
En parcourant les blogs amis pour une visite je suis passée chez Pitt et j’ai trouvé un article qui présentait un livre sur les manipulateurs que je vous encourage à découvrir :
(http://www.pittlabo.org/index.php?post/2007/04/27/Les-manipulateurs-sont-parmis-nous-sachez-les-reconnaitre)
Vous commencez à me connaître un peu : figurez-vous que les hélices sous la machine à cogiter se sont mis en marche me faisant parcourir les sentiers de la mémoire et de l’expérience personnelle ou partagée par le vécu d’autres..
Les manipulateurs : bien que le choix du mot soit masculin, quand je dis manipulateur je l’entends dans son acception générique bien entendu.
Les manipulateurs…
Comme dirait David Vincent : ils existent je les ai rencontrés.
Parfois ils prennent le visage de la séduction, parfois celui de la force brute, parfois d’autres visages mais le but derrière est égoiste et égocentrique.
On peut les croiser dans bien des espaces de nos vies et de nos socialisations primaires et secondaires. On peut les croiser dans l’intimité d’une relation duelle, on peut les croiser au travail, dans la famille, dans les groupes, etc. Pas besoin d’être perdu sur une route sombre à moitié endormi pour les voir. 
La manipulation est en soi pathogène et elle n’est pas certainement pas épanouissante loin s’en faut pour la personne qui en est victime dans la mesure ou elle est niée. Le manipulateur use de l’autre et l’abuse en transgressant une ou plusieurs de ses libertés fondamentales parmi lesquelles celle d’être soi. On n’imagine pas les conséquences et les tragédies que l’on peut engendrer dans une vie pour n’avoir pas voulu respecter l’autre dans sa liberté d’être et de faire. Est-ce que nos égoïsmes et nos tentations égocentriques valent la peine que l’on piétine l’autre dans son être et dans son droit à la liberté ? Je suis encline à penser que non.
Il est vrai que nous sommes dans des temps où l’on porte aux nues ceux qui arrivent aux sommets en écrasant les autres, qui atteignent leurs buts en laissant derrière eux des routes et des chemins jonchés des dépouilles des libertés, des espoirs, des bonheurs des autres mais qu’importe n’est-ce pas si les sommets sont atteints ? J’ai du mal à penser l’air de ces sommets là respirable et sain. J’ai du mal à trouver admirables et respectables ces parcours et ces gloires là. Hé oui désolée pour les tentations de ce siècle l’humain et le respect de mon prochain prime sur la tentation des sommets solitaires du haut desquels on est au fond davantage craints qu’aimés. Parce que nous sommes dans des temps où une certaine forme de réussite est érigée en valeur absolue la « surinflation » du soi fait qu’il est facile de transgresser et de piétiner l’espace intime et la liberté de l’autre dans la mesure où l’on ne regarde le monde que par le prisme de ce « soi » rendu détestable quand il prend ce visage prédateur.
Prédation dans l’intimité, prédation au travail, prédation dans l’intimité, prédation dans le groupe pourvu que l’on amène l’autre à faire ce que l’on veut, à être celui que l’on veut. L’autre entre au service de soi et de ses buts, instrumentalisé et non plus respecté et reçu dans l’intégrité de son être. Oui les manipulateurs existent j’en ai rencontré. Après leur passage quelque fois le champ de la vie est dévasté, en ruines. Quand je pense à ce qu’ils sont capable de laisser comme dégâts dans une vie je me dis Seigneur garde moi de jamais faire autant de mal à un autre, même inconsciemment. Au secours !!!!!
Forcément au vu de ceci je me sonde et je fais acte de vigilance dans mon mode relationnel à l’autre parce que je ne veux pas être comptée parmi les violeurs de l’être que sont les manipulateurs. C’est si facile pourtant de franchir certaines frontières…
Et si le temps d’une pause on s’examinait pour se garder d’être de ceux là ?
Les manipulateurs existent, j’en ai rencontré (oui je l’ai déjà dit
) et ils peuvent dévaster une vie. Il est salutaire de s’en prémunir et de se garder aussi d’en faire partie, de faire du mal aux autres pour des raisons égoïstes ou égocentriques. On est toujours victimes de la tentation de se mettre au centre de tout au point de nier l’autre consciemment ou non dans sa liberté d’être et de faire. J’ai rencontré bien des personnes qui ont pris l’option « centre du monde » au bac. Ce sont les « me myself and I«
Sur le lien cité plus haut Pitt, cite certains points tirés du livre « les manipulateurs sont parmi nous » (référence sur son blog) pour reconnaître les manipulateurs. Ces points sont déjà à mon sens un bon axe d’auto examen.
En les lisant je me suis dit : plutôt que de faire primer la poutre sur la paille et faire l’économie de l’examen de soi, si nous faisions le point pas seulement pour chercher dans l’autre le manipulateur mais aussi pour en débusquer la tentation en nous pour veiller à ne pas l’être ? Oui je sais les hélices sous mon cerveau ont atteint des sommets de vitesse. Fumée sous le crâne de moi.
Parfois j’entend ça et là des personnes se glorifier du « pouvoir » qu’ils ont sur les autres, de leur capacité à manipuler les autres pour arriver à leurs fins ça me hérisse et m’attriste. Est-ce vraiment un pouvoir et une force si comme une sangsue on se nourrit de l’autre ? J’ai envie de leur dire qu’ils ne sont pas forts mais dépendants et de surcroît destructeurs. Au fond leur force est faiblesse puisqu’ils n’ont pas le courage de se risquer à la co dépendance qui est intrinsèque aux relations humaines, ils se réfugient dans une domination qui ne durera que tant que l’autre ne secouera pas le joug de cette domination.
J’espère n’être jamais en conscience surtout de ces faux indépendants qui tirent leur gloire à soumettre les autres à leurs desseins. Est-il besoin de dire qu’ils n’ont pas mon admiration ? Je me garderai d’ailleurs de dire quel sentiment je leur offre volontiers, et plutôt deux fois qu’une !
Les hélices de la machine à cogiter ralentissent, ma pensée va se poser. Attention… ouf ! Je me suis posée sans trop de dommages.
Amitiés et bonne journée à tous. Merci de m’avoir lue
Malaïka