
Il y a des voix, ils y a des mélodies, des atmosphères, des émotions qui font du bien à la mémoire. La voix, la musique, les mélodies, la couleur et les saveurs de celui que j’appelle Vicky Edimo en font partie. Je suis tombée dans sa musique alors que j’étais adolescente. « Je vous parle d’un temps que les moins de … ne peuvent pas connaître ». Je vous parle d’un temps où le clonage musical n’était pas de mise. C’était le temps où j’écoutais Toguy (mais où es-tu Toto Guillaume chanteur et producteur de génie), Dina Bell (Miel à mes oreilles), Ben Decca (Deïdo en avant), Eboa Lottin (Laisse tomber ça c’est la Master Class), Ekambi Brillant (Mot’a muegna), Francis Bebey (poète de son temps), Jean Dikotto Mandengue et tant d’autres. Il y avait hors de mes limites ethnocentrées Tala André Marie reconnaissable à la première note de musique, Anne Marie Nzie (grande dame de la chanson) Sam Fan Thomas dont le « sitcha » nous a fait danser à user nos souliers du côté du Timmys. Le clônage venu de l’identification au zaïko n’avait pas frappé la musique du Littoral du Cameroun. Mais où êtes vous ???? Je ne veux pas faire ma vieille mais quand même comme dirait une mamie qui se respecte la musique n’est plus ce qu’elle était. Voui ! voui !!! J’assume mes rides et mes nostalgies. 50 cent et Eminem ne passeront pas par moi. Ne me parlez pas non plus de Petit Pays ! (rires).
Je me souviens des chansons de Vicky Edimo qui est celui qui m’a donné mes premiers frissons à l’écoute de la guitare Basse qu’il faisait résonner. C’était avant Richard Bona, c’était avant Etienne Mbappe, c’était même avant Marcus Miller. C’est grâce à Vicky Edimo que je suis tombée incurablement amoureuse de la basse. C’est frustrant pour moi de voir qu’il n’est pas connu à la mesure de son talent. Mais je ne suis pas attachée de presse, je me contente d’apprécier et de le dire. J’entends dans ma mémoire sa voix rendre un hommage à sa mère qui fait écho à mes tendresses pour ma maman. La chanson que j’ai choisie n’est pas la plus emblématique de son talent de bassiste mais c’est elle qui me fait le plus voyager parce qu’il alliait avec brio la langue duala et le français les fondant dans une même émotion, dans une même nostalgie d’une une histoire d’amour enfuie et dont les pointillés s’effacent. Et puis c’était le temps des premières boums et des premiers slows (hihi). Caramba le temps passe ! Cachez moi ce cheveu blanc que je ne saurais voir !
Monsieur Vicky Edimo allie les sons Makossa (la musique de mon chez moi à mouahhhhhhhh) à la musique funk pour le bonheur des métissés culturels tels que moi. Si la basse est l’instrument de prédilection de ce musicien Vicky Edimo est multi instrumentiste. Je dois avouer que j’ai un reproche à lui faire (oui monsieur Edimo) la rareté avec laquelle il vient à la rencontre de ceux qui l’admirent. On va arrêter de faire le fantome monsieur Edimo (jeu de mots accessible à ceux qui comprennent le duala). Je vous encourage à écouter la chanson « Ongwanemo » elle est à tomber par terre. Comment la découvrir ? Vous voulez que je vous trouve l’adresse du disquaire le plus proche, non mais !!! (hi hi). Je l’écoute au moment où j’écris. Je m’accroche à ma chaise pour ne pas tomber. C’est la classe tant dans la ligne mélodique que dans les arrangements. Mister Edimo respect !
Le dernier album de Vicky Edimo s’intitule « Jambo Afrika » et il est à découvrir absolument !!!
En passant le Jambo Afrika est à découvrir je danse sur ma chaise. Ca devient grave cette histoire, si les chaises parlaient elle en aurait de belles à raconter. Les racines ont sur moi un effet à nulle autre pareil, « jambo, jambo ! ». Allez, on fonce sur le My Space de Vicky Edimo, on met le son à fond, « jambo, jambo ! ». Du cheveu à la plante du pied on danse les amis. On pousse les meubles et on y va. 
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=124439420
Ecoutez le « nongo ponda » la mélodie est magnifique et les paroles me touchent. Et il y a en prime monsieur Manu Dibango.
Sur « skeletons » et « matanga » si quelqu’un doute que c’est un bassiste. Je vous laisse juges…
Bref tout ceci pour dire que j’aime Vicky Edimo (qui l’eût cru à la lecture de ce qui précède n’est-ce pas ?
), et que je suis fière qu’il soit l’un des talents de ma terre natale.
Pour acheter le dernier album de Vicky Edimo Jambo Afrika : http://www.nocturne.fr/produit.cfm?id_produit=7034&liste=vicky%20ed;0;0;0;0
Pour le plaisir du partage j’ai commis cette petite video pour vous faire découvrir un de ses standards repris en leur temps par Henry Dikongue et Tom Yoms notamment.
Onguele veut dire souviens-toi. Je me souviens…
Je vous invite à écouter Onguele avec un montage video que j’ai réalisé avec mes moyens rudimentaires et balbutiants.
http://www.dailymotion.com/video/4E8ySiqaucJXHoFZX
