des hauteurs que l’on rencontre quand on est nanti de ce que l’on appelle un don.


Valéry Lobé était un batteur dont la maîtrise de l’instrument et la créativité n’étaient plus à démontrer. Au fil des décennies il a accompagné bien des chanteurs et musiciens par delà les frontières de la musique camerounaise. Depuis une trentaine d’années le musicien « aura visité […] tous les rythmes du monde prouvant de manière aussi limpide qu’il usait de la caisse claire que la musique est le langage universel des hommes et que son alphabet est unique. […]. Il savait que le rythme est une base extraordinaire, que la batterie et la basse, imprègnent de leurs pulsations métriques, les musiques du monde ». Suzanne Kala Lobé

D’Ekambi brillant à Papa Wemba, de Douleur à Alaji Touré, le percussionniste a apporté son groove, son style, sa subtilité et sa dextérité à bien des œuvres musicales. L’homme était étonnant par son impressionnante stature, la finesse de son jeu et la maîtrise de ses baguettes. Entre ses mains ces dernières se faisaient aériennes, fines, légères ou fougueuses. Elles n’étaient que l’expression de la subtilité du musicien. Valéry Lobé était de ces musiciens l’écoute desquels les instruments se révèlent à nous autrement, livrant des sons inattendus, insoupçonnables, et insoupçonnés.

Les Camerounais et autres africains sont nombreux à avoir découvert Valéry Lobé alors qu’il jouait dans l’EBS (Ekambi Brillant Show) dans les années 1970. Ceux qui l’ont vu sur scène alors rendent témoignage d’un musicien qui jouait de son instrument avec maîtrise et assurance. Il semblait défier le monde. Léo Nséké rend témoignage d’un duel à distance avec Denis Hekimian qui ouvrit à celui que l’on surnommait Valo une plus grande notoriété.

Comme Toto Guillaume, Alaji Touré, Vicky Edimo et bien d’autres Valery Lobe a participé à ce que l’on appelle encore avec nostalgie l’âge d’or du Makossa. C’était le temps où ces orfèvres de la musique réinventaient des sons et semblaient sans cesse en quête d’un rythme ou d’un mouvement qui enrichirait cette musique sans la dépouiller de son essence. Ces musiciens magnifiques ont pris la suite de leurs illustres prédécesseurs élargissant le socle qu’ils ont posé sans le trahir. J’aime à penser que Emmanuel Nelle Eyoum et les autres fondateurs du Makossa ne se sentaient pas trahis alors que ces musiciens de grande valeur élargissaient le lit du Makossa.

Ce sont les musiciens par lesquels j’ai rencontré cette musique dans mes jeunes années. Le fait d’avoir connu leur maîtrise, leur inventivité, leur doigté et leur subtilité rend les auditeurs de ma génération, les mélomanes nés dans leur musique, exigeants et reconnaissants.

Comment pourrions-nous souffrir la « junk music » quand l’on a rencontré et vu ou entendu jouer – pour faire une analogie avec le football – la première division de la musique ?

Valery Lobé est de ceux qui me rendent inaudibles certaines hérésies sonores à vocation commerciale. Merci à lui, merci à eux d’avoir été de loin des précepteurs qui ont éduqué mon oreille et ont donné de l’exigence à mes explorations musicales.
Est-ce parce qu’il avait le jeu subtil, est-ce parce qu’il avait un jeu qui parfois semblait aller vers l’épure qu’il m’a touchée ? Comment mettre des mots sur ce qui se passe au-delà de l’explicable ? La musique quand elle est belle et bonne se ressent, se reçoit, s’ingère et finit par faire corps avec soi. La musique est une rencontre aussi inexplicable que la chimie d’un coup de foudre. C’est juste une évidence que l’on accepte.
Merci à Valéry Lobé d’avoir fait de moi par l’imaginaire une musicienne, une percussionniste, un rythme, une note de musique.

Je me souviens comme si c’était hier de la musique et des arrangements de dans l’album Beneground de Douleur. Cela a été un coup de poing musical, un coup de foudre, un coup de cœur absolu. Nous étions à la fin des années 80 et cette musique m’a enveloppée et a été une béquille magnifique pour une de ces transitions par lesquelles la vie nous oblige à passer.

Si les musiciens savaient ce qu’ils nous apportent par delà les exultations sur une piste de danse ou une autre ! La musique quand elle est une rencontre est un refuge qui aide à vivre.
Valery Lobé m’a aidée à continuer d’avancer dans un de ces moments de vie où l’on peut se perdre. Comment dire merci à ceux qui comme lui participent à nous rendre la vie plus belle, plus légère, plus supportable ne serait-ce que le temps d’un instant ?

Le travail de Valery Lobe sur l’album de Douleur est magistral et vingt ans après les subtilités sonores de cet album me demeurent un éblouissement permanent. Depuis ce moment là le nom du musicien s’associe à mon esprit avec les mots excellence et finesse. L’homme me laisse l’impression d’un artiste qui n’avait de cesse de réinventer sa musique, de se réinventer et de tendre vers l’excellence.

Valery Lobe était non seulement un percussionniste de grande classe, mais aussi un arrangeur et un compositeur de grand talent.
Même si on le connaît moins comme compositeur il a composé le magnifique « We nde mba ne nde oa » de Douleur et Biala de la chanteuse angolaise Florence Chitacumbi. Si je ne me trompe pas, il est aussi compositeur et arrangeur sur l’album de Dora Decca.

Nous sommes le vendredi 6 novembre 2009 sur une scène à Constance, à 200 km de Berlin, trois jours avant les célébrations commémorant la chute du mur de Berlin, Valéry Lobé musicien magnifique et homme rare s’effondre sur son instrument, victime dit-on d’un accident vasculaire cérébral. Funeste accident qui vole à une femme et à trois enfants un père et un époux. Mort obscène qui ôte la vie à un homme au midi de son existence, un homme qui avait encore tant à offrir et qui fourmillait de projets.

Le public dans la salle a-t-il conscience que c’est un pan de la musique qui vient de s’effondrer ? Savent-ils, ceux qui ont assisté à cette scène tragique que nous perdons en lui un homme que ses pairs admiraient et respectaient.

Comment sauraient-ils que l’instant tragique prive une femme et trois enfants d’un époux et d’un père ? Comment le public saurait-il que l’homme à la carrure massive qui s’effondre était bien plus grand, bien plus impressionnant que son enveloppe corporelle ? Comment sauraient-ils que sa vivacité, sa profondeur, son humour et sa confraternité manqueront dans un milieu qui exalte l’ego ?
Comment ne pas penser avec émotion à Alaji Touré et les autres membres du Kata Kata Band qui doivent être absolument traumatisés par cette mort sur scène et la revivre en boucle sur l’écran noir de leur mémoire ? Un homme vient de s’effondrer et provoque un séisme musical émotionnel et humain.

Le lendemain quand la nouvelle m’arrive je suis pétrifiée et je repense à la série funeste des quinquagénaires de la musique Camerounais qui nous ont quittés depuis deux ans. Je repense à Ndoumbe Djengue son ami et frère dont la mort nous demeure indigeste.

Que dire des Hoïgen, Charlotte, Tom et des autres qui nous rappellent la fragilité de l’existence et nous rappellent aussi que nous devrions inventer des espaces pour rendre hommage à nos artistes de leur vivant, entrer en dialogue avec eux non dans le but de flatter leur ego mais pour leur dire que leur art nous aide à vivre.

Les témoignages glanés ça et là de ceux qui l’ont connu et approché, célèbres ou anonymes ébauchent le portrait d’un homme de bien, humble, accessible et chaleureux. Il laisse la trace d’un homme facile à aimer par delà une admiration légitimée par son talent.
Mes pensées sont tournées vers son épouse et ses enfants, vers tous ceux pour lesquels le 6 novembre 2009 aura résolument changé la vie. Puisse cette page, nos hommages et nos prières participer à alléger leur peine. Merci à eux d’avoir consenti à partager leur époux et père avec son public. De tout cœur nous leur adressons nos condoléances attristées et leur affirmons l’émotion que ce départ suscite en nous. Puissions nous leur dire combien le passage trop court de Valo aura illuminé des vies.

Comment trouver les mots pour rendre hommage à cet homme qui m’apparaît magnifique au fil des témoignages ? Comment résumer en quelques mots l’apport de Valery Lobé à la musique ? Je reconnais mes incapacités mais je ne pouvais le laisser s’en aller dans le silence. Sa mémoire mérite des mots, des hommages, nos mots à tous. Puisse cette page participer à célébrer sa vie et son oeuvre.

Il me revient un cri qui m’a été cathartique dans l’album de Douleur cité plus haut « A dikom lasu di meya oa di meya oa we nde we. A dikom lasu di meya oa natena o bwindea » (Ô notre ami nous te pleurons où es-tu ? notre ami nous te pleurerons jusque dans l’éternité) . Ce cri est probablement celui de nombreux confrères et amis d’un homme à l’âme élégante qui nous quitte trop tôt.
Que son âme repose en paix.

Valéry Lobe, merci !



Kaissa : to nje

Au coeur de l’album de Kaissa que j’aime beaucoup il y a cette chanson qui est ma préférée, celle qui me touche le plus, et qui me rencontre.

Dans nos métissages de position et de construction, il y a une constante la quête de racines, de refuges, de lieux de mémoires qui nous rappellent qui nous sommes.

Des endroits dans lesquels le retour par la mémoire aide à aller de l’avant.

Je trouve qu’elle le rend bien, qu’elle ME le rend bien.Clin doeil

C’est une chanson qui habite mes altérités et que ma distance à ma terre investit.

J’aime qu’une chanson offre un « je » suffisamment ample pour inviter mes propres « je ».

« Où que j’aille je cherche mon chez moi, le pays qui m’a vu naître »

Kaissa chante ce pays intérieur que portent les migrants, pays magnifié par la nostalgie, mais refuge dans les secousses de l’ailleurs.

 

N’oublie pas dit-elle, n’oublie pas fils de ma terre, la terre qui t’a donné la vie. 

 Elle chante la nostalgie de sa terre promettant d’y revenir un jour. Mélopée d’espérance du migrant.

Quête perpétuelle de celui qui est ailleurs, qui est d’ailleurs, qui est changé dans l’ailleurs tandis que sa terre change. 

 

Il reste la terre intérieure, refuge matriciel.

 

« To weni na mala no na ma wasa mboa » Où que j’aille je cherche mon « chez moi »

 

Le chant débute par une image qui me rencontre, le son de la pluie sur le toit familial que j’emporte partout et toujours.

Chant de la pluie, mélodie matrice.

Ecoutez la guitare en introduction. Elle est matrice comme les musiques qui habitent les enfances vécues du côté de Douala en ce temps là.

 

La musique seconde peau de ma mémoire.

 

Elle vous enveloppe comme le sein d’une mère.

 

Merci Kaissa de m’offrir toutes ces choses en une chanson.

 

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Solo pour Douala Manga Bell par Georgette Kala Lobe Strubel

Le corps a un langage.

Le corps est en soi un langage.

Georgette Kala Lobe Strubel, chorégraphe et danseuse offre son corps à la mémoire d’un peuple, à la mémoire d’une nation.

Le corps hurle, le corps sanglote, le corps épouse l’âme d’une nation,le corps épouse l’histoire.L’histoire s’écrit aussi par le corps en mouvement. Georgette est un poétesse du corps, elle est écrivain de l’émotion,  elle est chantre de la douleur, elle est épopée de la force et de la colère.

Elle est écrit et cri, elle est écrivain et écrit.

C’est sublime.

Merci Georgette.

 


Hommage à la mémoire de Rudolf Douala Manga Bell résistant et martyr.

 

Hommage à la mémoire d’un homme qui est resté debout au coeur de la trahison et du martyr.

 

Hommage à la mémoire d’un homme qui est un souffle magnifique sur nos africanités conscientes.

 

Nous pleurons son martyr et louons sa grandeur d’âme.

 

Nous louons la conscience qu’il est des cause plus grandes que soi qui valent le sacrifice.

 

Tet’Ekombo di meya oa

Avis à tous les tyrans et aux fossoyeurs de liberté : la vérité, la reconquête de soi, l’histoire, et la liberté trouveront toujours un véhicule pour

s’exprimer. Le corps en est un.

Si on muselle la parole, le corps s’exprimera dans une danse, dans une démarche, dans une posture.

Le cri pour la liberté ne mourra pas.

La liberté a bien plus d’imagination que ceux qui veulent la tenir en captivité

 

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Pour découvrir la chorégraphe vous pouvez aller sur My Space :

www.myspace.com/kalalobedancecompany  



Hommage à Charlotte Mbango : on l’appelait la diva de la musique camerounaise

charlottembango4.jpgHier matin, le mardi 2 juin à 9h45 s’éteignait en région parisienne une figure importante de la musique camerounaise et africaine. Après Tom Yom’s, Hoigen Ekwalla et Ndoumbe Djengue bassiste et chanteur, voici que Charlotte Mbango vient rejoindre le cortège trop nombreux à notre goût de ceux qui après nous avoir fait danser mettent un noeud dans notre gorge. Elle avait 49 ans et la vie devant elle. Et la nouvelle nous tombe dessus sans préparation : Charlotte Mbango est morte !


La nouvelle de sa mort laisse stupéfaites de nombreuses personnes. Elle porte en elle comme une impression d’obscénité, celle qui nous envahit quand la mort happe une personne de manière prématurée. Une impression d’inachevé vient se marier à notre mémoire d’elle. Impression renforcée par la nouvelle qu’elle préparait un nouvel album quand la maladie…

Le public, son public n’a rien vu venir. Charlotte Mbango morte ?!?
Comment cela serait-il possible alors que nous n’avons même pas par rumeur associé son nom à quelque maladie ?

 

La stupeur qui gagne la ville de Douala à cette triste nouvelle a des échos dans la diaspora Camerounaise dont la mémoire se trémousse sur « Konkai Makossa »

 

Des chansons comme « dikom lam la moto », « duala serenade », « malea » et bien d’autres remontent dans nos mémoires et amplifient la stupéfaction.

Charlotte Mbango
donnait l’image d’une femme énergique et enthousiaste, l’image même de la vie. La nouvelle de sa mort est d’autant plus obscène qu’elle est antithétique avec le sourire, la joie de vivre et le punch que dégageaient la chanteuse.

 

Charlotte Mbango a commencé sa carrière musicale très tôt d’abord en amateur dans le cadre de l’église. Elle disait avoir commencé à chanter dans les églises à 9 ans. Les églises, de nombreux chanteurs sur plusieurs continents en sont la preuve, peuvent être des lieux favorables d’acquisition de technique vocale. La soprano continuera ses classes dans des groupes gospel et en chantant dans les concerts scolaires. Elle fondera une chorale scolaire baptisée « Gospel and Negro Spirituals band »

 

En 1979 elle rejoint la France pour poursuivre ses études. Ses études seront couronnées de succès et Charlotte Mbango obtiendra une maîtrise de Marketing. Mais la musique est son univers, son espace d’expression, alors Charlotte chante.
Son cousin Joe Mboule sera une aide précieuse pour lui mettre le pied à l’étrier : “ Charlotte a commencé avec moi. Elle a ensuite volé de ses propres ailes, de succès en succès. Elle est devenue une voix incontournable de la chanson africaine. Elle a chanté avec les plus grands ”

 

Rapidement, avec des chanteuses comme Sissy Dipoko elle fera partie d’une sorte de « dream team » des chanteuses de makossa. Elle accompagnera de nombreux chanteurs parmi lesquels Manu Dibango, Angélique Kidjo, Toto Guillaume, Ben Decca, Dina Bell, Paul Simon et bien d’autres artistes séduits par son timbre unique et sa technique vocale.

 

En 1987, sous l’impulsion d’Aladji Touré, bassiste et producteur, paraît son premier album fait de reprises qui connaît un franc succès avec notamment « Dikom lam la moto ». Ce premier album la pose et l’impose comme une voix qui comptera dans la musique camerounaise en général et dans le makossa en particulier.

 

En 1991 paraît son inoubliable « konkai makossa » écrit par Guy Lobe. C’est la consécration et un disque d’or remis par Paco Rabanne lui-même vient affirmer le fait que le public ne s’est pas contenté de l’écouter à la radio, il a voulu se procurer en nombre son opus. Charlotte Mbango est désormais dans ce que certains qualifieront d’équipe nationale du makossa.

En 1996 elle sort l’album « Massoma » pour remercier ceux qui se sont tenus à ses côtés dans une période de grandes difficultés dans sa sphère intime et privée.

En 1998 elle revient à ses premières amours avec un album gospel qui raconte ses amours pérennes par des chants qui disent sa foi, sa piété. « De la musique » disait-elle  » pour nourrir nos âmes, le chant par excellence… »

Ses proches disent qu’il y a deux mois encore, elle travaillait à un album de musiques. Elle n’aura pas eu le temps d’aller au bout de son projet. La maladie, puis la mort auront arrêté son vol. Elle ne chantera pas de nouvelles chansons. Elle ne chantera plus que dans nos mémoires et sur les CD et vidéos du passé. Funeste mardi de juin ! Elle n’avait que 49 ans.

 

Charlotte Mbango a succombé à un cancer du foie. Pour nous cette maladie été bien cruelle puisqu’elle lui aura pris la vie.

 

Une chose est sûre la voix de celle qu’on appelait « la diva du Makossa » s’est tue le le mardi 2 janvier 2009 à 09h45mn au CHU du Kremlin Bicêtre.
Il nous reste sa musique, ses vidéo clips qui nous rappeleront son sourire et sa joie de vivre.

Mais dans les coulisses Charlotte Mbango laisse une fille de 21 ans Chris Audrey Mpacko et un petit-fils.
Nous nous associons à l’émotion et à la douleur de ses proches, à celle de sa fille unique et à celle de tous ceux qui, dans l’intimité, perdent une maman, une soeur, une épouse, une fille, une amie, et une grand-mère.

Nos empathies s’élargissent vers ceux pour qui la journée du 2 juin aura à jamais modifié les contours de la vie. Quarante neuf ans et puis s’en va. Dur !

Cette mort brutale d’une autre voix du makossa ramène en mémoire celles de Tom

Yoms et Hoïgen Ekwalla. Encore une soustraction essentielle du paysage musical

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R.I.P Charlotte MBANGO.
http://www.dailymotion.com/video/x3fc7x



Retrouver l’âme de notre terre pour bâtir ensemble : une réflexion autour de Tet’ekombo hommage à Rudolph Douala Manga Bell

photo2.jpgJ‘ai écouté ce soir une chanson qui m’a touchée et comme souvent a fait naître en moi des émotions et des réflexions. Les hélices sous mon crâne comme à leur habitude prennent leur indépendance et m’entrainent vers des réflexions non anticipées (oh l’excuse nulle hi hi !). Il n’est pas question ici de m’étendre avec une érudition factice sur la musique, les notes ou les accords mon seuil de compétence technique en matière de musique mange les pissenlits par la racine. Et c’est peu de le dire. C’est une chanson de Charles Ewanje qui me touche parce qu’elle fait oeuvre de salut public. Comment ça oeuvre de salut public ? Me serais-je en douce mise à fumer de la moquette ? Que nenni les amis ! Je ne fume ni moquette ni rideaux.
Pour moi, on fait œuvre de salut public quand on travaille à ne pas se laisser perdre la mémoire. Quand on ramène à la vie des figures du passé que l’histoire officielle enterre opportunément ou non.
Il y a quelques semaines j’ai lu un article qui disait que la majorité des jeunes camerounais en général, et même les Sawa ne savaient pas qui était Rudolph Douala Manga Bell ! Caramba y carambista ! J’en aurais perdu mon dentier si j’en avais eu un. En une génération à peine des figures essentielles de l’histoire du 20ème siècle sont progressivement gommées de la mémoire collective. Pour être remplacées par qui ? Par quoi ? Par quels héros, quelles référents positifs pour se bâtir ? Bien qu’ayant subi la dictature de Zembla, Tarzan etc, nous avions au moins été enseignés sur Douala Manga Bell, sur Martin Paul Samba, sur la résistance au colon allemand même si d’autres étaient opportunément passés sous silence. Et voici que la jeunesse de mon pays n’a pas eu vent de leur rôle dans l’histoire du Cameroun ! Et nombre de ces jeunes vous situeraient peut être Napoléon et Bismarck sans hésiter. Je crie au viol ! Viol de la mémoire rapt de l’identité collective. Quand on mentionne Martin Paul Samba des billes remplacent les yeux de notre fringante jeunesse en se disant « na who that ? »

Rudolph Douala Manga Bell : une figure essentielle de l’histoire de ma terre. Un homme dont l’âme peut des inspirer générations. Un de ces hommes qui a dit non à un pouvoir colonial injuste, insultant et sans vergogne. Rudolph Douala Manga Bell comme Martin Paul Samba martyrs du Cameroun sont des noms que la mémoire collective ne doit pas laisser se perdre pour rappeler que l’âme de notre terre c’est la liberté. « Va debout et jaloux de ta liberté ! »
Mais où va un peuple qui avance sans racines ? Et comment peut on ne pas prendre conscience que la mémoire commune, les figures héroïques communes participent à la construction de l’âme d’une nation ? Hééééééééééé ! Entendez vous le crépitement des bibliothèques qui brûlent ? On va arrêter ! A l’ère d’internet et de la communication, il est possible d’œuvrer au travail de mémoire pour les générations. Attendre passivement le biberon de la connaissance de notre histoire, compter sur les autres pour la transmettre à nos fils est un leurre. En revanche, si les uns et les autres nous faisons fourmis pour aller chercher ça et la un morceau de la mémoire collective pour participer à la construction, la reconstruction, la réappropriation d’un socle commun qui participerait à bâtir cet « être ensemble » qui fait l’âme d’une nation par delà les clivages ethniques et sociaux. Clivages soit dit en passant largement instrumentalisés par ceux qui ont intérêt à l’oubli voire à la négation du rôle des figures historiques de nos nations africaines. Clivages qui font le lit de guerres sanglantes et qui font le tour des médias internationaux liant l’Afrique à la barbarie. Hum… Jusqu’à quand notre histoire sera t-elle prise en otage, truquée ou tronquée pour éviter que se relève l’âme de nos nations ?

J’ai vu récemment sur une page sur Internet des visages de Camerounais qui ont compté dont je ne connaissais pas le contour des traits. Pour l’anecdote je connaissais le nom de Mbappe Leppe légende du football camerounais mais pas son visage et voici que je découvre un visage qui m’émeut et un sourire à me redonner 15 ans et trois mois mais là n’est pas le propos (hihi). Merci à celui qui m’a permis de mettre des visages sur bien des figures immenses du Cameroun il se reconnaitra ( heu bro j’ai piqué la photo sur ta page oh la voleuse !). Aller à la rencontre de son histoire, s’enraciner permet de pousser haut et fort. Certains vont encore m’accuser « d’Etiennadiction » (addiction assumée soit dit en passant) mais je conseille l’écoute de « Miso ma Munami » les yeux de mon fils qui disent l’importance de transmettre le socle historique et culturel à nos enfants et les étoiles qui se lèvent dans leurs yeux sont des semences pour voir pousser haut et fort et oser aller à la rencontre d’eux mêmes.

C’est pour toutes ces raisons que je suis reconnaissante à Charles Ewanje qui a pris sa guitare, ses mots, sa sensibilité pour dire la mémoire d’un homme que nous ne devrions pas nous donner le droit d’oublier. Il fait partie de ce socle commun qui nous rappelle que notre âme s’appelle liberté et nous appelle à être debout à l’intérieur et à résister à ce qui viole ce que nous sommes.
La vidéo sur You Tube raconte de manière sommaire la vie de Rudolph Douala Manga Bell et c’est déjà un début, une semence pour les générations qui ne savent pas qui il était.

Et voici que de mon coeur, du fond de mes entrailles, jaillit une ritournelle , un chant, une mélopée qui met en émoi. Le Cameroun au coeur, celui que je chéris  jaillit de mes entrailles  par des mots qui s’écoulent me ramenant à et l’appelant à moi :

Mon Cameroun ma terre,
Cameroun mon pays,
Cameroun terre de mes pères
Cameroun mon amour
Cameroun de ma joie
Cameroun de mes larmes
Cameroun de mes prières
Cameroun de mon chant
Cameroun mon espérance
Cameroun ma douleur
Cameroun ô sublime
Vibration de mon cœur,
« Va debout et jaloux de ta liberté ! »

Ce Cameroun qui m’est cher la sève de mes racines. Cette terre qui m’est chère et que j’emporte en moi qui souvent me conduit de la joie à la rage, des larmes à l’espérance. Et le rêve qui m’habite c’est qu’un jour ensemble nous bâtissions ce « nous » que mérite notre terre. Que ses filles et ses fils connectés à ce qu’ils sont soient enfin les acteurs de sa destinée.

Merci à Charles Ewanje pour rappeler combien le souffle qui animait cet homme nous manque !

Merci à Douala Manga Bell d’avoir donné sa vie par ce qu’il était libre.

Tet’ekombo di meya oa
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Si vous croisez Toguy, dites lui…: hommage à Toto Guillaume.

Dans nos parcours de vie,  nous faisons des rencontres virtuelles ou réelles mais qui marquent nos mémoires, nos émotions, nos sens. Il y a dans ma mémoire des musiques qui sont le verso de la mémoire de mes racines. Ce sont des rencontres qui ont fondé mon rapport à la musique et qui sont en filigrane dans mes coups de foudres en musique. Ce billet inaugure mes hommages à ceux qui ont marqué ma mémoire au coeur du patrimoine musical de ma mémoire, de mon enfance, des sons de ma terre. Ce seront des hommages sans être des hagiographies, juste des rapports subjectifs à une musique, un artiste ou des anecdotes dans lesquels leur musique a une place. Ce sont des musiques qui font partie du patrimoine musical de mes terres intérieures. Laissez moi vous parler de Toto Guillaume, alias Toguy.

 n21085252829_991464_4240.jpg picture by maddyspace

Dans les années 70/80 au cœur de la profusion musicale ambiante, une nouvelle génération vient enrichir les sons du Makossa (musique née dans le littoral du Cameroun). Des voix, des chansons qui demeurent dans la mémoire collective comme des classiques. Emile Kangue, Nkotti François et bien d’autres signent des mélodies qui deviennent pour beaucoup des classiques. Dans cette nouvelle génération, un visage, une voix,  un talent, du génie, celui de Toto Guillaume, alias Toguy.
Je me souviens d’un album chez mes parents « les black styl’s à Paris ». Ah la pochette ! Tout un poème. Sur cette pochette, au cœur de la nouvelle génération, il était là, au milieu des autres mais offrant déjà les prémices des années d’éblouissements à venir pour ceux qui aiment le makossa et plus largement, la musique. Et pour ne rien gâcher l’homme est beau. Caramba papa enferme moi à la maison (hi hi) ! Le rapport à la musique est forcément subjectif mais le talent et la classe de Toguy sont de ceux qui font converger nos subjectivités vers des affirmations consensuelles. Affirmation consensuelle sur la qualité et l’originalité des mélodies qu’il a apportées au patrimoine musical Camerounais. Je vous encourage à le revisiter ou à aller à sa rencontre. Vous serez surpris de la modernité des sons et de la profondeur du sens. De Françoise à Dibena, de Issokoloko à Mont Koupé l’homme a déposé des joyaux dans ce patrimoine et des sourires dans bien des souvenirs. Il nous a aussi offert de belles émotions en nous invitant quelquefois dans ses intimes mélancolies. Je me souviens du cri bouleversant du fils à une mère exilée en terre de déraison « Na diane nyongi we, na diane nyongi…son binyo bweya mba ndedi ». J’ai encore besoin de ma mère ma mère criait il en substance dans Emene Marie. Ce chant de finira jamais de m’émouvoir. Qu’on le veuille ou non, et quels que soient nos âges la pensée de nos mères a le pouvoir de mettre l’adulte en pause pour inviter l’enfant à émerger. Quand la mère s’absente de cette manière ou pour toujours il y a en nous un enfant, en position fœtale qui crie
« j’ai encore besoin de ma maman s’il vous plaît ayez pitié de moi ».
Je me souviens aussi de Rosa et des surprises-parties de nos sages jeunesses (lol). Caramba qu’il était beau sur la pochette pensaient nos hormones adolescentes. Mes hormones adultes semblent du même avis mais ce n’est pas le propos.
Y a t-il quelqu’un qui comme moi entend dans sa mémoire la complainte chantée dans Angèle ?  « Angèle o Angèle o na bwa ne  eeeee », dès les premières notes nous prenions « air Toguy » portés par sa voix et sa guitare et nous montions. Pas besoin de parachute de sécurité nous savions que l’atterrissage serait maîtrisé par le savoir faire exceptionnel de Toto Guillaume. Alors c’est sans prendre de risque que j’ai souvent pris « Air Toguy ». Ce vol n’était pas du genre « Air peut-être » (private joke pour ceux qui ont connu les fantaisies horaires de Cameroon Airlines). Chez Toguy la qualité du voyage en musique était assurée. Je ne me souviens pas d’une seule déception à l’écoute de Toto Guillaume. Les subtiles percussions qui soutiennent la chanson Angèle demeurent modernes. C’était le temps durant lequel les chansons Makossa avaient toujours une rupture musicale vers le milieu pour nous obliger à changer le rythme de nos danses. Je me souviens que sur les pistes de danse nous attendions ces ruptures qui le temps d’un instant mettaient comme une osmose à nos trémoussements.
Oh le souvenir de « Dibena » ! Nous tournions et virevoltions sur son injonction chantée même si nous ne comprenions pas réellement l’essence du chant. Pour moi ce chant ne se ride pas « keka yombo le na mombwa nga o tondi mba ! » (Essaie de tourner et laisse moi voir que tu m’aimes). Pas moyen d’écouter cette chanson en restant stoïque. La chanson invite mes sourires et des contorsions corporelles.
Ce qui m’émerveille aussi chez celui que l’on appelle Toguy c’est la profondeur de ses paroles et comment il sait mettre en musique les proverbes et des expressions qui font partie du patrimoine Sawa (région cotière du littoral du Cameroun) charriant des images qui appartiennent à un être ensemble dans lequel chacun de nous rencontre un peu de lui. Parfois les images sont de celles qui participent de la dimension mystico-légendaire propre à nos cultures.
Je vous invite à vous plonger dans « Elimbi na ngomo » « Mbella na wuba », « Douala Mbedi na sawedi », « Ndom’a mumi », « o bia te ndolo »,  qui font de mon point de vue partie des classiques pérennes de la musique camerounaise. Il serait utile de les dépoussiérer pour rappeler à la jeune génération que la qualité ne vieillit pas. La musique de Toguy n’est pas de la musique fast food c’est de la musique pour gourmets. C’est une musique qui, si elle devait prendre des rides ne devrait prendre que des rides d’expression, comme celles que le bonheur dépose au coin des yeux et  des lèvres pour avoir souri, pour avoir ri, pour avoir vécu. La musique de Toguy est de celles qui traversent les décennies parce que le sens et le son y font bon ménage. Et même quand il se met au service de la musique d’autres chanteurs son génie et sa classe  éclatent sans entrave. Son boulot sur le Beneground de Douleur tutoient la perfection. Caramba. Mais où êtes vous Toguy ?
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Si vous croisez Toguy  dites-lui qu’il nous manque.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que ses harmonies nous manquent.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que son inventivité nous manque.
Si vous croisez Toguy dites-lui qu’au delà de tout, c’est lui qui tout entier manque à la musique.
Si vous croisez Toguy  dites-lui que si par hasard l’échange avec nous son public lui manquait, il peut revenir en confiance. Nombreux sont ceux à qui il manque et qui espèrent en son retour.

Si vous croisez Toguy, pensez juste à lui dire MERCI.

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Rap Conteurs : Je wanda

thkofyou.gif picture by maddyspaceJuste parce que mon pays me manque. Juste parce que ce manque parle un peu plus fort aujourd’hui, je remonte un post de décembre  2007.

Il est des soirs comme ça durant lesquels quelque chose de soi remonte à la mémoire converti en nostalgie. La perspective de revoir bientôt cette terre qui est mienne et l’impression concomitante que le temps ne passe pas assez vite doivent y être pour quelque chose. Alors en attendant les retrouvailles avec mon chez moi à moi, en attendant les retrouvailles avec les miens et avec mes parts d’essentiels, je fais une plongée terre natale par le biais de mes sens. La musique m’y aide. La musique qui suit est de celles qui sans avoir un fond qui me parle, charrient quelque chose qui me met en joie. Pour quelle raison ? Probablement parce que les rythmes, l’humour, les mouvements, même le ridicule de certaines attitudes parlent à l’essence de mon être. Probablement parce que mes percussions internes s’accordent avec ce rythme, les accents, les murs, les couleurs de la terre, la chaleur des sourires me mettent en mode E.T. Entendez-vous résonner ce « maison, maison » écho interne et parfois audible de ceux qui sont loin de chez eux. Cameroun o mulema as usual  ! J’espère que vous apprécierez. Amitiés et bonne fin de semaine.

Malaïka.

blessedday.gif image by maddyspace

Ambiance Mboa.

Ce clip est visiblement un support publicitaire pour l’opérateur de téléphonie mobile numéro un sur la marché du Cameroun. Mais la musique de fond, l’ambiance provoque des démangeaisons de la voûte plantaire obligée de monter le son et de se laisser à la danse. j’en oublie l’opérateur, je suis chez moi, au « Mboa ». Oh la la des envies irrépressibles de mon pays ! Allons allons on se reprend et ne se laisse pas aller à des nostalgies improductives. On monte le son, on se laisse porter par la musique et on danse. Bon je vous laisse j’ai un dossier chorégraphique à traiter en urgence malgré mon âge avancé. Clin doeil

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