Les mots comme des obus meurtriers

Consternation et douleur

Je me souviens comme beaucoup du moment où, le 11 septembre 2001 j’ai entendu parler de la catastrophe qui avait frappé New York au cœur. Combien de nous se souviennent de ce moment, comme d’un moment qui a changé la vision du monde. La plus grande puissance du monde, celle dont les services secrets ont inspiré des films au réalisme discutable, cette hyper puissance livrait aux yeux du monde ses enfants bouleversés, terrorisés par l’horreur qui était arrivée jusqu’à eux, et courant avec effroi ça et là dans New York pour fuir l’horreur qui venait de frapper.

Je me souviens parfaitement de l’endroit où je me trouvais et de ce que je faisais au moment où j’ai appris la nouvelle. Je me souviens de l’endroit où j’allais quand j’ai entendu parler de ce terrible événement. Ma première réaction a été de pleurer. Je pleurais dans la rue, pas à chaudes larmes certes, mais mes yeux ne pouvaient retenir derrière mes paupières les larmes qui montaient à mes yeux à la pensée de toutes ces vies dévastées, à la pensées des personnes qui aimaient ceux qui sont morts. Quand j’entends parler des catastrophes qui provoquent des décès en grand nombre, je me refuse à laisser le chiffre me voiler les individualités touchées par la catastrophes et les déflagrations émotionnelles que la mort brutale de ces homme, femmes et enfants causent dans les vies de personnes dont on ne verra pas le village. Je ne me suis pas jointe à la vindicte, aux flots de haine et aux propos extrémistes qu’on légitimait par le choc des attentats. Les ondes de chocs de ce séisme ébranlent encore une terre là bas, loin de l’Amérique, du côté d’un Irak dont la reconstruction ne semble pas à l’ordre du jour. Mais ceci n’est pas mon propos et voici que pour change je digresse. Je dois vous confier que je suis atteinte de « digressite aigue. Encore un mal incurable les amis et vous n’êtes pas au bout de vos découvertes. Rire

Pour reprendre le fil de mes idées en espérant ne vous avoir pas perdus en route, je disais que le 11 septembre a fait couler mes larmes parce que je sais les douleurs de l’absence, de l’amputation brutale d’un être aimé, happé par une mort aussi inattendue que violente. Je connais l’incompréhension. Je connais les réveils l’oreiller baigné de larmes que l’on ne savait pas avoir versées. Larmes d’empathie et larmes dues à la prise de conscience que quelque chose s’est brisé. Conscience qu’un palier de plus a été franchi dans l’horrible crescendo de la violence que l’on a vu depuis le Libéria au Rwanda, en passant par la Bosnie et le Liban. Les logiques de guerre et de violence sont de plus en plus illisibles et voici qu’une après-midi, du côté de la Plaine Saint-Denis, je suis saisie d’effroi à la nouvelle que deux avions pilotés par des hommes que la haine et le fanatisme avaient transformés en armes de destruction massive (si je peux me permettre d’utiliser un concept galvaudé plus tard par un mensonge d’Etat pour légitimer un massacre qui voit aujourd’hui mourir autour de cent irakiens par jour, sans compter les soldats américains), ces hommes devenus de véritables bombes humaines au service de la haine et de la destruction. Les tours jumelles se sont effondrées et symboliquement s’est effondrée avec elles une certaine idée du monde. Comment ne pas pleurer ? Vous trouvez que je pleure beaucoup ? Mais les larmes, au pire elles nettoient les yeux ! J’ai donc tout à y gagner non ? Clin doeil

Je me souviens parfaitement du moment où j’ai entendu cette nouvelle, six ans après, ce que je faisais et où j’allais. Il est des événements qui laissent des marques indélébiles dans le cœur et les souvenirs.

Consternation, douleur et morcellement intérieur :

Le 20 septembre 2006, comme d’habitude, j’écoutais la radio en rentrant du boulot. Je travaillais alors au cœur de Paris. En rentrant ce soir là, je me suis arrêtée dans une supérette pas loin de chez moi. J’écoutais en même temps débattre des journalistes sur l’actualité immédiate. J’écoutais avec intérêt parce que ces débats, de même que les appels d’auditeurs m’aident à sentir l’humeur de la nation. C’était une période tendue et le monde médiatico politique redoublait d’irresponsabilité, pointant du doigt certaines catégories de la population, les diabolisant, en suggérant à mots couvert des choses indicibles. C’est alors que, attendant mon tour à la caisse, j’ai entendu un propos que je n’aurais jamais imaginé entendre. Il s’est alors passé une chose qui m’a profondément ébranlée, et qui est d’ailleurs l’élément, le moment fondateur de ce blog. Ecrire pour na pas se laisser détruire. Pour beaucoup c’était un non événement, ce n’étaient peut-être que des mots prononcés dans le feu de l’action et à la légère par un journaliste irresponsable. J’ai entendu un journaliste dire « à niveau social égal,les noirs et les arabes sont plus criminels que les blancs ». Exactement comme le 11 septembre 2001, quelque chose a explosé, mais cette fois-ci l’explosion s’est faite en moi, avec violence. J’étais au-delà de la consternation, de la révolte, je suis entrée en douleur. Un tabou venait de sauter et un journaliste qui n’avait même pas l’excuse d’écrire pour un journal d’extrême droite a affirmé cette chose abominable, criminalisant ma race et celle d’autres humains, au mépris du respect le plus élémentaire, comme si ses propos seraient necéssairement sans conséquences. Et si ceux dont on parle avec légereté sont meurtris pas les mots assassins quelle importance ? Ce n’était pas une personne manquant d’instruction, c’était un homme instruit et nanti d’un sens de l’analyse. Et ses analyses l’ont conduit à livrer ce propos abject. Je me souviens parfaitement de ce moment. Je crains de ne jamais l’oublier.

Je sais exactement qui j’avais en face de moi, d’où je venais, où j’allais. Quelque chose s’est fracassé et j’ai entendu se briser quelque chose en moi, un son qui ressemble à l’espoir qui se brise. Viol public de ma dignité d’être par des mots d’un homme, d’un journaliste. C’est un moment qui a consacré une étrangeté qui m’explosait à la figure, à la caisse d’un magasin et en même temps dans une sorte d’irréalité, transportée en émotion au delà de l’insupportable. Le moment a été terrible et rentrée chez moi j’ai écrit dans l’urgence pour laisser sortir ce terrible mal qui s’était insinué en moi, pour me laver de cette agression, pour comprendre ce qui se passait et y réfléchir, pour prendre autant que possible une distance salutaire avec ce qui venait d’être dit et de se passer en moi. Il se trouve qu’en moi aussi, des tours jumelles se sont effondrées. Les tours jumelles internes, les deux choses fortes qui fondaient ma relation à la nation :

  • Le sentiment d’appartenance à la nation dans laquelle je vivais qui s’était construit en y vivant et en m’y attachant,

  • Et la liberté d’être moi en y vivant : avoir le droit de la vivre, de la regarder et de dire franchement ce que je pensais d’elle, ce droit découlant du point qui précède.

Et ces mots là, au milieu du brouhaha ambiant ont fait exploser ces tours jumelles en moi sans que personne d’autre que moi n’en soit conscient.

Depuis des années pourtant, au gré des périodes électorales, des mots qui blessent étaient venus rencontrer mes émotions et mes indignations, entre le bruit, l’odeur, et le reste. pourtant j’avais résisté. Mais là, quelque chose s’est passé qui a brisé ma résistance. Comme les tours jumelles presque cinq ans plus tôt jour pour jour, les deux axes de ma relation à la nation se sont effondrés sous les mots d’une incroyables violence pilotés comme des obus par la bêtise, l’irresponsabilité, le sentiment d’impunité ou le mépris de cet homme là. Sans que je m’en rende compte, il tombé comme un bâillon sur mes libertés d’être et de dire. Comme à « ground zero » dans la lointaine New York, il ne restait plus que des cendres de ce que j’avais construit des années durant. Tout était à reconstruire. Le sentiment d’appartenance et la liberté d’être moi, les deux tours jumelles de ma relation à la France se sont effondrées le 20 septembre 2006 dans une supérette à Paris, sans que personne dans mon entourage n’ait eu conscience de la dévastation que causaient les mots meurtriers d’un journaliste insensé. Sur le ground zero de mes relations blessées à la nation dans laquelle je vis, peu à peu, du moins je l’espère, se lèveront d’autres bâtisses faites de réconciliation, de restauration, de tolérance, d’amour et de pardon.

Dans la période pré électorale qui s’annonce, pour avoir vécu d’autres élections, j’ai peur que le vide du débat désigne encore des personnes comme moi comme des boucs émissaires du mal être dans lequel de nombreuses personnes ne France se trouvent. D’autres mots, d’autres assertions intolérables sont venues ponctuer le débat en France et l’écriture est ma manière de résister pour que les mots guérissent les mots. Dans cette période pré-électorale, alors que les échéances approcheront, crains que les politiques relayés les médias se souviennent de nous, faciles boucs émissaires de leurs incompétences. Je cherche pas prévention un gilet pare-mots, mais ça n’existe pas.

Mais je pense à ceux qui, nombreux n’ont ni l’écriture, ni l’art pour faire sortir les nombreux poisons instillés par les mots. J’ai commencé à écrire pour vous raconter l’altérité la mienne au milieu de tout ça. Ces choses me reviennent et me font réfléchir. Je vous les livre telles qu’elles sont et sur le « ground zero » des dévastations antérieures, je suis résolue à reconstruire dans l’amour et non sur la colère.

Ce soir, j’ai voulu vous liver ce visage là de l’altérité qui essaie d’être roseau plutôt que chêne pour ne pas rompre même si souvent il doit plier, plier ses rêves, ses douleurs et ses colères. Il y a des jours où c’est plus difficiles que d’autres.

Merci à vous de m’avoir lue. Merci à vous qui participez à m’offrir un visage de cette nation, cette somme des paysages de vos âmes qui posent des briques nouvelles et magnifiques sur le « ground zero » de la reconstruction d’une relation blessée.

Ce soir j’ai juste eu envie de parler d’une chose que l’on pourrait ranger dans la rubrique états d’âmes, mais qui a marqué ma vie.

Je me souviens parfaitement du moment où j’ai entendu cette nouvelle, des mois après, je me souviens de ce que je faisais, ce que j’avais sous les yeux et où j’allais. Il est des événements qui laissent des marques indélébiles dans le cœur et les souvenirs.

Amitiés à vous fidèles lecteurs qui m’accompagnez dans mes déambulations intérieures.



15 commentaires

  1. Prunier 27 janvier

    Tu as raison, certains évènements te marquent au fer rouge. En ce qui concerne le 11 Septembre, j’ai eu la même réaction que toi, j’avais les larmes aux yeux de voir tant d’horreurs et d’être impuissante. Je me rappelle le lieu et ce que je faisais et je pense encore à toutes
    ces familles dans le deuil.
    Quand à ce journaliste, j’ai honte pour lui, comment peut on être aussi abject ???? c’est bien le mot qui convient.
    Aimez vous les uns les autres……..il ne connait sans doute pas.
    L’Abbé Pierre avait raison il n’y a que l’amour qui pourrait faire changer les choses. C’est si difficile!!Heureusement nous avons l’espérance. Courage tous les « blancs » ne sont pas comme ce journaliste….
    J’ai écouté aussi Edith Lefel, c’est une voix magnifique et sa chanson pleine de tristesse qui évoque aussi pour moi des jours sombres. Amicalement.
    Gibi

  2. elisabeth 27 janvier

    Je te comprends, je ne fais pas de différence entre les personnes (couleur) du moment qu’elles ne me font aucun mal.
    Ma petite fille est métisse car son papa est originaire de Guyane.
    J’ai des copines qui sont originaires de la Réunion et du Sénégal.
    Elles sont mes copines car on s’entend bien, on se respecte, on s’aime bien… Voilà.
    Bon week end. Bisous.

  3. Vertige 27 janvier

    J’ai parcouru ton blog et voulais simplement te dire que je trouve tes propos si beaux, si sensibles, et que je crois que tu dois être une personne tellement authentique à cotoyer si je me fie à ce que je peux lire. Tu trouvera que c’est parler trop facilement de la part d’une étrangère qui ne te connais pas, mais parfois, il arrive qu’on retrouve une humanité, une douleur et une vision commune dans de simples mots.

    Je repasserai te visiter, probablement silencieusement, en espérant que tu continuera à écrire.

    Merci!

  4. Malaïka 27 janvier

    « Courage tous les “blancs” ne sont pas comme ce journaliste… »

    Chère Gibi,

    Fidèle amie de la toile qui revient souvent (merci !!!). Je me suis habituée à la fréquence de tes visites et je les attends avec plaisir.
    Ohhhhhhhh je sais que tous les blancs ne sont pas comme ce monsieur. La majorité ne l’est pas Dieu merci. Mais ce qui m’a causé ce choc, cette douleur c’est de réaliser que cet homme, de par sa position et la symbolique de sa fonction il il éduque aussi ceux qui écoutent et déverse du poison dans les coeurs via les ondes. Je ne me suis pas interrogée sur la couleur de peau de ceux qui interviennent sur ce blog. j’ai « vu » la couleur de vos âmes et c’est cette couleur qui m’intersse comme chez ceux qui sont mes amis et mes compagnon du quotidien.
    Je t’embrasse
    Malaïka

    Ps : je voudrais préciser que mon billet n’a pas pour but de blesser les français honorables qui sont les plus nombreux mais d’attirer l’attention sur les mots dits avec légereté et qui comme des glaives blessent et peuvent détruire. Je voulais raconter le vécu de l’altérité du point de vue de celui qui est « l’autre »
    J’espère que mon coeur aura été entendu au delà de la maladresse de mes mots.
    Gros bisous à vous qui avez des coeurs nobles
    Malaïka

  5. Malaïka 27 janvier

    Elisabeth,
    Merci pour ton intervention. Merci d’avoir pris la peine de t’exprimer ici.
    Elle doit être magnifique ta petite fille. Je trouve les enfants métisses magnifique comme s’ils mêlaient le meilleur de chaque parent pour en faire une synthèse sublime. Cette beauté particulière me parle symboliquement de la beauté du métissage des cultures, des idées et de l’harmonie que ce métissage, s’il n’est pas vécu comme dangereux peut avoir d’enrichissant.
    Avec le temps peut-être pourras-tu citer une camerounaise comme copine virtuelle.:)
    Bisous à toi et à ta petite princesse !
    Malaïka

  6. Malaïka 27 janvier

    Vertige !

    Comment te dire le bien que me font les mots que tu m’offres ici ! Je me sens honorée de cette considération et du fait que mes mots trouvent un écho en toi. Ca m »émeut et je t’en remercie.
    Ce que j’écris n’est que la vérité de mon coeur, et le retour que tu m’en donnes me rend heureuse.
    Merci d’avoir pris le temps de lire et d’écrire. Merci d’avoir rompu le silence pour dire ces mots là.

    Parce qu’il y a cette communauté d’humanité, de douleure, de vision, je me permets de t’envoyer me pensées amicales.
    A très bientôt et encore merci !

    Malaïka

  7. binicaise 27 janvier

    Je ne vois pas la couleur de la peau c’est le coeur que je cherche lorsque je rencontre quelqu’un et toi je t’ai reconnue très vite, tu es un Grand Coeur.
    Ce qui est triste c’est que chacun lorsqu’il a un ami d’une autre communauté ne fait pas la différence, mais cela n’empêche pas la méme personne d’avoir des jugements globaux négatifs sur cette communauté.
    Trop d’extêmistes font un amalgame et rejette toujours tous les maux sur les communautés différentes d’eux même et quand tu as un Ministre de l’Interieur dont les propos sont outranciers comme veux tu que le pauvre type ne fasse pas la même chose.
    Je sais la douleur de cette situation, j’habitai près d’une communaute arabe importante, les pauvres malheureux lorsqu’il y avait un attentat ou autre rasaient les murs devant la haine que manifestait à leur égard une partie de leurs voisins.
    Ils essayaient de se rapprocher de ceux qu’ils savaient ne pas être dans le camp de la haine. J’ai touché du doigt cette tristesse.
    Continue à écrire d’abord parce que tu fais réfléchir et pour toi cela te permets de neutraliser le poison que des paroles idiotes mettent dans ton coeur. Reste toi même tu es du pays que tu a choisi et qui peux en être fier.
    De tout temps il y a eu ce que l’on nomme « les têtes de turcs », les femmes sont souvent dans le coup si le travail manque « les femmes feraient mieux de rester chez elles, leur place est au foyer « .
    Etant une Femme je serais toujours du coté des minorités, car je sais que notre tour vient très vite après …..
    Bonne soirée bisous Jacqueline

    Dernière publication sur Binicaise : Blog en pause pour une durée indéterminée.

  8. Malaïka 27 janvier

    Oh Jacqueline !
    Voici que des larmes d’émotion montent à mes yeux à la lecture de ce que tu écris. C’est précieux de rencontrer des coeurs comme le tien et cette capacité de distance que tu as pour analyser les faits et aller plus loin. Oui c’est vrai il y a les boucs émissaires de la race, de la religion, de la différenciation sexuelle. Des différences qui sont un prétexte pour stigmatiser et exclure l’autre. Tu as raison de rappeler la délicate position de la femme dans la pensée des machos et autres atrophiés de l’intelligence. Tu es pour moi une belle rencontre et je te remercie de tout coeur de m’avoir fait de la place et d’être pour moi une vraie source d’encouragement.
    Je t’embrasse et te remercie d’être celle que tu es.
    Malaïka

  9. marc 20 avril

    je me souviens aussi exactement ou j’etais , dans la voiture , j’etais embulancier a cette epoque , je me souviens que les gens discutaient dans la rue aussi ,tout le monde comme si c’etait la fin de l’humanité , la vitre ouverte ,arreter les gens venaient parler avec tout le monde , terrifiant et marquant , apres nous ont a eut azf et la j’etais encore ambulancier il a fallu que revienne en ville aider les blessés , là avec le recul , j’avais l’impression d’être un peu comme dans la derniere version de la guerre des mondes avec tom cruise , l’histoire du bus terrifiant , et les deux autre textes sont marrants aussi , comme je t’ai deja dit , tu as une super ecriture .je fouille un peu dans ton monde il est passionnant .
    bises
    amitier
    marc

  10. Malaïka 21 avril

    Merci Marc d’avoir trouvé ce texte et de l’avoir lu.
    Tu vois tu me rappelles AZF que j’avais oublié.
    Amitiés

  11. Papotine 20 mai

    Les propos de ce journalistes sont si…méprisables, qu’il ne valent pas le coup d’être commentés! J’imagine fort bien ce que tu as pu ressentir… et je pense que la quasi totalité des auditeurs ont dû ressentir la même chose que toi…c’est ignoble! Ne nous attardons pas sur ce genre de propos…ils n’en valent vraiment pas la peine… je commence à parcourir ton blog, avec ta couleur, ta culture, tes mots…. et j’aimerais partager cela avec toi… notre couleur de peau est peut-être différente ..peut-être pas… peu importe…ce n’est pas la couleur de la peau qui détermine la valeur de l’Homme que je sache… c’est ce qu’il a dans le coeur!

  12. Malaïka 20 mai

    Réponse à Papotine,
    Sans entrer dans le commentaire des propos de ce journaliste, l’autorisation qu’il s’est donné à cette transgression absolue révèle une levée d’un tabou tacite qui m’a pétrifiée. C’est cet éclairage que j’ai souhaité donner et de montrer me poids des mots qui peuvent provoquer des déflagrations.
    Mais la valeur des personnes tient à ce qu’ils sont à l’intérieur et heureusement qu’elle ne se limite pas à une couleur de peau qui n’est au fond qu’un habillage de l’être réel. Et je suis d’accord avec toi ce qui importe c’est ce que l’Homme a dans le coeur.
    Merci pour ton commentaire et pour la réflexion apportée au sujet.

  13. vuilsteke nadège 25 mai

    malaika si ce journaliste n’a rien trouvé de mieux à dire on peut se demander s’il est vraiment journaliste ou un simple chroniqueur qui répète comme un perroquet les anneries des autres. quant aux « arabes et noirs naturellement voleurs » je ne crois pas me rappeler que J. chirac soit noir ou arabe même s’il prétend aimer l’afrique, ou alors il à un très bon maquilleur!!! pour en revenir à ce soi-disant journaliste, il y a quelques années ma mère à géré une petite épicerie dans la sarthe, et la crois-moi des voleurr il y en a, alors que cette région doit être l’une de celles ou il y le moins d’arabes et de noirs, dans le village ou ma mère exercait moins de 1500 habitants il y avait une bande très bien organisée, nous ne sommes pas restés longtemps, mais nous avons été cambriolés une fois, et les autres commerçants dont la poste au moins deux ou trois. quand ma mère et moi avons recommencé notre vie à zéro, les gens qui nous ont tendus la main étaient pour les 9/10e d’origine étrangère et plus français que certains, sa patronne et amie travaille à l’école des hautes études en sciences sociales, est une conférencière reconnue dans le monde entier, peut-être que tu la connais de nom, Mme Tassadit Yacine. grâce à une autre personne « inférieure », nous n’avons attendu qu’un an pour obtenir un appartement, mais c’est peut-être aussi, je dois le reconnaitre parce que nous étions blanches car nous vivons à deux dans un F4 alors qu’en dessous de nous vis une famille de six ou sept personnes, pour la même surface, ce qui est sur c’est que dans ses conditions il est alors facile de critiquer le « bruit et l’odeur », pour paraphraser certaine personnes à ne pas prendre en exemple sauf quand zebda en fait une chanson pour se moquer de ces mêmes personnes.
    dans l’attente de ta réponse, permet moi d’être familière et de te faire la bise
    et encore une fois tu semble être un diamant égaré sur terre

  14. gilbert 28 mars

    tu aurais pu tt garder
    tu as eu l’intelligence de tt communiquer
    c’est touchant d’humanité

  15. Drine 8 juin

    Tu as su raconter sans colère no passion mais avec beaucoup de discernement et de recul raconter ce 20 septembre 2006….J’espère qu’aujourd’hui tes tours jumelles sont de nouveau debout. Tes écrits sont un regal pour mon esprit…Merci !!!!!

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