C’était ma mère

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Un des immenses privilèges de ma vie a été celui d’avoir dans ma vie un être exceptionnel : ma mère.

Elle n’est plus.

Elle s’est éclipsée pour rejoindre l’éternité ce lundi 19 mai 2008. 

La peine n’effacera jamais le sourire éternel de gratitude déposé et gravé au coeur de mon être par le privilège de l’avoir eue non seulement pour mère, mais aussi pour maman.

Je fais remonter un billet qui date d’un bon moment et qui est un hommage que j’ai écrit pour elle en une occasion spéciale et que Dieu merci elle avait entendu. Aimer et le dire, le montrer tant qu’il est temps. C’était ma mère…

Souffrez que votre hôtesse s’éclipse aussi quelques temps.

A bientôt.

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I Remember Mama par Shirley Caesar

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C'était ma mère dans Hommage maman_jtm_wendy

 

« Je voudrais d’abord et avant tout rendre hommage à une personne exceptionnelle qui a porté en son sein pendant presque onze mois la personne que je suis (oui oui exceptionnelle je suis !!! Clin doeil). Et malgré ce début pour le moins singulier et chaotique m’a établie dans la certitude que j’étais aimée. Fondation essentielle que l’amour d’une mère !

mother2_JC.gif picture by maddyspaceMerci à toi maman pour ce que tu es, pour ce tu donnes. Pour moi la meilleure des mères. Parfaite, assurément pas mais exactement celle qu’il me fallait, celle qu’il nous fallait pour nous construire, pour nous accompagner et faire de nous des adultes pas trop mal.

Tu as placé la barre très haut. Quelle femme tu es maman. Ma maman, ma petite maman, mon immense maman ! Battue par bien des tempêtes mais jamais vaincue par elles. Les vicissitudes de l’existence ont parfois volé ton sourire, mais elles n’ont jamais pu flétrir ton cœur.

mother9_JC.gif image by maddyspaceUn modèle de femme pour moi, pour nous, femme entre les femmes, portant ses enfants à bout de bras, paravent efficace de nos blessures adolescentes, tu t’es souvent tenue entre nous et l’adversité, paratonnerre de nos déceptions, au péril de ton cœur.

Merci à toi maman qui la première nous as indiqué la voie du salut en Jésus.
Merci à toi maman, modèle de femme, femme vertueuse pour moi. Si on choisissait sa mère, au milieu de centaines de princesses, je te choisirais, toi dont le cœur est princier et l’amour royal.

C’est un privilège pour moi, pour nous, pour papa aussi de te rendre un peu de ce que tu nous as donné, toi la pierre angulaire de la maison familiale.

La bible dit parlant de la femme vertueuse : « ses fils se lèvent et la disent heureuse, son mari se lève et lui donne des louanges. Plusieurs filles ont une conduite vertueuse, mais toi tu les surpasses toutes. La grâce est trompeuse, et la beauté vaine, la femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée »

Pour moi, pour tes enfants, pour ton époux notre papa, tu les surpasses toutes. Nous ta famille, nous levons pour te louer. Je t’aime maman, et encore merci ! »



Muntu Valdo :Di mala

Une découverte récente en forme de coup de foudre. Un vent de créativité souffle sur la planète Cameroun pour le bonheur de mes écoutilles. Je me répète c’est vrai mais j’aime entendre les rythmes dits traditionnels qui s’allient à des sons plus jazzy. Muntu Valdo est un guitariste qui sait aussi faire résonner son harmonica de fort belle manière. Au fait, entendez vous les percussions qui participent de l’ossature de cette mélodie.

Di mala veut dire nous allons ou nous partons.


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Journée internationale pour la Drepanocytose : une maladie méconnue qui frappe 300 000 enfants dans le monde chaque année

 

 

Bonjour à tous,

Je relaye ici une information à mes yeux essentielle. Je vois fleurir ça et là des sourires sceptiques, voire narquois et des pensées peu clémentes du genre « elle transmettrait donc des choses essentielles cette bavarde compulsive ? » Pftt !!! Repliez vos sarcasmes le temps d’un instant et prenez le temps de parcourir ce qui suitCool. Je vous copierai in extenso le document que j’ai reçu.

 

 

Il est un fléau silencieux qui frappe dès la naissance 300 000 enfants par an. Un fléau génétique dramatique et silencieux parce que peu médiatisé, parce que concernant la plupart du temps des personnes issues des pays au Sud du Sahara ou dans les Caraïbes : la drepanocytose maladie du sang liée à une déformation du globule rouge qui est incapable de transporter convenablement l’oxygène dans le sang et qui génère des dégats dans les organes et même dans les os. C’est une maladie héréditaire qui se soigne mais ne se guérit pas. Journée internationale pour la Drepanocytose : une maladie méconnue qui frappe 300 000 enfants dans le monde chaque année dans A decouvrir 02

 

 

On pourrait gloser à l’envi sur les injustices de l’absence de mise en lumière de ces maladies orphelines ou sur le silence assourdissant des médias sur certaines pathologies mais ce serait sans grande efficacité opérationnelle. En revanche, nous pouvons tous, dans le cadre de nos relations, faire savoir que la drepanocytose existe et que chaque année selon l’OMS 300.000 enfants naissent atteints de cette pathologie génétique ayant au dessus de la tête une épée de damoclès ayant sur une face la mort prématurée et de l’autre la quasi certitude d’une vie de souffrance. Nous pouvons faire savoir que pour ceux qui naissent en Afrique atteints de cette pathologie, la moitié n’atteindra pas l’âge de cinq ans ! Nous pouvons faire savoir que bien des rivières de larmes de parents et de familles du côté de l’Afrique, de l’Inde, de l’Afrique du Nord ou des pays de la Méditérannée entre autres prennent leur source dans ce fléau. Nous pouvons faire savoir qu’il est des parents et grands parents qui ont le coeur brisé et les yeux secs à force d’avoir porté en terre leurs descendants. Nous pouvons faire savoir qu’il est possible de faire connaître ce mal et inciter les gens à se faire dépister. Oui nous pouvons juste, le temps d’un clic de souris faire savoir, attirer l’attention, faire un bruit utile pour qu’une attention particulière soit portée à un fléau qui depuis des décennies sème larmes et désespoir dans bien des familles et fait se tordre de douleurs des enfants marqués dès la naissance par ce mal.

 

Comme pour n’importe quelle maladie génétique la recherche est essentielle, fondamentale, vitale. L’avenir de bien des enfants (300.00 naissent chaque année et s’additionnent au nombre de ceux qui en sont victimes) est suspendu à l’avancement de la recherche et à la mise en priorité du traitement de ce fléau. Parmi les lecteurs de ce blog il y a probablement des membres du corps médical bien plus qualifiés que moi pour communiquer sur la question. Peut-être pourriez vous mobiliser vos ressources pour prendre part à la journée internationale de la drépanocytose le 19 juin 2008.

 

N’hésitez pas à copier ce billet et à transmettre par mail, sur vos blogs ou via n’importe quel support pour attirer l’attention sur ce fléau. N’hésitez pas à être créatifs, à contacter vos municipalités le cas échéant pour que des actions soient organisées dans votre ville ce jour là. En ne tentant rien et en présumant que rien ne se fera le résultat est assuré03 dans Faits de société. En revanche si on se bouge un peu on pourrait avoir de belles surprises et participer à améliorer l’ordinaire de ces enfants qui ne sont peut-être pas les nôtres mais qui sont des semences d’avenir que nous ne voulons plus voir prématurément fauchées.

 

 

Voici un extrait du document :

 

« La Journée mondiale a pour but d’amorcer un mouvement qui oblige les gouvernements, la communauté internationale, la société civile et les particuliers à agir et éviter notamment que, tous les ans, des milliers d’enfants meurent dans le silence. Elle a pour principaux objectifs de faire prendre conscience de la mortalité et de la morbidité chez les enfants, des souffrances que les patients endurent et des conséquences sur la santé en général.

Nous voulons faire comprendre qu’il existe des solutions. Il existe des moyens efficaces qui peuvent sauver des milliers de vies et éviter les complications. Les Etats doivent mettre en place des structures de prise en charge, encourager la recherche et le diagnostic. »

Pour vous informer davantage sur le drepanocytose et sur les actions engagées je vous encourage à faire un tour sur le site de l’OILD.

 

 

http://www.drepanetworld.org/modules/news/

 

 

Pour en savoir plus vous pouvez regarder ces videos la première est bien documentée et on peut entendre des mamans qui se sont engagées sur le terrain de la lutte contre la drepanocytose.

http://www.dailymotion.com/video/x5cbd6

Cette vidéo permet une incursion dans le vécu de ces enfants et leurs familles. On revoit Jeanny l’une des mamans vue dans la vidéo précédente et Taylor son fils. Ces parents, ces enfants suscitent en moi compassion et respect. On se sent impuissants face à cette montagne mais par les moyens de communication à notre disposition, nous pouvons participer à faire connaître ce fléau et faire que le 19 juin soit un jour spécial. Je pense que lorsque ce mal sortira du ghetto des tabous les malades et leurs familles s’en porteront mieux.

http://www.dailymotion.com/video/x3dlfj

 

 

Amitiés

Malaïka

19 Juin 2008 journée Internationale de la drépanocytose
« Eduquer sur la drépanocytose »

La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue au monde. L’OMS estime que plus de 300 000 enfants naissent chaque année atteints par cette pathologie et en Afrique plus de la moitié des enfants qui y naissent n’atteignent pas l’âge de cinq ans.

Cette pathologie est pourtant méconnue des populations. Il est important que l’on commence à l’enseigner dans les écoles, et que se développent des actions d’éducation et de sensibilisation pour mieux la faire connaître.

Cette pathologie est pourtant méconnue des populations. Il est important que l’on commence à l’enseigner dans les écoles, et que se développent des actions d’éducation et de sensibilisation pour mieux la faire connaître.

Elle sera célébrée le 19 juin 2008 la journée internationale de la drépanocytose commémore l’appel International des femmes contre la drépanocytose. Lancé à l’UNESCO en 2003.

Depuis cette date, l’OILD se bat auprès des instances internationales afin que les Nations Unies reconnaissent cette date comme étant la Journée internationale de la drépanocytose.

La Journée mondiale a pour but d’amorcer un mouvement qui oblige les gouvernements, la communauté internationale, la société civile et les particuliers à agir et éviter notamment que, tous les ans, des milliers d’enfants meurent dans le silence.

Elle a pour principaux objectifs de faire prendre conscience de la mortalité et de la morbidité chez les enfants, des souffrances que les patients endurent et des conséquences sur la santé en général.

Nous voulons faire comprendre qu’il existe des solutions. Il existe des moyens efficaces qui peuvent sauver des milliers de vies et éviter les complications. Les Etats doivent mettre en place des structures de prise en charge, encourager la recherche et le diagnostic.

La Journée du 19 juin journée Internationale de lutte contre la drépanocytose, ainsi que les jours, les semaines, les mois et les années qui suivront devraient donner lieu à des manifestations de solidarité et de soutien, et surtout inciter les pouvoirs publics et l’industrie à agir pour la survie, la santé et le bien être des personnes souffrants de drépanocytose.

Cette année, le 19 juin, plusieurs organisations célèbreront la Journée Internationale de la drépanocytose. Nous vous invitons à organiser dans le monde entier des manifestations visant à mieux sensibiliser l’opinion à la morbidité, à la mortalité et aux souffrances inacceptables de la drépanocytose.

Le thème de la journée en 2008 est : Eduquer sur la drépanocytose nous comptons sur la mobilisation de tous les acteurs de la drépanocytose. L’OILD en partenariat avec la Mairie de Pantin vont faire de l’éducation à la drépanocytose aux enfants dans les écoles.

Nous invitons les acteurs de la région parisienne à y participer.

Ressources pour organisateurs

- Images ou Photos sur la drépanocytose
- Résumé sur la maladie
- Buts de la journée internationale de la drépanocytose
- Brochure d’information sur la drépanocytose

 



Roselyne Belinga et Blick Bassy : Madingwa

Je vous ai déjà parlé du talent de Blick Bassy. Il accompagne ici Roselyne Belinga. J’aime la manière dont Roselyne Belinga passe du français à sa langue sans qu’il y ait la moindre impression de rupture dans le phrasé. Ahhhhhhhhh talent quand tu nous tiens…Sourire

En passant Madingwa veut dire je t’aime en Ewondo, une des langues du Cameroun. 

http://www.dailymotion.com/video/x59bqp



Roselyne Belinga artiste aux talents multiples chante « Yaoundé »

belinga2.jpg picture by maddyspace« Si je vis de mes créations,

 je vis pour la musique »

Roselyne Belinga 

Roselyne Belinga est une artiste africaine d’origine camerounaise Cool   métisse par ses influences culturelles. Métisse par son ancrage dans ses racines et par son ouverture sur les musiques du monde notamment la Soul Music et le RnB qui influencent sa musique. Elle a été la choriste de nombreux chanteurs parmi lesquels Lokua Kanza ( ahhhhhhhh mes sels !!! Vous avez entendu la voix du bonhomme ?)

Elle est chanteuse, auteur compositeur, artiste peintre, styliste et créatrice de bijoux. C’est une artiste jusqu’au bout des doigts, jusqu’au bout de l’âme, jusqu’au bout de la voix.

J’aime l’émotion et la sensibilité qu’elle laisse passer quand elle chante. On écoute sa voix, on regarde l’expression de son visage et on se laisse porter par les accents de vérité qu’elle laisse passer. J’aime ce que je découvre d’elle parce que ce qu’elle livre ne semble pas contrefait. Elle est artiste.

Sur la scène RnB contemporaine la simplicité et la vérité sont devenues si rares. De pâles ersatz de la RnB américaine envahissent les ondes jusqu’à la caricature la plus grotesque. La technicité, les envolées vocales excessives, et le désir de prouver que l’on sait chanter privent parfois les chanteurs et chanteuses de leur simplicité et me donnent une impression de clonage de chanteurs. Par sa sensibilité la chanteuse est dans l’univers Rnb sans tomber dans les ficelles grossières qui encombrent les radios.

Repérée il y a des années par Lokua Kanza (un artiste au talent et à la simplicité qui me ravissent, nous en reparlerons à l’occasion), elle a fait une prestation remarquée et remarquable lors de la célébration des 15 ans de la radio Africa n°1 Paris. Je vous en laisse juges au travers de la vidéo qui suit.

camerounaise2.jpg image by maddyspaceEn plus d’être une artiste à la voix magnifique elle crée de superbes bijoux qu’elle porte par ailleurs de fort belle manière n’est-ce pas ?camerounaisebelinga.jpg image by maddyspace

Vous pouvez découvrir ses créations joliment baptisées « Parures Nomades » en vous rendant sur son espace  http://www.myspace.com/parure_nomade 

Je vous laisse écouter cette artiste complète. 

« Dans mon coeur tu es resté mon doux rivage »

« Je reste liée à mon pays natal »

Que dire de plus ?

Je m’éclipse et vous laisse découvrir la voix de Roselyne Belinga découverte récente pour moi.

Vous pouvez découvrir davantage son univers musical elle en allant sur

Roselyne Belinga artiste aux talents multiples chante http://www.myspace.com/roselynebelinga

http://www.dailymotion.com/video/x4x539



Impressions subjectives sur Blick Bassy : la rencontre du talent et de la grâce

Le deux avril dernier, j’ai assisté à un concert magnifique en première partie duquel chantait une petite merveille venue de mon Cameroun à moi. Blick Bassy. Vouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ça me reprend mes irrépressibles fiertés face aux joyaux de ma terre. Que voulez-vous ? On ne se refait pas.  Au-delà des mes gargarisations camerounocentrées, Blick Bassy a un talent pour faire chanter les mots et résonner sa voix avec un groove comme je les aime. Son univers est accoustique et folk tout en puisant ses racines à bas, sur la terre de mes pères. C’est encore une synthèse, un métissage musical comme je les aime. Il a fait ses classes entre autres aux côtés de Jay Lou Ava éblouissant guitariste dont je vous parlerai bientôt. Et à votre avis il est originaire de … ? Clin doeil  Ce n’est pas encore noel mais il arrive que l’on reçoive des cadeaux hors saison. Quel cadeau ? Un autre concert de Blick Bassy à Paris quelques semaines après le 2 avril. 

 Blick Bassy

est en concert au Cabaret Sauvage

Le 10 mai à 20 heures.

C’est porte de la villette, 59 boulevard Mc Donald dans le 19ème à Paris. 

Ceux qui n’ont encore rien prévu pour la soirée, je peux vous garantir que sa voix et son talent vous accompagneront vers des lieux de toute beauté. Vous en voulez une démonstration ? Faites une ballade sur son site My Space et vous m’en direz des nouvelles. Je sais de source sûre qu’il entre en studio la semaine prochaine et j’attends son album avec impatience. Blick Bassy les fans vont se fâcher oooooooooo ! Si vous voyez Blick Bassy dites lui que mon timbre est prêt pour porter plainteCool 

 http://www.myspace.com/blickbassy2  

Laissez moi vous raconter le concert du 2 avril…

En pénétrant dans la petite salle à l’ambiance feutrée, la voix et la musique de Blick Bassy occupent l’espace sans effort. Il est entouré de quelques musiciens parmi lesquels un guitariste qui m’a bluffée. Le percussionniste laisse sortir des sons surprenants alors que je me demande sur quoi il joue. Je n’ai pas percé le mystère. Blick Bassy n’a pas besoin d’effet spéciaux pour occuper l’espace, son talent suffit. La langue Bassa s’écoule de ses lèvres chantantes avec une douceur, une beauté, une musicalité que je n’avais jamais entendue dans cette langue avant d’entendre ce jeune chanteur et musicien la porter. L’entendre en direct confirme à mes oreilles la beauté d’une langue que je découvre belle comme les mots d’amour. Je serais Bassa que je ferai de Blick Bassy l’ambassadeur plénipotentiaire de la langue de ses pères.

Sue la scène, le jeune prodige est assis avec sa guitare habillé couleur crème du pantalon au couvre chef. En plus d’être talentueux il a oublié d’être moche. A côté de moi une femme laissera jaillir un surprenant cri du cœur à la fin de son tour de chant «  Blick, bonbon des jeunes filles !  » Tout est dit non ?Rire

Revenons à la musique avant d’être coupable d’une mièvrerie qui siérait mal à l’âge de mes artères. Blick Bassy nous a entraînés dans un voyage en chanson au travers de mélodies qui parlaient de l’absence, de l’isolement nécessaire, de la mort, de la rupture. Nous avons rencontré le désarroi de l’époux délaissé de «  Donalina  » oscillant entre colère et supplique. Nous avons revisité le mythe de cendrillon au travers d’un coup de foudre imparable symbolisé par le foulard oublié de «  Maria  », foulard qui est pour l’amoureux transi le signe d’espoir qu’il reverra celle que son cœur foudroyé a élu.

Blick Bassy se révèle un chanteur incroyable à la voix parfaitement maîtrisée. La colonne d’air est de toute évidence en place. Je suis éblouie par ce qu’il laisse sortir comme son. Assis, il chante comme d’autres debout. Blick Bassy est un chanteur dont la technique vocale ne voile pas l’âme, et il suffit de faire un petit peu attention pour l’entendre passer par sa voix. Il est de ces chanteurs qui donnent envie de fermer les yeux pour l’accompagner dans le voyage qu’il nous offre. J’ai fermé les yeux et mon cœur a été touché. Il y a tant de mots que je ne comprenais pas mais en écoutant le langage de cette voix en accord avec son âme on peut entendre les mots et être ému, être touché. Derrière sa voix en place, j’ai entendu des mélopées, des nostalgies et mélancolies qui rencontrent celles de l’humain qui vit dans le monde réel fait de rires et de larmes. Celui qui a connu l’absence absolue liée à la perte d’un être cher entend la complainte qui passe par la voix qui chante l’orphelin du sida ou qui chante Sofie.

Avec le temps, Blick Bassy devrait croître dans sa capacité d’échanger avec le public. C’est la seule faiblesse que j’ai relevée dans son tour de chant. Quand il nous a invités dans son Donalina, nous avons partagé un moment sublime. A la fin du tour de chant, je sais n’avoir pas été la seule sous le charme du moment partagé.

Blick Bassy est un chanteur, un guitariste, un mélodiste de talent qui vaut largement la découverte. Je l’ai approché et ai parlé quelques minutes avec lui (j’ai une photo pour le prouver hi hi tant pis pour les jaloux).BlickBassyChantal.jpg image by maddyspace Les intuitions que j’avais sur la beauté de l’âme qui chantait se sont confirmées par la simplicité, l’humilité et l’écoute de cet artiste. J’espère que ces qualités resteront des constantes dans les changements que je lui souhaite, et vers lesquels il ira forcément. Il en a la grâce et le talent. C’est un artiste dont l’histoire musicale s’écrit et se dessine sous nos yeux. La voir s’écrire est un privilège.



« Su la take » d’Etienne Mbappe : Impressions subjectives. Un album qui vient à la rencontre de nos racines. Attention chef d’oeuvre ! Partie 2

EtienneMbappeNB.jpg picture by maddyspaceDepuis samedi dernier la musique d’Etienne Mbappe résonne dans mon home sweet home et accompagne avec bonheur mes trajets en métro et bus. Je dois avouer qu’il me prend des envies de me laisser aller à la danse à l’écoute du moceau de la piste 4. Lequel ? Une solution : se procurer l’album. Hi hi.

Après une mise en bouche sur My Space il y a une dizaine de jours, j’avais hâte de découvrir l’album. Je savais qu’il ferait partie de mes achats du week end. Samedi dernier la FNAC des Halles a eu droit à ma visite et le vendeur (le bougre!) m’a fait une frayeur en me disant qu’il ne restait pas un seul album. Caramba ! Pensais-je bruyamment s’il est vrai que je souhaite un immense succès monsieur Etienne, l’univers aurait dû savoir qu’un album m’était réservé ce jour là. J’étais déçue ! ! ! ! Heureusement pour moi le vendeur s’était trompé. Je savais que je ne devrais pas être déçue de l’album au vu des morceaux écoutés sur My Space et du Bonendale qui me donne à chaque écoute envie de danser et de me réjouir. Je n’ai pas été déçue, loin s’en faut.

L’album est encore un cran au dessus de mes attentes.  » Su la take «  est une merveille de sensibilité, de profondeur, et de poésie. C’est un album dans lequel le chanteur parle de ses racines, et parle à nos racines. J’affirme qu’il s’est passé quelque chose d’essentiel sur la planète musicale ces dernières semaines et, comme souvent quand il se passe une chose essentielle on n’en mesure pas l’impact sur l’instant. Sans prétendre à quelque prescience, j’affirme avec audace (vouiiiiiiiiiiiii!) que cet album est un chef d’œuvre qui traversera les ans et qu’il comptera pour ceux qui se donneront la peine d’écouter et d’entendre. C’est un avis qui n’engage certes que moi mais je le partage.

L’album « su la take » rappelle combien savoir d’où l’on vient donne du poids et de la substance à ce qu’on est. Il rappelle l’importance de s’enraciner pour pousser haut et être solide et résistant. C’est l’album dont le peuple Sawa avait besoin pour se souvenir de l’essentiel de ce que sont ses fondations identitaires. Cet album je l’ai reçu comme un cri de ralliement involontaire peut être mais qui appelle à se réveiller et à réveiller ce qui fait notre fondement culturel. Depuis Eboa Lottin je n’avais pas entendu porter en chanson l’identité du peuple de la Côte (le mien), les Sawa avec une telle finesse. Merci à Etienne Mbappe pour cette affirmation dans Bolo bwa Sawa (la pirogue du peuple Sawa) selon laquelle cette culture, malgré le folklore qui s’est introduit dans les pratiques au détriment de l’essentiel, ne s’éteindra pas. La pirogue (image symbolique du véhicule identitaire des Sawa) ne sombrera jamais. La filiation avec Eboa Lottin est assumée par le musicien et chanteur qui reprend deux classiques du chanteur disparu, les modernisant sans les dénaturer. J’aime aussi les accords de guitare qui rendent un hommage discret à Nelle Eyoum Emmanuel inventeur du makossa.

« Na yo nde » (je ris) est une chanson qui marie avec subtilité légereté et profondeur, le rire et les larmes. C’est déjà un classique pour moi, et cela en moins d’une semaine ! C’est une chanson que pourraient reprendre en chœur et avec le cœur tous les exilés, volontaires ou non. Elle commence par une complainte qui vous prend aux tripes. Dans la voix du chanteur on entend un écho des complaintes lointaines de veillées de nos enfances. Et il y a ce solo de guitare magnifique qui accompagne cette complainte, comme si les notes étaient les sanglots. Résonnance de ces sanglots intérieurs masqués par les rires tonitruants de ceux qui sont loin de chez eux. Les larmes que l’on ne laisse pas voir, celles qui coulent en dedans, sur les terres intérieures de nos déracinements et de nos solitudes. Les larmes du migrant

Les déracinés ont souvent en public le rire contraint, le rire obligatoire, le rire comme un système de défense pour aller de l’avant à la poursuite de leurs rêves, ces rêves qui les ont arrachés à la terre natale. Na yo nde.

« Alane » (Emmène-moi) est encore une de ces chansons qui parlent à ceux qui sont loin de chez eux. Emmène-moi chez moi, là où j’ai poussé mon premier cri si un jour, tu constatais qu’en chemin je me suis perdu. Emmène-moi à Douala. J’aurais pu le dire. Il le dit pour moi, pour nous. Ce chant rappelle qu’il est des morceaux de nous qui demeurent épars et qui ne peuvent s’unifier que quand l’on est chez soi. Il est des morcellements intérieurs nés de l’altérité qui ne peuvent trouver leur intégration, leur pacification que lors d’un passage en terre natale. Alane mba o mboa.

Je pourrais faire le tour des quatorze morceaux qui constituent l’album : rien à jeter les amis ! Musango (que la paix soit avec toi) est un bijou de poésie, de nostalgie et de musicalité. J’aime l’image de la nuit qui se pare de son manteau noir.

Su la take (la fin de la souffrance) s’habille de rythmes afro jazz pour proclamer que la fin de la souffrance et de la misère approche. Comme un prédicateur, il chasse par le verbe la souffrance et la misère appelant la lumière tant espérée sur nos terres de douleurs. Il proclame l’exaucement des prières et le fruit des efforts, du labeur. Cette chanson parle d’une souffrance qui n’est pas circonscrite à un lieu. C’est la chanson d’un artiste qui regarde le monde qui l’entoure et appelle sur lui la fin de la souffrance. Quand je dis que cet album est un bijou absolu ! A mon humble avis c’est un album qui comptera au delà de l’euphorie première, parce qu’il touche à l’universel. Il parle de l’attachement à ses racines : magnifique Bonendale qui commence par un cri de ralliement qui me ramène dans le pays perdu et enchanté de l’enfance. Je l’écoute au moins dix fois par jour et le chante intérieurement au boulot. C’est une chanson qui me donne la pêche et me fait sourire de l’intérieur. C’est un album qui touche à la culture, à l’espérance, à l’amour (Your house, San san boy, Dangwa). Etienne Mbappe est un artiste qui a les yeux ouverts sur les souffrances de son temps et sur la déliquescence du tissu social (mangledi) et qui pleure sur les douleurs de son temps (Misodi). C’est un artiste de son temps, dans son temps qui n’oublie pas pour autant d’où il vient. S’il est vrai que s’éloigner d’un point permet une meilleure perspective quand on la regarde alors l’artiste a bien fait de sortir de sa terre. Le regard qu’il pose sur elle nous la révèle certes imparfaite mais belle. Elle est d’une noblesse qui me touche. Merci à lui d’avoir rencontré nos nostalgies et nos blessures nées de l’éloignement pour nous raconter ce rire que nous connaissons.

Béni soit celui qui n’oublie ni sa terre ni les siens.

Comment pourrais-je ne pas être présente à son concert au New Morning le 5 juin ?EienneMbappeBassPlayer.jpg picture by maddyspace L’univers sait que ma place y est drunk dans Etienne Mbappe. L’univers, rien que ça camarade ! D’accord, j’avoue j’ai le sens de l’exagération frénétique et ceux qui connaissent un peu le savent. Il savent par ailleurs que ça participe de mon charme. N’est-ce pas ?

Quelque chose s’est passé sur la planète musicale ! Vous ne me croyez pas ?

Faites un tour à cette adresse http://www.myspace.com/etiennembappe

et je ne doute pas que vous foncerez chez un bon disquaire. Foi de moi !!! thoughtful dans Le Cameroun chante

J’espère que je vous aurai donné envie de découvrir cet artiste et pourquoi ne pas se dire (je parle aux franciliens) à bientôt au New Morning pour danser sur la musique d’Etienne Mbappe ? Cool

A se bodilo nu muna Bonendale e no e a monguele mboa



« Su la take » d’Etienne Mbappe : Impressions subjectives. Un album qui vient à la rencontre de nos racines. Attention chef d’oeuvre !

l_bfda16c3ea1efc75b960498bfd0c13-1.jpg picture by maddyspace

Il y a une dizaine de jours j’ai appris que l’album d’Etienne Mbappe était enfin dans les bacs. Ouf ! Il était temps. Deux ans au moins que j’attendais la sortie de cet album tant j’avais été touchée par le précédent.

J’avais pourtant pris mon temps pour y entrer, pour me laisser toucher par sa musique et son univers. Le temps probablement de me défaire de certains à priori et d’entendre ce qui passait dans la musique qu’il mettait à notre disposition. Il est des musiques qui s’imposent à soi comme une évidence, comme si l’endroit d’où elles sont issues avait croisé des vérités de soi. Dans ma mémoire il y a des évidences qui accompagnent mes émotions et éblouissements et musicaux tels que ceux offerts par Marvin Gaye et son impérissable let’s get it on dont l’entame me met encore et toujours la tête à l’envers. Je garde en mémoire l’émotion éblouie à l’écoute de la voix indescriptible de Donnie Hathaway portant a song for you. Au fait vous êtes vous jamais posés pour écouter to be young gifted and black porté l’âme de Donnie Hathaway ? C’est une sensation tout simplement inimaginable. Oui, il est des artistes qui prouvent que l’âme et la voix ont des canaux de passage communs, Etienne Mbappe et de ceux là, de ceux qui ne laissent pas le désir d’épater primer sur le sens, la sensibilité, la finesse, et la nuance. Quand les canaux entre l’âme et la voix sont disjoints, le marketing prime sur l’art et donne des succès éphémères et des musiques superficielles, en accord avec l’air du temps, mais qui ne passeront pas l’épreuve de la durée. S’il est notoire que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, à mon humble avis il se glisse dans les interstices de cette assertion quelques exceptions. Oui je l’affirme ! Oui il est des chansons et des musiques qui vous donnent l’impression de les avoir rencontrées avant de les écouter, comme si elles venaient par les mots, les voix ou la mélodie rencontrer quelque chose en vous et raconter quelque chose de vous. Su la take est une porte ouverte sur des rencontres de ce type. Je pourrais parler de multiples rencontres musicales dont les chansons ne se rident pas à l’intérieur de moi. Je les écoute et les redécouvre nouvelles, encore et encore. J’aime quand la musique réinvente ces belles premières fois, celles que l’on n’oublie pas. Ce ne sont pas tant les mots dits mais la vérité qui affleure dans la voix d’une Nina Simone, c’est le désespoir qu’elle laisse traverser par une lueur d’espérance comme celle d’une une bougie allumée dont la flamme vacillante résiste au vent du soir. J’aime quand l’âme se dévoile dans la voix et dans la musique d’un artiste. Un artiste qui m’offre ça acquiert ma fidélité. Forcément puisqu’il qu’il me touche. Je pourrais citer à l’envi des moments qui m’ont bouleversée, touchée, rencontrée et, en général ce ne sont pas la technicité vocale ou musicale qui m’ont rencontrée, mais plutôt ce petit plus qui est du ressort de l’âme et qui vient habiller de vérité la technique. C’est ce petit rien qui est un immense tout qui me met le cœur en mode we eeeeee a bona bato lambo la manyaka le pon o tomba (les gars il se produit sous nos yeux quelque chose de formidable). Etienne Mbappe a réussi ce lambo la manyaka. Respects.

Il y a quelque chose dans la musique de cet homme quelque chose qui touche au coeur et donne envie de se poser pour écouter et entendre. Pour ce qui me concerne, l’univers d’Etienne Mbappe m’a prise en otage lors d’un concert dans une petite salle de la banlieue parisienne. La salle ne payait pas de mine, elle relevait davantage du gymnase que de la salle de spectacle. La scène sur laquelle évoluait avait Etienne Mbappe, sa choriste à la magnifique présence vocale et scénique (elle a été explosive sur Sansanboy) et quelques musiciens était dépouillée. Sans être parasitée par des artifices, la musique de l’artiste occupait l’espace émotionnel et sonore. Sur cette scène minimaliste, Etienne Mbappe et son groupe nous ont offert un concert au terme duquel j’étais conquise. L’univers offert par le musicien s’était imposé à moi comme une évidence parce que j’avais croisé des gemellités de voyages intérieurs. J’ai repris avec bonheur  » Cameroun o mulema « , une chanson qui me touche au delà des mots et qui est devenu mon hymne personnel et pérenne, celui que j’emporte dans mes exils et dans mes nostalgies de ma terre natale. Forcément je l’ai au cœur partout et toujours. J’ai aimé le moment durant lequel la salle a fait les chœurs à la demande du musicien sur Ewoudou la chanson hommage à sa mère, un hommage qui ouvre à un sentiment filial universel qui fait de nos mères des  » Ewoudou  » à qui l’on délivre en chanson ce beau message de tendresse. Je me souviens d’un solo de bass démentiel lors d’un hommage si mes souvenirs sont exacts à son père disparu. Et puis il y a eu la chanson pour le frère absent. Emotion. Tant de moments dans ce concert qui donnaient une dimension universelle à l’intime.

Il faut voir cet homme sur scène aux prises avec sa guitare basse. C’est au delà du dicible.  » Un gars est doué ! «  comme l’on dirait par chez moi. Après le concert j’ai découvert l’album et je continue de le découvrir, dans ses nuances, ses finesses, une note, un accord que je n’avais pas entendu auparavant. Dans son premier album comme souvent dans les premières œuvres les chansons sont au plus près de l’être, parlant de sa terre natale, de son fils, de sa mère, du rapport à l’autre etc. Le deuxième album « Su la take » universalise le « je » et le fond dans un « nous » qui vient à la rencontre de ceux qui écoutent. Même quand il dit « je », il parle de « nous » et parle et pour un « nous » bien plus grand, bien plus ample que sa seule personne. L’album « Su la take » est un de mes coups de foudres musicaux du moment et mon album de chevet.

(à suivre)



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