Léonora Miano rencontre la scène afropéenne à Pantin et chante ce Jeudi 10 Décembre 2009

Léonora Miano rencontre la scène afropéenne à Pantin et chante ce Jeudi 10 Décembre 2009  dans A decouvrir img_111

Léonora Miano est une femme qui écrit. En la  qualifiant ainsi, il me revient une définition d’elle qui lui est propre. Elle est un « être écrivant ».

Quand les médias tentent de s’emparer d’elle ils veulent comme souvent la réduire à ce qu’elle fait, tout au moins à ce qu’il la voient faire. C’est de bonne guerre, nous sommes dans une ère médiatique qui a besoin de ranger les être et les choses dans des catégories prédéfinies pour ne pas risquer le doute, le questionnement, l’inconfort. Alors on la dit « écrivaine » ou « auteure » selon les cas (utilisant une féminisation de mots qui heurtent encore  le clacissisme de certains de mes rapports  à la langue française ), mais léonora Miano se défie des sentiers battus. Le tryptique qu’elle a clos avec les aubes écarlates l’ont posée comme une plume et un regard à part, hors des sentiers battus d’une Afrique vue sous le prisme du misérabilistme ou du paternalisme. Sa rébellion c’est d’être cohérente et diverse, de l’assumer en prenant des risques. Mais trève de digressions revenons à notre sujet.

Léonora écrit, magnifiquement. Ses mots sont musique, son verbe est symphonique.

Dans ses mots, ses rythmes, l’on entend des accents jazzy, soul et même slam. Son écriture est contemporaine et afropéenne. Afropéenne en ce qu’elle est à l’intersection des confluents culturels qui l’ont nourrie et aussi en ce qu’elle offre un lit magnifique aux courants musicaux qui ont irrigué sa vie.

Je suis sans cesse éblouie par la précision et la justesse de l’expression. Afropean Soul que je lis en ce moment me laisse sans mots. L’Etre écrivant est à rencontrer !

Ses univers littéraires, (elle en a plus d’un et n’a pas fini de nous surprendre) vous happent et ne vous lâchent pas. On ne saurait en sortir indemne. c’est la force de la littérature, la vraie. A son contact nous évoluons.

Léonora Miano c’est aussi une voix.

Quand elle parle sa voix aux accents graves vous enveloppe et, vous embarque. Dans son phrasé, dans son parler s’entend un chant. A son écoute et vous vous surprenez à penser « elle a une voix qui est en soi un instrument de jazz ». Du parler au chant il y a un espace dont le trait d’union est sa voix.

Ce 10 décembre nous avons l’occasion de l’entendre chanter.

Mon billet est acheté et je suis déjà par la pensée dans la salle pour entendre ce qui m’est une évidence. Il me tarde de rencontrer « l’être chantant ».

Date et heure : jeudi 10 décembre à 20h30

Lieu : La Dynamo, Pantin

Tarif : de 6 à 12€

 http://www.banlieuesbleues.org/1_agenda.php

( voir conditions tarifaires sur le site ci-dessus)

Léonora Miano ne sera pas seule en scène :  elle a eu l’idée de donner carte blanche à quatre personnalités musicales «  afropéennes » pour créer à partir de l’empreinte émotionnelle laissée par l’un ou l’autre de ses textes de fiction. De la vérité de la fiction littéraire à celle de la fiction musicale, Sandra N’kake, Baloji, Cae ou Delphine II viendront à la Dynamo pour cette unique occasion, seuls ou accompagnés par leur groupe – et pour l’occasion Léonora montera elle-même sur scène

Je vous laisse écouter son invitation :

« Comme chacun le sait maintenant, la musique tient une place importante dans mon travail d’auteur et dans ma vie. Elle inspire le phrasé de mes personnages, structure souvent mes romans.
J’ai voulu montrer comment la littérature, de son côté, pouvait laisser une empreinte émotionnelle chez les musiciens, et nourrir, elle aussi, leur création.
C’est ainsi que j’ai eu l’idée d’un concert au cours duquel des artistes de la scène afropéenne (française et belge) viendraient jouer des extraits de leur répertoire, et proposer une création originale très librement inspirée d’un texte de moi qu’ils auraient lu.
Artistes invités:
Baloji, Cae, Delphine II, Sandra Nkaké
Et bien sûr, je viendrai moi-même pousser la chansonnette!
Les places sont en vente sur le site de Banlieues Bleues, www.banlieuesbleues.org, entre autres.Nous vous attendons !
Léonora »

img_111_large dans Ma musique à moi

Leonora Miano VOIX,

Sandra Nkake VOIX, ELECTRONIQUE,

Delphine II VOIX,

Cae VOIX,

Eric Suchaire CONTREBASSE,

Etienne Prieuret GUITARE,

Baloji VOIX, RAP,

Didier Likeng BASSE, VOIX,

Dizzy Mandjeku GUITARE,

Jean Gnangion BATTERIE, Alan Le Dem SON

Pour découvrir plus avant Léonora et ses invités, les liens qui suivent devraient vous aider.

www.leonoramiano.com

www.myspace.com/baloji

www.myspace.com/sandrankake

www.myspace.com/caemusic

www.myspace.com/delphineii

 



Autour de « Debout maintenant, mon pays et moi » d’ Aimé CESAIRE


Il est des textes qui sont une rencontre, une fondation, une base de lancement de soi tout en étant un lieu qui permet de se poser pour penser. Ce sont des écrits que l’on ne devrait pas laisser dormir au fond d’un tiroir ou de la mémoire, mais les relire encore et encore En effet à chaque saison de notre parcours ils ont quelque chose à nous dire, à nous dévoiler.

Le texte d’Aimé Césaire n’a pas pris une ride. Nous pouvons le constater pour peu que nous ouvrions les yeux sur l’œuvre d’asservissement des consciences par la dévalorisation de soi qui a encore cours dans de nombreux afro descendants.

Oh ! Il est vrai que certains discours ouvertement racistes se sont tus. Cependant, des siècles de méconnaissance de soi et de l’autre ont laissé des traces, notamment dans l’arrogance avec laquelle les occidentaux commercent avec l’Afrique, et par le positionnement des nombreux dirigeants Africains dans le rapport à l’occident.

Mais il est une vérité : TOUTE ÉTOILE CHUTE DU CIEL EN TERRE A NOTRE COMMANDEMENT SANS LIMITE !

Ce ne sont pas les autres qui nous donneront une place à la mesure de notre valeur dans le concert des nations. C’est à nous de la connaître, de nous donner les moyens de nous y établir. Quelle est notre ambition, quelle est notre vision, quels sont nos rêves d’Afrique ?

Nous ne sommes pas par essence satellites d’une puissance n’en déplaisent aux « résistants » d’un ordre ancien né dans la violence et le déni d’humanité à l’autre. C’est à nous de le faire savoir. Notre commandement est sans limite quand nos consciences s’éveillent. Notre commandement est sans limite quand nous savons qui nous sommes et ce à quoi nous pouvons aspirer. Pour cela il nous faut des gouvernants qui ont des ambitions autres que leur gloriole et des intérêts personnels ou de clan. Il nous faut des dirigeants africains qui pensent l’Afrique pour elle même et pour ses filles et ses fils. Ils nous faut des dirigeants qui ont un rêve, une vision et une stratégie pour développer leur pays et éduquer ses ressortissants.

Oui toute étoile chute du ciel en terre et c’est d’égal à égal que nous commerçons avec les nations. C’est possible, c’est faisable, et c’est nécessaire. Sortons de l’esclavage mental !

Ne nous servons plus du passé comme d’un prétexte pour ne pas avancer ou pour verser dans un consumérisme contre productif. Utilisons-le comme une base de lancement de laquelle nous monterons pour aller vers ce « nous » auquel nous aspirons. Servons-nous de cette mémoire pour ne plus accepter la moindre infériorisation, le moindre manque de respect.
Refuser en éduquant, en ne tolérant plus que les chaines héritées de l’asservissement soient transmises à nos enfants. Déprogrammer la résignation et la tentation de mendier ce qui est à soi.

A l’échelle de nos nations, c’est à notre commandement sans limite que doivent tomber les « étoiles » qui se croient inaccessibles et omnipotentes. La prise de conscience que l’ordre actuel n’est pas immuable parce que nos pays sont à nous et non à une caste nous invite à l’action. C’est à notre commandement sans limite que nous devons leur faire comprendre qu’il n’est plus acceptable qu’elles dilapident impunément les richesses de nos nations à des fins privées, et que, plus grave encore, elles dilapident le potentiel des filles et fils d’Afrique en tuant l’espérance en un lendemain autre et meilleur.

Ce dont nous devons être conscients c’est que, comme pour les nations étrangères à l’Afrique, « à notre commandement sans limite, toute étoile chute du ciel en terre », même celle de nos « immuables » dirigeants .

Le pays ne se lèvera pas sans nous.
Nous n’irons pas loin si nous oublions le bien de nos nations.

 » Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi »

MON PAYS ET MOI tout est dit.

Merci à Aimé Césaire d’avoir écrit des mots qui sont son testament et nous sont source d’inspiration.

Merci à Lucien Dissake pour l’inspiration par la remise en lumière de ce texte éblouissant d’Aimé Césaire.

Je vous invite à découvrir les mots d’Aimé Césaire. Ils sont magnifiques et puissants. Combien il est heureux qu’il ne les ait pas retenus.

Autour de

 » Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite

maintenant dans son poing énorme et la force n’est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une

voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique.

Et la voix prononce que l’Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences,

Car il n’est point vrai que l’œuvre de l’homme est finie
Que nous n’avons rien à faire au monde
Que nous parasitons le monde
Qu’il suffit que nous nous mettions au pas du monde

Mais l’œuvre de l’homme vient seulement de commencer
Et il reste à l’homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur
Et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l’intelligence, de la force
Et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant

Que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu’a fixée notre volonté seule

ET QUE TOUTE ÉTOILE CHUTE DU CIEL EN TERRE A NOTRE COMMANDEMENT SANS LIMITE »

Aimé Césaire,

Cahier d’un retour au pays natal,
Ed. Présence africaine



Prendre un jour à la fois

 

 

Prendre un jour à la fois dans Je poetise du moins j'essaie 13636_188386471469_682081469_3520626_6307569_n

 

 

 

Entre fiel et miel
Les aubes se dévoilent
Sans cesse nous invitant
A embrasser l’instant

 

Caresses de ses sourires
Ou philtres lacrymaux
Enlacer chaque moment
Goulûment l’investir

 

Élargir les minutes
Amplifier les secondes
Ancrer l’évanescent
Au cœur du permanent

 

Les nostalgies d’hier
Paralysent le présent
Les fantasmes de demain
Anémient l’existant

 

Entre sourires et larmes
D’amour en désaccords
J’ai fait le choix de vivre
D’aimer quitte à pleurer

 

Prendre un jour à la fois,
Le vivre pleinement,
Passionnément l’étreindre
Sans le moindre répit

 

Puis le laisser mourir
A la jonction des temps
Pour accueillir l’aurore
Qui de la nuit éclot.

 


 

« Soul’s Awakeningby Keith Mallet

Image trouvée sur le site de Keith Mallet (artiste)

http://www.keithmallett.com/open_editions_1

 



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